Enrevanche, plus fondamentalement, c’est toute la question de l’inscription de cette notion d’intĂ©gration sociospatiale dans un cadre thĂ©orique qui est posĂ©e dans des tentatives telles que celle de C. Grasland. ProximitĂ© spatiale et intĂ©gration sociale. 36 La proximitĂ© spatiale est une notion en apparence neutre et qui semble aller Citation Les Contemplations 1856, VII, A celle qui est restĂ©e en France DĂ©couvrez une citation Les Contemplations 1856, VII, A celle qui est restĂ©e en France - un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase Les Contemplations 1856, VII, A celle qui est restĂ©e en France issus de livres, discours ou entretiens. Une SĂ©lection de 3 citations et proverbes sur le thĂšme Les Contemplations 1856, VII, A celle qui est restĂ©e en France. 3 citations > Citation de Victor Hugo n° 131809 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesDeviens le grand oeil fixe ouvert sur le grand Contemplations 1856, VII, A celle qui est restĂ©e en France de Victor HugoRĂ©fĂ©rences de Victor Hugo - Biographie de Victor HugoPlus sur cette citation >> Citation de Victor Hugo n° 131804 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesLes fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucher Par leur racine aux os, par leur parfum aux Ăąmes !Les Contemplations 1856, VII, A celle qui est restĂ©e en France de Victor HugoRĂ©fĂ©rences de Victor Hugo - Biographie de Victor HugoPlus sur cette citation >> Citation de Victor Hugo n° 84218 - Ajouter Ă  mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votes< Page 1/1Votre commentaire sur ces citations Citation Age Citation Animal Citation AmitiĂ© Citation Amour Citation Art Citation Avenir Citation BeautĂ© Citation Avoir Citation Bonheur Citation Conscience Citation Couple Citation Confiance Citation Courage Citation Culture Citation DĂ©sir Citation Dieu Citation Education Citation Enfant Citation Espoir Citation Etre Citation Faire Citation Famille Citation Femme Citation Guerre Citation Homme Citation Humour Citation Jeunesse Citation Joie Citation Justice Citation LibertĂ© Citation Mariage Citation MĂ©re Citation Monde Citation Morale Citation Naissance Citation Nature Citation Paix Citation Passion Citation PĂšre Citation Peur Citation Plaisir Citation Politique Citation Raison Citation Religion Citation RĂȘve Citation Richesse Citation Sagesse Citation Savoir Citation Science Citation SĂ©duction Citation SociĂ©tĂ© Citation Souffrance Citation Sport Citation Temps Citation TolĂ©rance Citation Travail Citation VĂ©ritĂ© Citation Vie Citation Vieillesse Citation Voyage ThĂšmes populaires + Lacourbure de l'horizon. Pour le rappeur et platiste B.o.B., le principal argument pour dĂ©montrer que la Terre est plate, reste la planĂ©itĂ© de l'horizon. En janvier 2016, le rappeur avait Par Armelle Pape Van Dyck PubliĂ© le 12/05/2021 Ă  1827 Mis Ă  jour le 02/07/2021 Ă  1320 C'est ce que reflĂštent les rĂ©sultats du "9e BaromĂštre sur l'image de l'Espagne" Ă©laborĂ© par l'Institut Real Elcano. La perception de l'Espagne et de sa gestion de la pandĂ©mie Ă  l'Ă©tranger est en revanche supĂ©rieure Ă  celle que les Espagnols ont de leur propre pays. Le travail de terrain a Ă©tĂ© menĂ© entre fin janvier et dĂ©but fĂ©vrier 2021 en Allemagne, au Royaume-Uni, en France, en Italie, au Portugal, aux Pays-Bas et en Espagne, ainsi qu’aux États-Unis, en Chine, en Inde et en CorĂ©e du Sud avec 400 personnes interrogĂ©es dans chaque pays. Le dernier baromĂštre datait de septembre 2018. L'une des conclusions de cette nouvelle Ă©tude du think tank espagnol est que la crise Ă©conomique provoquĂ©e par le Covid-19 a entraĂźnĂ© une chute de l'Ă©valuation globale de tous les pays. L'Espagne conserve la mĂȘme place dans le classement qu'elle occupait parmi les pays europĂ©ens en 2018. Cependant, si l’on compare avec ses voisins, la baisse est plus importante, de presque un point. L’Espagne, pays oĂč il fait bon vivre Ainsi, l’Espagne passe d’une note globale de 7,1 Ă  6,3 sur 10, en dessous de l'Allemagne 6,5 et au-dessus de l'Italie 6,2, de la France 6,0 et du Royaume-Uni, dont la chute significative aprĂšs le Brexit est frappante. A l’extĂ©rieur, l'Espagne est avant tout apprĂ©ciĂ©e en tant que destination touristique, pour sa gastronomie, le caractĂšre sociable et l’amabilitĂ© de ses habitants, ainsi que pour ses grands sportifs. Les rĂ©sultats de l’enquĂȘte montrent que l'opinion publique internationale approuve la gestion espagnole de la pandĂ©mie 5,9, avec une note supĂ©rieure Ă  la moyenne, dĂ©passĂ©e seulement par l'Allemagne 6,5. Selon l'Institut Real Elcano, l'Espagne n'a pas subi de "dĂ©tĂ©rioration" de son image internationale du fait de la gestion du coronavirus. En revanche, l'Ă©valuation que font les Espagnols de la gestion de la pandĂ©mie dans leur pays n'atteint pas la moyenne 4,8. Les Espagnols se sous-estiment Par ailleurs, l’étude souligne que l’Espagne est bien mieux perçue Ă  l’extĂ©rieur qu’à l’intĂ©rieur. En effet, les Espagnols ont une image beaucoup plus nĂ©gative de leur propre pays. Dans cette perception, la corruption, la fragilitĂ© actuelle de l’économie et la pauvretĂ© occupent des positions trĂšs Ă©levĂ©es. Ainsi, prĂšs de deux tiers des Espagnols 64% dĂ©finissent le pays comme corrompu contre 27% des EuropĂ©ens qui disent cela de l'Espagne, plus de la moitiĂ©, 52%, considĂšrent l'Espagne comme fragile 25% des EuropĂ©ens, et 62% la considĂšrent comme pauvre 43% des EuropĂ©ens. Un autre Ă©lĂ©ment inquiĂ©tant est le pourcentage Ă©levĂ© 41% de personnes qui dĂ©finissent l'Espagne comme un pays "oisif " par opposition Ă  un pays travailleur, bien au-dessus de la moyenne europĂ©enne 25%. Les sujets les moins bien perçus par les Espagnols concernant leur propre pays sont l'Ă©conomie et la politique. Espagnols, sympathiques et solidaires Dans l'ensemble, on peut dire que la crise Ă©conomique actuelle a produit un nouveau recul de l'estime de soi des Espagnols qui, une fois de plus, se considĂšrent en dessous de ce qu'ils sont perçus Ă  l'extĂ©rieur, comme cela s'Ă©tait dĂ©jĂ  produit pendant la crise prĂ©cĂ©dente de 2008. Contrairement Ă  cette perception, pour les autres pays, l'Espagne inspire confiance il s’agit d’un "pays dĂ©mocratique" et les Espagnols sont "honnĂȘtes, travailleurs, pacifiques, solidaires et tolĂ©rants". AlliĂ©s privilĂ©giĂ©s L'Espagne occupe par ailleurs une bonne position en ce qui concerne les alliances au sein de l'Union europĂ©enne. Elle est le deuxiĂšme alliĂ© prĂ©fĂ©rĂ© en France aprĂšs l'Allemagne et en Italie oĂč l'Espagne est prĂ©fĂ©rĂ©e Ă  la France ; la premiĂšre au Portugal et la troisiĂšme en Allemagne en dessous de la France et de l'Autriche, lĂ©gĂšrement au-dessus des Pays-Bas. A signaler qu’au sein de l’Union europĂ©enne, l'Allemagne apparaĂźt clairement comme le pays alliĂ© prĂ©fĂ©rĂ© de tous, suivi de la France et des Pays-Bas, alors qu’en dehors de l'Union europĂ©enne, il s’agit des États-Unis. Il existe toutefois des diffĂ©rences de nuance pertinentes entre les États europĂ©ens le Royaume-Uni, la France et l'Italie sont plus enclins Ă  se ranger du cĂŽtĂ© des États-Unis et d'autres sont plus rĂ©ticents, comme l'Espagne, l'Allemagne et le Portugal. Le pĂ©ril jaune Dans ce contexte, l’enquĂȘte montre un rejet spĂ©cifique des investissements chinois dans l'ensemble des pays. Plus d’un tiers des personnes interrogĂ©es sont opposĂ©es Ă  l'arrivĂ©e d'investissements chinois dans leur pays. En revanche, les États-Unis sont l'investisseur prĂ©fĂ©rĂ© de prĂšs de 50% des personnes interrogĂ©es, suivis par l'Allemagne. Cette perception de la domination chinoise est encore plus accentuĂ©e si l'on se projette dans un avenir proche. Ainsi, 61% des EuropĂ©ens pensent que la Chine sera la premiĂšre puissance Ă©conomique mondiale dans dix ans, face Ă  seulement 18% pour les États-Unis. Au regard de la faible notation de la Chine en tant que pays et du fort rejet des investissements chinois, cette prĂ©vision des EuropĂ©ens est clairement dystopique, dans le sens oĂč il s'agit d'un avenir pour le moins sombre ! Rendez-vous dans dix ans. LeMoyen-Orient est la rĂ©gion qui a bĂ©nĂ©ficiĂ© de la plus forte croissance des arrivĂ©es de touristes internationaux en 2019, pratiquement le double de celle de l’économie mondiale (+8 %). La croissance en Asie-Pacifique a connu un ralentissement, mais est restĂ©e supĂ©rieure Ă  la moyenne, avec une progression de 5 % des arrivĂ©es internationales.

Droit du sang, droit du sol, qu’en est-il rĂ©ellement ? On entend souvent parler du droit du sang » et du droit du sol ». Le droit français a optĂ© pour une application partielle de chacun de ces la nationalitĂ© de l’enfant dĂ©pend de deux Ă©lĂ©ments le lieu de sa naissancela situation de ses parentsLe fameux droit du sang »L’acquisition de la nationalitĂ© par le droit du sang » est assez un enfant a au moins un de ses parents de nationalitĂ© française, alors, il est automatiquement français, dĂšs sa naissance, par simple effet de la rĂšgle s’applique quelque soit le lieu de naissance de l’enfant, en France ou Ă  l’ nationalitĂ© française de l’enfant est donc conditionnĂ©e par deux points la filiationla nationalitĂ© française d’un parent au moinsPlusieurs questions se posent donc automatiquement suite Ă  ce le lien de filiation Quid de la remise en cause du lien de filiation ?Le principe prĂ©vu par l’article 20-1 du code civil est que la filiation de l’enfant n’a d’effet sur la nationalitĂ© de celui-ci que si elle est Ă©tablie durant sa minoritĂ© ».Ainsi, quand le lien de filiation est remis en cause quand l’enfant est majeur, sa nationalitĂ© française elle n’est pas remise en cause. Elle reste acquise au jour de la revanche, si le lien de filiation est remis en cause pendant la minoritĂ© de l’enfant, les consĂ©quences sont moins contestation de la filiation entraĂźne l’annulation rĂ©troactive du lien de filiation. Ainsi, au jour de la naissance de l’enfant, le ressortissant français n’est plus considĂ©rĂ© comme le pĂšre ou la mĂšre de l’enfant et sa nationalitĂ© pourrait donc en principe ĂȘtre remise en de l’adoption ?L’adoption plĂ©niĂšre permet l’attribution de la nationalitĂ© française puisqu’elle fait naĂźtre une nouvelle filiation qui se substitue Ă  la filiation d’ simple en revanche, puisqu’elle laisse intacte la filiation originelle, n’a aucun effet sur la la nationalitĂ© des parents La nationalitĂ© des parents s’apprĂ©cie au jour de la naissance de l’enfant et durant la si le parent se voit retirer la nationalitĂ© française ?Il est clairement Ă©tabli que si le parent françaisdu mineur perd la nationalitĂ© française pendant la majoritĂ© de son enfant, cela est sans incidence sur la nationalitĂ© de l’ revanche les choses se compliquent lĂ  encore si le retrait de la nationalitĂ© française a lieu pendant la minoritĂ© de l’enfant mais aprĂšs sa retrait de la nationalitĂ© » il faut entendre d’une part la dĂ©chĂ©ance ou la perte de nationalitĂ©. Dans ce cas, la dĂ©cision n’est pas rĂ©troactive et au jour de la naissance le parent Ă©tait bien français. La nationalitĂ© de l’enfant ne semble donc pas pouvoir ĂȘtre remise en par retrait de la nationalitĂ© » on peut Ă©galement entendre l’annulation de la dĂ©claration de nationalitĂ© par mariage par exemple. Dans ce cas, la dĂ©cision est rĂ©troactive et si l’on considĂšre que le parent n’était pas français au jour de la naissance de l’enfant, sa nationalitĂ© peut thĂ©oriquement ĂȘtre remise en si le parent acquiert la nationalitĂ© française ?Si l’un des parents acquiert la nationalitĂ© française quand son enfant est majeur, cela n’a aucune incidence sur la nationalitĂ© de l’enfant, il ne peut prĂ©tendre Ă  l’acquisition de la nationalitĂ© française Ă  ce un des parents Ă©trangers devient en revanche français pendant la minoritĂ© de l’enfant, il devient français Ă  deux conditions le nom de l’enfant figure dans le dĂ©cret de naturalisation ou dans la dĂ©claration du parentl’enfant doit rĂ©sider habituellement avec le parent qui devient exception, si l’enfant mineur est restĂ© Ă©tranger, il peut demander la naturalisation si un de ses parents a acquis la nationalitĂ© françaiseil justifie avoir rĂ©sidĂ© en France avec son parent devenu français pendant les 5 annĂ©es qui prĂ©cĂ©dent le dĂ©pĂŽt de la plus fameux droit du solLe trĂšs dĂ©criĂ© droit du sol a une application limitĂ©e en droit effet, un enfant est français de naissance, si il est nĂ© en Franceun des parents est nĂ© soit en France ou soit en AlgĂ©rie avant le 3 juillet 1962C’est donc une double condition du droit du sol qui s’applique l’enfant et un de ses parents doivent ĂȘtre nĂ©s en le reste, un enfant peut devenir français mais seulement Ă  partir de ses 13 ans, et non depuis sa naissance, ce qui fera l’objet d’un autre article.

Àcelle qui est restĂ©e en France, poĂšme de Victor Hugo Éternels Éclairs PoĂ©sie Peinture À celle qui est restĂ©e en France I Mets-toi sur ton sĂ©ant, lĂšve tes yeux, dĂ©range Ce drap glacĂ© qui fait des plis sur ton front d'ange, Ouvre tes mains, et prends ce livre : il est Ă  toi. Ce livre oĂč vit mon Ăąme, espoir, deuil, rĂȘve, effroi,
I Mets-toi sur ton sĂ©ant, lĂšve tes yeux, dĂ©range Ce drap glacĂ© qui fait des plis sur ton front d'ange, Ouvre tes mains, et prends ce livre il est Ă  toi. Ce livre oĂč vit mon Ăąme, espoir, deuil, rĂȘve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie, Mes angoisses, mon aube, hĂ©las ! de pleurs suivie, L'ombre et son ouragan, la rose et son pistil, Ce livre azurĂ©, triste, orageux, d'oĂč sort-il ? D'oĂč sort le blĂȘme Ă©clair qui dĂ©chire la brume ? Depuis quatre ans, j'habite un tourbillon d'Ă©cume ; Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j'Ă©crivais ; Car je suis paille au vent. Va ! dit l'esprit. Je vais. Et, quand j'eus terminĂ© ces pages, quand ce livre Se mit Ă  palpiter, Ă  respirer, Ă  vivre, Une Ă©glise des champs, que le lierre verdit, Dont la tour sonne l'heure Ă  mon nĂ©ant, m'a dit Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poĂ«te. - Je le rĂ©clame, a dit la forĂȘt inquiĂšte ; Et le doux prĂ© fleuri m'a dit - Donne-le-moi. La mer, en le voyant frĂ©mir, m'a dit - Pourquoi Ne pas me le jeter, puisque c'est une voile ! - C'est Ă  moi qu'appartient cet hymne, a dit l'Ă©toile. - Donne-le-nous, songeur, ont criĂ© les grands vents. Et les oiseaux m'ont dit - Vas-tu pas aux vivants Offrir ce livre, Ă©clos si loin de leurs querelles ? Laisse-nous l'emporter dans nos nids sur nos ailes ! - Mais le vent n'aura point mon livre, ĂŽ cieux profonds ! Ni la sauvage mer, livrĂ©e aux noirs typhons, Ouvrant et refermant ses flots, Ăąpres embĂ»ches ; Ni la verte forĂȘt qu'emplit un bruit de ruches ; Ni l'Ă©glise oĂč le temps fait tourner son compas ; Le prĂ© ne l'aura pas, l'astre ne l'aura pas, L'oiseau ne l'aura pas, qu'il soit aigle ou colombe, Les nids ne l'auront pas ; je le donne Ă  la tombe. II Autrefois, quand septembre en larmes revenait, Je partais, je quittais tout ce qui me connaĂźt, Je m'Ă©vadais ; Paris s'effaçait ; rien, personne ! J'allais, je n'Ă©tais plus qu'une ombre qui frissonne, Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler, Sachant bien que j'irais oĂč je devais aller ; HĂ©las ! je n'aurais pu mĂȘme dire Je souffre ! Et, comme subissant l'attraction d'un gouffre, Que le chemin fĂ»t beau, pluvieux, froid, mauvais, J'ignorais, je marchais devant moi, j'arrivais. Ô souvenirs ! ĂŽ forme horrible des collines ! Et, pendant que la mĂšre et la soeur, orphelines, Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noir Avec l'aviditĂ© morne du dĂ©sespoir ; Puis j'allais au champ triste Ă  cĂŽtĂ© de l'Ă©glise ; TĂȘte nue, Ă  pas lents, les cheveux dans la bise, L'oeil aux cieux, j'approchais ; l'accablement soutient ; Les arbres murmuraient C'est le pĂšre qui vient ! Les ronces Ă©cartaient leurs branches dessĂ©chĂ©es ; Je marchais Ă  travers les humbles croix penchĂ©es, Disant je ne sais quels doux et funĂšbres mots ; Et je m'agenouillais au milieu des rameaux Sur la pierre qu'on voit blanche dans la verdure. Pourquoi donc dormais-tu d'une façon si dure Que tu n'entendais pas lorsque je t'appelais ? Et les pĂȘcheurs passaient en traĂźnant leurs filets, Et disaient Qu'est-ce donc que cet homme qui songe ? Et le jour, et le soir, et l'ombre qui s'allonge, Et VĂ©nus, qui pour moi jadis Ă©tincela, Tout avait disparu que j'Ă©tais encor lĂ . J'Ă©tais lĂ , suppliant celui qui nous exauce ; J'adorais, je laissais tomber sur cette fosse, HĂ©las ! oĂč j'avais vu s'Ă©vanouir mes cieux, Tout mon coeur goutte Ă  goutte en pleurs silencieux ; J'effeuillais de la sauge et de la clĂ©matite ; Je me la rappelais quand elle Ă©tait petite, Quand elle m'apportait des lys et des jasmins, Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains, Gaie, et riant d'avoir de l'encre Ă  ses doigts roses ; Je respirais les fleurs sur cette cendre Ă©closes, Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts, Et par moments, ĂŽ Dieu, je voyais, Ă  travers La pierre du tombeau, comme une lueur d'Ăąme ! Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me rĂ©clame Tintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant, Rien ne me retenait, et j'allais ; maintenant, HĂ©las !... - Ô fleuve ! ĂŽ bois ! vallons dont je fus l'hĂŽte, Elle sait, n'est-ce pas ? que ce n'est pas ma faute Si, depuis ces quatre ans, pauvre coeur sans flambeau, Je ne suis pas allĂ© prier sur son tombeau ! III Ainsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbre Que je contemplais, pĂąle, adossĂ© contre un arbre, Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher, La nuit, que je voyais lentement approcher, Ces ifs, ce crĂ©puscule avec ce cimetiĂšre, Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre, Ô mon Dieu, tout cela, c'Ă©tait donc du bonheur ! Dis, qu'as-tu fait pendant tout ce temps-lĂ  ? - Seigneur, Qu'a-t-elle fait ? - Vois-tu la vie en vos demeures ? A quelle horloge d'ombre as-tu comptĂ© les heures ? As-tu sans bruit parfois poussĂ© l'autre endormi ? Et t'es-tu, m'attendant, rĂ©veillĂ©e Ă  demi ? T'es-tu, pĂąle, accoudĂ©e Ă  l'obscure fenĂȘtre De l'infini, cherchant dans l'ombre Ă  reconnaĂźtre Un passant, Ă  travers le noir cercueil mal joint, Attentive, Ă©coutant si tu n'entendais point Quelqu'un marcher vers toi dans l'Ă©ternitĂ© sombre ? Et t'es-tu recouchĂ©e ainsi qu'un mĂąt qui sombre, En disant Qu'est-ce donc ? mon pĂšre ne vient pas ! Avez-vous tous les deux parlĂ© de moi tout bas ? Que de fois j'ai choisi, tout mouillĂ©s de rosĂ©e, Des lys dans mon jardin, des lys dans ma pensĂ©e ! Que de fois j'ai cueilli de l'aubĂ©pine en fleur ! Que de fois j'ai, lĂ -bas, cherchĂ© la tour d'Harfleur, Murmurant C'est demain que je pars ! et, stupide, Je calculais le vent et la voile rapide, Puis ma main s'ouvrait triste, et je disais Tout fuit ! Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit ! Oh ! que de fois, sentant qu'elle devait m'attendre, J'ai pris ce que j'avais dans le coeur de plus tendre Pour en charger quelqu'un qui passerait par lĂ  ! Lazare ouvrit les yeux quand JĂ©sus l'appela ; Quand je lui parle, hĂ©las ! pourquoi les ferme-t-elle ? OĂč serait donc le mal quand de l'ombre mortelle L'amour violerait deux fois le noir secret, Et quand, ce qu'un dieu fit, un pĂšre le ferait ? IV Que ce livre, du moins, obscur message, arrive, Murmure, Ă  ce silence, et, flot, Ă  cette rive ! Qu'il y tombe, sanglot, soupir, larme d'amour ! Qu'il entre en ce sĂ©pulcre oĂč sont entrĂ©s un jour Le baiser, la jeunesse, et l'aube, et la rosĂ©e, Et le rire adorĂ© de la fraĂźche Ă©pousĂ©e, Et la joie, et mon coeur, qui n'est pas ressorti ! Qu'il soit le cri d'espoir qui n'a jamais menti, Le chant du deuil, la voix du pĂąle adieu qui pleure, Le rĂȘve dont on sent l'aile qui nous effleure ! Qu'elle dise Quelqu'un est lĂ  ; j'entends du bruit ! Qu'il soit comme le pas de mon Ăąme en sa nuit ! Ce livre, lĂ©gion tournoyante et sans nombre D'oiseaux blancs dans l'aurore et d'oiseaux noirs dans l'ombre, Ce vol de souvenirs fuyant Ă  l'horizon, Cet essaim que je lĂąche au seuil de ma prison, Je vous le confie, air, souffles, nuĂ©e, espace ! Que ce fauve ocĂ©an qui me parle Ă  voix basse, Lui soit clĂ©ment, l'Ă©pargne et le laisse passer ! Et que le vent ait soin de n'en rien disperser, Et jusqu'au froid caveau fidĂšlement apporte Ce don mystĂ©rieux de l'absent Ă  la morte ! Ô Dieu ! puisqu'en effet, dans ces sombres feuillets, Dans ces strophes qu'au fond de vos cieux je cueillais, Dans ces chants murmurĂ©s comme un Ă©pithalame Pendant que vous tourniez les pages de mon Ăąme, Puisque j'ai, dans ce livre, enregistrĂ© mes jours, Mes maux, mes deuils, mes cris dans les problĂšmes sourds, Mes amours, mes travaux, ma vie heure par heure ; Puisque vous ne voulez pas encor que je meure, Et qu'il faut bien pourtant que j'aille lui parler ; Puisque je sens le vent de l'infini souffler Sur ce livre qu'emplit l'orage et le mystĂšre ; Puisque j'ai versĂ© lĂ  toutes vos ombres, terre, HumanitĂ©, douleur, dont je suis le passant ; Puisque de mon esprit, de mon coeur, de mon sang, J'ai fait l'Ăącre parfum de ces versets funĂšbres, Va-t'en, livre, Ă  l'azur, Ă  travers les tĂ©nĂšbres ! Fuis vers la brume oĂč tout Ă  pas lents est conduit ! Oui, qu'il vole Ă  la fosse, Ă  la tombe, Ă  la nuit, Comme une feuille d'arbre ou comme une Ăąme d'homme ! Qu'il roule au gouffre oĂč va tout ce que la voix nomme ! Qu'il tombe au plus profond du sĂ©pulcre hagard, A cĂŽtĂ© d'elle, ĂŽ mort ! et que lĂ , le regard, PrĂšs de l'ange qui dort, lumineux et sublime, Le voie Ă©panoui, sombre fleur de l'abĂźme ! V Ô doux commencements d'azur qui me trompiez, Ô bonheurs ! je vous ai durement expiĂ©s ! J'ai le droit aujourd'hui d'ĂȘtre, quand la nuit tombe, Un de ceux qui se font Ă©couter de la tombe, Et qui font, en parlant aux morts blĂȘmes et seuls, Remuer lentement les plis noirs des linceuls, Et dont la parole, Ăąpre ou tendre, Ă©meut les pierres, Les grains dans les sillons, les ombres dans les biĂšres, La vague et la nuĂ©e, et devient une voix De la nature, ainsi que la rumeur des bois. Car voilĂ , n'est-ce pas, tombeaux ? bien des annĂ©es, Que je marche au milieu des croix infortunĂ©es, ÉchevelĂ© parmi les ifs et les cyprĂšs, L'Ăąme au bord de la nuit, et m'approchant tout prĂšs, Et que je vais, courbĂ© sur le cercueil austĂšre, Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre Qui pour moi sort des yeux de la tĂȘte de mort, Le squelette qui rit, le squelette qui mord, Les mains aux doigts noueux, les crĂąnes, les poussiĂšres, Et les os des genoux qui savent des priĂšres ! HĂ©las ! j'ai fouillĂ© tout. J'ai voulu voir le fond. Pourquoi le mal en nous avec le bien se fond, J'ai voulu le savoir. J'ai dit Que faut-il croire ? J'ai creusĂ© la lumiĂšre, et l'aurore, et la gloire, L'enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur, Et l'amour, et la vie, et l'Ăąme, - fossoyeur. Qu'ai-je appris ? J'ai, pensif , tout saisi sans rien prendre ; J'ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre. Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot Toujours ? J'ai tout enseveli, songes, espoirs, amours, Dans la fosse que j'ai creusĂ©e en ma poitrine. Qui donc a la science ? oĂč donc est la doctrine ? Oh ! que ne suis-je encor le rĂȘveur d'autrefois, Qui s'Ă©garait dans l'herbe, et les prĂ©s, et les bois, Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille, Tenant la main petite et blanche de sa fille, Et qui, joyeux, laissant luire le firmament, Laissant l'enfant parler, se sentait lentement Emplir de cet azur et de cette innocence ! Entre Dieu qui flamboie et l'ange qui l'encense, J'ai vĂ©cu, j'ai luttĂ©, sans crainte, sans remord. Puis ma porte soudain s'ouvrit devant la mort, Cette visite brusque et terrible de l'ombre. Tu passes en laissant le vide et le dĂ©combre, Ô spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas. Un tombeau fut dĂšs lors le but de tous mes pas. VI Je ne puis plus reprendre aujourd'hui dans la plaine Mon sentier d'autrefois qui descend vers la Seine ; Je ne puis plus aller oĂč j'allais ; je ne puis, Pareil Ă  la laveuse assise au bord du puits, Que m'accouder au mur de l'Ă©ternel abĂźme ; Paris m'est Ă©clipsĂ© par l'Ă©norme Solime ; La hauteNotre-Dame Ă  prĂ©sent, qui me luit, C'est l'ombre ayant deux tours, le silence et la nuit, Et laissant des clartĂ©s trouer ses fatals voiles ; Et je vois sur mon front un panthĂ©on d'Ă©toiles ; Si j'appelle Rouen, Villequier, Caudebec, Toute l'ombre me crie Horeb, CĂ©dron, Balbeck ! Et, si je pars, m'arrĂȘte Ă  la premiĂšre lieue, Et me dit Tourne-toi vers l'immensitĂ© bleue ! Et me dit Les chemins oĂč tu marchais sont clos. Penche-toi sur les nuits, sur les vents, sur les flots ! A quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ? Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ? OĂč vas-tu de la sorte et machinalement ? Ô songeur ! penche-toi sur l'ĂȘtre et l'Ă©lĂ©ment ! Écoute la rumeur des Ăąmes dans les ondes ! Contemple, s'il te faut de la cendre, les mondes ; Cherche au moins la poussiĂšre immense, si tu veux MĂȘler de la poussiĂšre Ă  tes sombres cheveux, Et regarde, en dehors de ton propre martyre, Le grand nĂ©ant, si c'est le nĂ©ant qui t'attire ! Sois tout Ă  ces soleils oĂč tu remonteras ! Laisse lĂ  ton vil coin de terre. Tends les bras, Ô proscrit de l'azur, vers les astres patries ! Revois-y refleurir tes aurores flĂ©tries ; Deviens le grand oeil fixe ouvert sur le grand tout. Penche-toi sur l'Ă©nigme oĂč l'ĂȘtre se dissout, Sur tout ce qui naĂźt, vit, marche, s'Ă©teint, succombe, Sur tout le genre humain et sur toute la tombe ! Mais mon coeur toujours saigne et du mĂȘme cĂŽtĂ©. C'est en vain que les cieux, les nuits, l'Ă©ternitĂ©, Veulent distraire une Ăąme et calmer un atome. Tout l'Ă©blouissement des lumiĂšres du dĂŽme M'ĂŽte-t-il une larme ? Ah ! l'Ă©tendue a beau Me parler, me montrer l'universel tombeau, Les soirs sereins, les bois rĂȘveurs, la lune amie ; J'Ă©coute, et je reviens Ă  la douce endormie. VII Des fleurs ! oh ! si j'avais des fleurs ! si je pouvais Aller semer des lys sur ces deux froids chevets ! Si je pouvais couvrir de fleurs mon ange pĂąle ! Les fleurs sont l'or, l'azur, l'Ă©meraude, l'opale ! Le cercueil au milieu des fleurs veut se coucher ; Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucher Par leur racine aux os, par leur parfum aux Ăąmes ! Puisque je ne le puis, aux lieux que nous aimĂąmes, Puisque Dieu ne veut pas nous laisser revenir, Puisqu'il nous fait lĂącher ce qu'on croyait tenir, Puisque le froid destin, dans ma geĂŽle profonde, Sur la premiĂšre porte en scelle une seconde, Et, sur le pĂšre triste et sur l'enfant qui dort, Ferme l'exil aprĂšs avoir fermĂ© la mort, Puisqu'il est impossible Ă  prĂ©sent que je jette MĂȘme un brin de bruyĂšre Ă  sa fosse muette, C'est bien le moins qu'elle ait mon Ăąme, n'est-ce pas ? Ô vent noir dont j'entends sur mon plafond le pas ! TempĂȘte, hiver, qui bats ma vitre de ta grĂȘle ! Mers, nuits ! et je l'ai mise en ce livre pour elle ! Prends ce livre ; et dis-toi Ceci vient du vivant Que nous avons laissĂ© derriĂšre nous, rĂȘvant. Prends. Et, quoique de loin, reconnais ma voix, Ăąme ! Oh ! ta cendre est le lit de mon reste de flamme ; Ta tombe est mon espoir, ma charitĂ©, ma foi ; Ton linceul toujours flotte entre la vie et moi. Prends ce livre, et fais-en sortir un divin psaume ! Qu'entre tes vagues mains il devienne fantĂŽme ! Qu'il blanchisse, pareil Ă  l'aube qui pĂąlit, A mesure que l'oeil de mon ange le lit, Et qu'il s'Ă©vanouisse, et flotte, et disparaisse, Ainsi qu'un Ăątre obscur qu'un souffle errant caresse, Ainsi qu'une lueur qu'on voit passer le soir, Ainsi qu'un tourbillon de feu de l'encensoir, Et que, sous ton regard Ă©blouissant et sombre, Chaque page s'en aille en Ă©toiles dans l'ombre ! VIII Oh ! quoi que nous fassions et quoi que nous disions, Soit que notre Ăąme plane au vent des visions, Soit qu'elle se cramponne Ă  l'argile natale, Toujours nous arrivons Ă  ta grotte fatale, GethsĂ©mani ! qu'Ă©claire une vague lueur ! Ô rocher de l'Ă©trange et funĂšbre sueur ! Cave oĂč l'esprit combat le destin ! ouverture Sur les profonds effrois de la sombre nature ! Antre d'oĂč le lion sort rĂȘveur, en voyant Quelqu'un de plus sinistre et de plus effrayant, La douleur, entrer, pĂąle, amĂšre, Ă©chevelĂ©e ! Ô chute ! asile ! ĂŽ seuil de la trouble vallĂ©e D'oĂč nous apercevons nos ans fuyants et courts, Nos propres pas marquĂ©s dans la fange des jours, L'Ă©chelle oĂč le mal pĂšse et monte, spectre louche, L'Ăąpre frĂ©missement de la palme farouche, Les degrĂ©s noirs tirant en bas les blancs degrĂ©s, Et les frissons aux fronts des anges effarĂ©s ! Toujours nous arrivons Ă  cette solitude, Et, lĂ , nous nous taisons, sentant la plĂ©nitude ! Paix Ă  l'ombre ! Dormez ! dormez ! dormez ! dormez ! Êtres, groupes confus lentement transformĂ©s ! Dormez, les champs ! dormez, les fleurs ! dormez, les tombes ! Toits, murs, seuils des maisons, pierres des catacombes, Feuilles au fond des bois, plumes au fond des nids, Dormez ! dormez, brins d'herbe, et dormez, infinis ! Calmez-vous, forĂȘt, chĂȘne, Ă©rable, frĂȘne, yeuse ! Silence sur la grande horreur religieuse, Sur l'ocĂ©an qui lutte et qui ronge son mors, Et sur l'apaisement insondable des morts ! Paix Ă  l'obscuritĂ© muette et redoutĂ©e, Paix au doute effrayant, Ă  l'immense ombre athĂ©e, A toi, nature, cercle et centre, Ăąme et milieu, Fourmillement de tout, solitude de Dieu ! Ô gĂ©nĂ©rations aux brumeuses haleines, Reposez-vous ! pas noirs qui marchez dans les plaines ! Dormez, vous qui saignez ; dormez, vous qui pleurez ! Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrĂ©s ! Tout est religion et rien n'est imposture. Que sur toute existence et toute crĂ©ature, Vivant du souffle humain ou du souffle animal, Debout au seuil du bien, croulante au bord du mal, Tendre ou farouche, immonde ou splendide, humble ou grande, La vaste paix des cieux de toutes parts descende ! Que les enfers dormants rĂȘvent les paradis ! Assoupissez-vous, flots, mers, vents, Ăąmes, tandis Qu'assis sur la montagne en prĂ©sence de l'Être, PrĂ©cipice oĂč l'on voit pĂȘle-mĂȘle apparaĂźtre Les crĂ©ations, l'astre et l'homme, les essieux De ces chars de soleil que nous nommons les cieux, Les globes, fruits vermeils des divines ramĂ©es, Les comĂštes d'argent dans un champ noir semĂ©es, Larmes blanches du drap mortuaire des nuits, Les chaos, les hivers, ces lugubres ennuis, PĂąle, ivre d'ignorance, Ă©bloui de tĂ©nĂšbres, Voyant dans l'infini s'Ă©crire des algĂšbres, Le contemplateur, triste et meurtri, mais serein, Mesure le problĂšme aux murailles d'airain, Cherche Ă  distinguer l'aube Ă  travers les prodiges, Se penche, frĂ©missant, au puits des grands vertiges, Suit de l'oeil des blancheurs qui passent, alcyons, Et regarde, pensif, s'Ă©toiler de rayons, De clartĂ©s, de lueurs, vaguement enflammĂ©es, Le gouffre monstrueux plein d'Ă©normes fumĂ©es. Guernesey, 2 novembre 1855, jour des morts. Victor Hugo Lieux
Àcelle qui est restĂ©e en France I Mets-toi sur ton sĂ©ant, lĂšve tes yeux, dĂ©range Ce drap glacĂ© qui fait des plis sur ton front d’ange, Ouvre tes mains, et prends ce livre : il est Ă  toi. ï»żI Mets-toi sur ton sĂ©ant, lĂšve tes yeux, dĂ©range Ce drap glacĂ© qui fait des plis sur ton front d’ange, Ouvre tes mains, et prends ce livre il est Ă  toi. Ce livre oĂč vit mon Ăąme, espoir, deuil, rĂȘve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie, Mes angoisses, mon aube, hĂ©las ! de pleurs suivie, L’ombre et son ouragan, la rose et son pistil, Ce livre azurĂ©, triste, orageux, d’oĂč sort-il ? D’oĂč sort le blĂȘme Ă©clair qui dĂ©chire la brume ? Depuis quatre ans, j’habite un tourbillon d’écume ; Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j’écrivais ; Car je suis paille au vent. Va ! dit l’esprit. Je vais. Et, quand j’eus terminĂ© ces pages, quand ce livre Se mit Ă  palpiter, Ă  respirer, Ă  vivre, Une Ă©glise des champs, que le lierre verdit, Dont la tour sonne l’heure Ă  mon nĂ©ant, m’a dit Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poĂ«te. ― Je le rĂ©clame, a dit la forĂȘt inquiĂšte ; Et le doux prĂ© fleuri m’a dit ― Donne-le-moi. La mer, en le voyant frĂ©mir, m’a dit ― Pourquoi Ne pas me le jeter, puisque c’est une voile ! ― C’est Ă  moi qu’appartient cet hymne, a dit l’étoile. ― Donne-le-nous, songeur, ont criĂ© les grands vents. Et les oiseaux m’ont dit ― Vas-tu pas aux vivants Offrir ce livre, Ă©clos si loin de leurs querelles ? Laisse-nous l’emporter dans nos nids sur nos ailes ! — Mais le vent n’aura point mon livre, ĂŽ cieux profonds ! Ni la sauvage mer, livrĂ©e aux noirs typhons, Ouvrant et refermant ses flots, Ăąpres embĂ»ches ; Ni la verte forĂȘt qu’emplit un bruit de ruches ; Ni l’église oĂč le temps fait tourner son compas ; Le prĂ© ne l’aura pas, l’astre ne l’aura pas, L’oiseau ne l’aura pas, qu’il soit aigle ou colombe, Les nids ne l’auront pas ; je le donne Ă  la tombe. II Autrefois, quand septembre en larmes revenait, Je partais, je quittais tout ce qui me connaĂźt, Je m’évadais ; Paris s’effaçait ; rien, personne ! J’allais, je n’étais plus qu’une ombre qui frissonne, Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler, Sachant bien que j’irais oĂč je devais aller ; HĂ©las ! je n’aurais pu mĂȘme dire Je souffre ! Et, comme subissant l’attraction d’un gouffre, Que le chemin fĂ»t beau, pluvieux, froid, mauvais, J’ignorais, je marchais devant moi, j’arrivais. Ô souvenirs ! ĂŽ forme horrible des collines ! Et, pendant que la mĂšre et la sƓur, orphelines, Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noir Avec l’aviditĂ© morne du dĂ©sespoir ; Puis j’allais au champ triste Ă  cĂŽtĂ© de l’église ; TĂȘte nue, Ă  pas lents, les cheveux dans la bise, L’Ɠil aux cieux, j’approchais ; l’accablement soutient ; Les arbres murmuraient C’est le pĂšre qui vient ! Les ronces Ă©cartaient leurs branches dessĂ©chĂ©es ; Je marchais Ă  travers les humbles croix penchĂ©es, Disant je ne sais quels doux et funĂšbres mots ; Et je m’agenouillais au milieu des rameaux Sur la pierre qu’on voit blanche dans la verdure. Pourquoi donc dormais-tu d’une façon si dure Que tu n’entendais pas lorsque je t’appelais ? Et les pĂȘcheurs passaient en traĂźnant leurs filets, Et disaient Qu’est-ce donc que cet homme qui songe ? Et le jour, et le soir, et l’ombre qui s’allonge, Et VĂ©nus, qui pour moi jadis Ă©tincela, Tout avait disparu que j’étais encor lĂ . J’étais lĂ , suppliant celui qui nous exauce ; J’adorais, je laissais tomber sur cette fosse, HĂ©las ! oĂč j’avais vu s’évanouir mes cieux, Tout mon cƓur goutte Ă  goutte en pleurs silencieux ; J’effeuillais de la sauge et de la clĂ©matite ; Je me la rappelais quand elle Ă©tait petite, Quand elle m’apportait des lys et des jasmins, Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains, Gaie, et riant d’avoir de l’encre Ă  ses doigts roses ; Je respirais les fleurs sur cette cendre Ă©closes, Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts, Et par moments, ĂŽ Dieu, je voyais, Ă  travers La pierre du tombeau, comme une lueur d’ñme ! Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me rĂ©clame Tintait dans le ciel triste et dans mon cƓur saignant, Rien ne me retenait, et j’allais ; maintenant, HĂ©las !
 ― Ô fleuve ! ĂŽ bois ! vallons dont je fus l’hĂŽte, Elle sait, n’est-ce pas ? que ce n’est pas ma faute Si, depuis ces quatre ans, pauvre cƓur sans flambeau, Je ne suis pas allĂ© prier sur son tombeau ! III Ainsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbre Que je contemplais, pĂąle, adossĂ© contre un arbre, Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher, La nuit, que je voyais lentement approcher, Ces ifs, ce crĂ©puscule avec ce cimetiĂšre, Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre, Ô mon Dieu, tout cela, c’était donc du bonheur ! Dis, qu’as-tu fait pendant tout ce temps-lĂ  ? ― Seigneur, Qu’a-t-elle fait ? — Vois-tu la vie en vos demeures ? À quelle horloge d’ombre as-tu comptĂ© les heures ? As-tu sans bruit parfois poussĂ© l’autre endormi ? Et t’es-tu, m’attendant, rĂ©veillĂ©e Ă  demi ? T’es-tu, pĂąle, accoudĂ©e Ă  l’obscure fenĂȘtre De l’infini, cherchant dans l’ombre Ă  reconnaĂźtre Un passant, Ă  travers le noir cercueil mal joint, Attentive, Ă©coutant si tu n’entendais point Quelqu’un marcher vers toi dans l’éternitĂ© sombre ? Et t’es-tu recouchĂ©e ainsi qu’un mĂąt qui sombre, En disant Qu’est-ce donc ? mon pĂšre ne vient pas ! Avez-vous tous les deux parlĂ© de moi tout bas ? Que de fois j’ai choisi, tout mouillĂ©s de rosĂ©e, Des lys dans mon jardin, des lys dans ma pensĂ©e ! Que de fois j’ai cueilli de l’aubĂ©pine en fleur ! Que de fois j’ai, lĂ -bas, cherchĂ© la tour d’Harfleur, Murmurant C’est demain que je pars ! et, stupide, Je calculais le vent et la voile rapide, Puis ma main s’ouvrait triste, et je disais Tout fuit ! Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit ! Oh ! que de fois, sentant qu’elle devait m’attendre, J’ai pris ce que j’avais dans le cƓur de plus tendre Pour en charger quelqu’un qui passerait par lĂ  ! Lazare ouvrit les yeux quand JĂ©sus l’appela ; Quand je lui parle, hĂ©las ! pourquoi les ferme-t-elle ? OĂč serait donc le mal quand de l’ombre mortelle L’amour violerait deux fois le noir secret, Et quand, ce qu’un dieu fit, un pĂšre le ferait ? IV Que ce livre, du moins, obscur message, arrive, Murmure, Ă  ce silence, et, flot, Ă  cette rive ! Qu’il y tombe, sanglot, soupir, larme d’amour ! Qu’il entre en ce sĂ©pulcre oĂč sont entrĂ©s un jour Le baiser, la jeunesse, et l’aube, et la rosĂ©e, Et le rire adorĂ© de la fraĂźche Ă©pousĂ©e, Et la joie, et mon cƓur, qui n’est pas ressorti ! Qu’il soit le cri d’espoir qui n’a jamais menti, Le chant du deuil, la voix du pĂąle adieu qui pleure, Le rĂȘve dont on sent l’aile qui nous effleure ! Qu’elle dise Quelqu’un est lĂ  ; j’entends du bruit ! Qu’il soit comme le pas de mon Ăąme en sa nuit ! Ce livre, lĂ©gion tournoyante et sans nombre D’oiseaux blancs dans l’aurore et d’oiseaux noirs dans l’ombre, Ce vol de souvenirs fuyant Ă  l’horizon, Cet essaim que je lĂąche au seuil de ma prison, Je vous le confie, air, souffles, nuĂ©e, espace ! Que ce fauve ocĂ©an qui me parle Ă  voix basse, Lui soit clĂ©ment, l’épargne et le laisse passer ! Et que le vent ait soin de n’en rien disperser, Et jusqu’au froid caveau fidĂšlement apporte Ce don mystĂ©rieux de l’absent Ă  la morte ! Ô Dieu ! puisqu’en effet, dans ces sombres feuillets, Dans ces strophes qu’au fond de vos cieux je cueillais, Dans ces chants murmurĂ©s comme un Ă©pithalame Pendant que vous tourniez les pages de mon Ăąme, Puisque j’ai, dans ce livre, enregistrĂ© mes jours, Mes maux, mes deuils, mes cris dans les problĂšmes sourds, Mes amours, mes travaux, ma vie heure par heure ; Puisque vous ne voulez pas encor que je meure, Et qu’il faut bien pourtant que j’aille lui parler ; Puisque je sens le vent de l’infini souffler Sur ce livre qu’emplit l’orage et le mystĂšre ; Puisque j’ai versĂ© lĂ  toutes vos ombres, terre, HumanitĂ©, douleur, dont je suis le passant ; Puisque de mon esprit, de mon cƓur, de mon sang, J’ai fait l’ñcre parfum de ces versets funĂšbres, Va-t’en, livre, Ă  l’azur, Ă  travers les tĂ©nĂšbres ! Fuis vers la brume oĂč tout Ă  pas lents est conduit ! Oui, qu’il vole Ă  la fosse, Ă  la tombe, Ă  la nuit, Comme une feuille d’arbre ou comme une Ăąme d’homme ! Qu’il roule au gouffre oĂč va tout ce que la voix nomme ! Qu’il tombe au plus profond du sĂ©pulcre hagard, À cĂŽtĂ© d’elle, ĂŽ mort ! et que lĂ , le regard, PrĂšs de l’ange qui dort, lumineux et sublime, Le voie Ă©panoui, sombre fleur de l’abĂźme ! V Ô doux commencements d’azur qui me trompiez, Ô bonheurs ! je vous ai durement expiĂ©s ! J’ai le droit aujourd’hui d’ĂȘtre, quand la nuit tombe, Un de ceux qui se font Ă©couter de la tombe, Et qui font, en parlant aux morts blĂȘmes et seuls, Remuer lentement les plis noirs des linceuls, Et dont la parole, Ăąpre ou tendre, Ă©meut les pierres, Les grains dans les sillons, les ombres dans les biĂšres, La vague et la nuĂ©e, et devient une voix De la nature, ainsi que la rumeur des bois. Car voilĂ , n’est-ce pas, tombeaux ? bien des annĂ©es, Que je marche au milieu des croix infortunĂ©es, ÉchevelĂ© parmi les ifs et les cyprĂšs, L’ñme au bord de la nuit, et m’approchant tout prĂšs, Et que je vais, courbĂ© sur le cercueil austĂšre, Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre Qui pour moi sort des yeux de la tĂȘte de mort, Le squelette qui rit, le squelette qui mord, Les mains aux doigts noueux, les crĂąnes, les poussiĂšres, Et les os des genoux qui savent des priĂšres ! HĂ©las ! j’ai fouillĂ© tout. J’ai voulu voir le fond. Pourquoi le mal en nous avec le bien se fond, J’ai voulu le savoir. J’ai dit Que faut-il croire ? J’ai creusĂ© la lumiĂšre, et l’aurore, et la gloire, L’enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur, Et l’amour, et la vie, et l’ñme, — fossoyeur. Qu’ai-je appris ? J’ai, pensif, tout saisi sans rien prendre ; J’ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre. Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot Toujours ? J’ai tout enseveli, songes, espoirs, amours, Dans la fosse que j’ai creusĂ©e en ma poitrine. Qui donc a la science ? oĂč donc est la doctrine ? Oh ! que ne suis-je encor le rĂȘveur d’autrefois, Qui s’égarait dans l’herbe, et les prĂ©s, et les bois, Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille, Tenant la main petite et blanche de sa fille, Et qui, joyeux, laissant luire le firmament, Laissant l’enfant parler, se sentait lentement Emplir de cet azur et de cette innocence ! Entre Dieu qui flamboie et l’ange qui l’encense, J’ai vĂ©cu, j’ai luttĂ©, sans crainte, sans remord. Puis ma porte soudain s’ouvrit devant la mort, Cette visite brusque et terrible de l’ombre. Tu passes en laissant le vide et le dĂ©combre, Ô spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas. Un tombeau fut dĂšs lors le but de tous mes pas. VI Je ne puis plus reprendre aujourd’hui dans la plaine Mon sentier d’autrefois qui descend vers la Seine ; Je ne puis plus aller oĂč j’allais ; je ne puis, Pareil Ă  la laveuse assise au bord du puits, Que m’accouder au mur de l’éternel abĂźme ; Paris m’est Ă©clipsĂ© par l’énorme Solime ; La haute Notre-Dame Ă  prĂ©sent, qui me luit, C’est l’ombre ayant deux tours, le silence et la nuit, Et laissant des clartĂ©s trouer ses fatals voiles ; Et je vois sur mon front un panthĂ©on d’étoiles ; Si j’appelle Rouen, Villequier, Caudebec, Toute l’ombre me crie Horeb, CĂ©dron, Balbeck ! Et, si je pars, m’arrĂȘte Ă  la premiĂšre lieue, Et me dit Tourne-toi vers l’immensitĂ© bleue ! Et me dit Les chemins oĂč tu marchais sont clos. Penche-toi sur les nuits, sur les vents, sur les flots ! À quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ? Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ? OĂč vas-tu de la sorte et machinalement ? Ô songeur ! penche-toi sur l’ĂȘtre et l’élĂ©ment ! Écoute la rumeur des Ăąmes dans les ondes ! Contemple, s’il te faut de la cendre, les mondes ; Cherche au moins la poussiĂšre immense, si tu veux MĂȘler de la poussiĂšre Ă  tes sombres cheveux, Et regarde, en dehors de ton propre martyre, Le grand nĂ©ant, si c’est le nĂ©ant qui t’attire ! Sois tout Ă  ces soleils oĂč tu remonteras ! Laisse lĂ  ton vil coin de terre. Tends les bras, Ô proscrit de l’azur, vers les astres patries ! Revois-y refleurir tes aurores flĂ©tries ; Deviens le grand Ɠil fixe ouvert sur le grand tout. Penche-toi sur l’énigme oĂč l’ĂȘtre se dissout, Sur tout ce qui naĂźt, vit, marche, s’éteint, succombe, Sur tout le genre humain et sur toute la tombe ! Mais mon cƓur toujours saigne et du mĂȘme cĂŽtĂ©. C’est en vain que les cieux, les nuits, l’éternitĂ©, Veulent distraire une Ăąme et calmer un atome. Tout l’éblouissement des lumiĂšres du dĂŽme M’îte-t-il une larme ? Ah ! l’étendue a beau Me parler, me montrer l’universel tombeau, Les soirs sereins, les bois rĂȘveurs, la lune amie ; J’écoute, et je reviens Ă  la douce endormie. VII Des fleurs ! oh ! si j’avais des fleurs ! si Je pouvais Aller semer des lys sur ces deux froids chevets ! Si je pouvais couvrir de fleurs mon ange pĂąle ! Les fleurs sont l’or, l’azur, l’émeraude, l’opale ! Le cercueil au milieu des fleurs veut se coucher ; Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucher Par leur racine aux os, par leur parfum aux Ăąmes ! Puisque je ne le puis, aux lieux que nous aimĂąmes, Puisque Dieu ne veut pas nous laisser revenir, Puisqu’il nous fait lĂącher ce qu’on croyait tenir, Puisque le froid destin, dans ma geĂŽle profonde, Sur la premiĂšre porte en scelle une seconde, Et, sur le pĂšre triste et sur l’enfant qui dort, Ferme l’exil aprĂšs avoir fermĂ© la mort, Puisqu’il est impossible Ă  prĂ©sent que je jette MĂȘme un brin de bruyĂšre Ă  sa fosse muette, C’est bien le moins qu’elle ait mon Ăąme, n’est-ce pas ? Ô vent noir dont j’entends sur mon plafond le pas ! TempĂȘte, hiver, qui bats ma vitre de ta grĂȘle ! Mers, nuits ! et je l’ai mise en ce livre pour elle ! Prends ce livre ; et dis-toi Ceci vient du vivant Que nous avons laissĂ© derriĂšre nous, rĂȘvant. Prends. Et, quoique de loin, reconnais ma voix, Ăąme ! Oh ! ta cendre est le lit de mon reste de flamme ; Ta tombe est mon espoir, ma charitĂ©, ma foi ; Ton linceul toujours flotte entre la vie et moi. Prends ce livre, et fais-en sortir un divin psaume ! Qu’entre tes vagues mains il devienne fantĂŽme ! Qu’il blanchisse, pareil Ă  l’aube qui pĂąlit, À mesure que l’Ɠil de mon ange le lit, Et qu’il s’évanouisse, et flotte, et disparaisse, Ainsi qu’un Ăątre obscur qu’un souffle errant caresse, Ainsi qu’une lueur qu’on voit passer le soir, Ainsi qu’un tourbillon de feu de l’encensoir, Et que, sous ton regard Ă©blouissant et sombre, Chaque page s’en aille en Ă©toiles dans l’ombre ! VIII Oh ! quoi que nous fassions et quoi que nous disions, Soit que notre Ăąme plane au vent des visions, Soit qu’elle se cramponne Ă  l’argile natale, Toujours nous arrivons Ă  ta grotte fatale, GethsĂ©mani ! qu’éclaire une vague lueur ! Ô rocher de l’étrange et funĂšbre sueur ! Cave oĂč l’esprit combat le destin ! ouverture Sur les profonds effrois de la sombre nature ! Antre d’oĂč le lion sort rĂȘveur, en voyant Quelqu’un de plus sinistre et de plus effrayant, La douleur, entrer, pĂąle, amĂšre, Ă©chevelĂ©e ! Ô chute ! asile ! ĂŽ seuil de la trouble vallĂ©e D’oĂč nous apercevons nos ans fuyants et courts, Nos propres pas marquĂ©s dans la fange des jours, L’échelle oĂč le mal pĂšse et monte, spectre louche, L’ñpre frĂ©missement de la palme farouche, Les degrĂ©s noirs tirant en bas les blancs degrĂ©s, Et les frissons aux fronts des anges effarĂ©s ! Toujours nous arrivons Ă  cette solitude, Et, lĂ , nous nous taisons, sentant la plĂ©nitude ! Paix Ă  l’ombre ! Dormez ! dormez ! dormez ! dormez ! Êtres, groupes confus lentement transformĂ©s ! Dormez, les champs ! dormez, les fleurs ! dormez, les tombes ! Toits, murs, seuils des maisons, pierres des catacombes, Feuilles au fond des bois, plumes au fond des nids, Dormez ! dormez, brins d’herbe, et dormez, infinis ! Calmez-vous, forĂȘt, chĂȘne, Ă©rable, frĂȘne, yeuse ! Silence sur la grande horreur religieuse, Sur l’ocĂ©an qui lutte et qui ronge son mors, Et sur l’apaisement insondable des morts ! Paix Ă  l’obscuritĂ© muette et redoutĂ©e, Paix au doute effrayant, Ă  l’immense ombre athĂ©e, À toi, nature, cercle et centre, Ăąme et milieu, Fourmillement de tout, solitude de Dieu ! Ô gĂ©nĂ©rations aux brumeuses haleines, Reposez-vous ! pas noirs qui marchez dans les plaines ! Dormez, vous qui saignez ; dormez, vous qui pleurez ! Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrĂ©s ! Tout est religion et rien n’est imposture. Que sur toute existence et toute crĂ©ature, Vivant du souffle humain ou du souffle animal, Debout au seuil du bien, croulante au bord du mal, Tendre ou farouche, immonde ou splendide, humble ou grande, La vaste paix des cieux de toutes parts descende ! Que les enfers dormants rĂȘvent les paradis ! Assoupissez-vous, flots, mers, vents, Ăąmes, tandis Qu’assis sur la montagne en prĂ©sence de l’Être, PrĂ©cipice oĂč l’on voit pĂȘle-mĂȘle apparaĂźtre Les crĂ©ations, l’astre et l’homme, les essieux De ces chars de soleil que nous nommons les cieux, Les globes, fruits vermeils des divines ramĂ©es, Les comĂštes d’argent dans un champ noir semĂ©es, Larmes blanches du drap mortuaire des nuits, Les chaos, les hivers, ces lugubres ennuis, PĂąle, ivre d’ignorance, Ă©bloui de tĂ©nĂšbres, Voyant dans l’infini s’écrire des algĂšbres, Le contemplateur, triste et meurtri, mais serein, Mesure le problĂšme aux murailles d’airain, Cherche Ă  distinguer l’aube Ă  travers les prodiges, Se penche, frĂ©missant, au puits des grands vertiges, Suit de l’Ɠil des blancheurs qui passent, alcyons, Et regarde, pensif, s’étoiler de rayons, De clartĂ©s, de lueurs, vaguement enflammĂ©es, Le gouffre monstrueux plein d’énormes fumĂ©es. Guernesey, 2 novembre 1855, jour des morts. Cetarticle vise les testaments conjonctifs prohibĂ©s en France (art. 968 du Code civil) comme dans de nombreux autres pays oĂč, en principe, le testament n’est valable que s’il est rĂ©digĂ© par une seule personne. La jurisprudence française a considĂ©rĂ© que cette prohibition Ă©tait une question de forme relevant de la loi du lieu de sa rĂ©daction.
Je reviens d'un sĂ©jour de 2 semaines Ă  Madagascar, Tana, Sainte-Marie, Tamatave, Canal des Pangalanes et Andasibe. Il s'agissait d'un voyage en indĂ©pendant, sans passer par les agences, voyage avec trajets en taxis-brousse et rĂ©servation d'hĂŽtel au mieux la veille de mon arrivĂ©e dans un endroit. Madagascar est un trĂšs beau pays. Mais aussi, et je suis malheureux de devoir l'Ă©crire, c'est un pays truffĂ© de bandits et de voyous. Voyageur chevronnĂ©, j'ai parcouru Ă  titre d'exemple la Colombie sac Ă  dos avec des compĂ©tences en espagnol limitĂ©es Ă  une demi-douzaine de phrases. J'ai dĂ©ambulĂ© dans les rues de Bogota de jour comme de nuit, y ai pris le mĂ©tro bondĂ© plusieurs fois par jour, j'ai voyagĂ© par bus intervilles, ai longĂ© entre autres la cĂŽte caraĂŻbe avec ma tĂȘte d'europĂ©en, le tout seul et sans problĂšme. En Colombie comme ailleurs Panama, Argentine, Cambodge, Birmanie.., j'ai toujours senti que la prudence et le bon sens me protĂ©gaient de 90% des risques liĂ©s Ă  l'insĂ©curitĂ©. Je n'ai jamais eu le moindre souci. RIen de tout cela Ă  Mada. Certes Ă  Sainte Marie ou alors au miileu de nulle part le long du canal des Pangalanes on ne risque pas grand chose. Mais ailleurs...En voici quelques illustrations 1. HarcĂšlement verbal avec regards menaçants dans les rues de Tana, le plus souvent par des groupes d'hommes jeunes. Si j'Ă©tais en T-shirt et avais oubliĂ© de retirer ma montre, une Swatch Ă  50 euros, certains Malgaches commençaient Ă  marcher Ă  cĂŽtĂ© de moi en parlant Malgache et en jetant un regard agressif sur mon poignet gauche. 2. Prix convenu avec le chauffeur de taxi pour un simple trajet. A l'arrivĂ©e, le chauffeur me demande 5000 Ariary de plus. Je refuse de payer, il hausse la voix et me menace. 3. Idem avec un guide en cyclo-pousse Ă  Tamatave qui exige 50'000 Ariary 20 euros aprĂšs une promenade de 45 minutes. Je tente de nĂ©gocier, sa rĂ©action m'a fait peur. de nuit gardes armĂ©s devant chaque bar ou restaurant, ça donne une idĂ©e du niveau de violence. 5. Tamatave de jour gardes armĂ©s devant banques, bureaux de change et hĂŽtels. 6. Un autre type d'insĂ©curitĂ©, le taxi-brousse. Un exemple. Le trajet Moramanga - Tana s'est Ă©ternisĂ©, la fin s'est donc faite de nuit. Le chauffeur conduisait comme un fou, avec vitesse et dĂ©passements sans visibilitĂ© sur des routes sinueuses, routes, il faut le prĂ©ciser, aussi utilisĂ©es par les locaux pour leurs dĂ©placements Ă  pied. Lors d'un tel dĂ©passement, dans la nuit noire, il s'en est fallu de quelques centimĂštres pour que le taxi-brousse ne renverse un groupe de trois personnes. Le chauffeur a Ă©clatĂ© de rire, il Ă©tait pliĂ© en deux pendant dix minutes. 7. L'attente dans les gares routiĂšres du dĂ©part du taxi-brousse n'est pas trĂšs paisible pour un Ă©tranger. Encore des intimidations. Egalement des bagarres avec hurlements et violence physique entre employĂ©s et clients malgaches peut-ĂȘtre mauvais payeurs. 8. Militaires corrompus la nuit dans la capitale qui arrĂȘtent les taxis avec passagers Ă©trangers et demandent Ă  voir le passeport avec visa. Vues les conditions de sĂ©curitĂ©, je sortais avec le minimum sur moi. Ces militaires voulaient simplement de l'argent. VoilĂ , je m'arrĂȘte sachant que les posts trop longs sur les forums ne sont pas lus. Je terminerai simplement pas deux reflexions -Dans ces circonstances, le meurtre des deux français Ă  Tulear est une Ă©vidence, un tel niveau de violence n'est absolument pas surprenant quand on a explorĂ© le pays sans limousine ou hors des hotels 4*. Idem pour l'agression Ă  la machette des deux jeunes touristes Ă  Nosy Be rapportĂ©e ailleurs sur ce forum. -Il est probablement possible de passer des vacances agrĂ©ables Ă  Mada, mais via une agence qui vous organisera tout de A Ă  Z avec guide et voiture privĂ©e. Mais ce n'est pas l'idĂ©e que je me fais d'un voyage-dĂ©couverte. Cordialement, Patrick
Dansleur dernier livre 2, le sociologue Serge Guérin et le philosophe Pierre-Henri Tavoillot affirment que la "génération Y" est une invention des professionnels du marketing. Ce concept
Code de l'entrĂ©e et du sĂ©jour des Ă©trangers et du droit d'asileChronoLĂ©gi Chapitre I DOCUMENTS DE SÉJOUR Articles L411-1 Ă  L411-5 »Version Ă  la date format JJ/MM/AAAAou duCode de l'entrĂ©e et du sĂ©jour des Ă©trangers et du droit d'asileVersion en vigueur au 26 aoĂ»t 2022Masquer les articles et les sections abrogĂ©sSous rĂ©serve des engagements internationaux de la France ou du livre II, tout Ă©tranger ĂągĂ© de plus de dix-huit ans qui souhaite sĂ©journer en France pour une durĂ©e supĂ©rieure Ă  trois mois doit ĂȘtre titulaire de l'un des documents de sĂ©jour suivants 1° Un visa de long sĂ©jour ; 2° Un visa de long sĂ©jour confĂ©rant Ă  son titulaire, en application du second alinĂ©a de l'article L. 312-2, les droits attachĂ©s Ă  une carte de sĂ©jour temporaire ou Ă  la carte de sĂ©jour pluriannuelle prĂ©vue aux articles L. 421-9 Ă  L. 421-11 ou L. 421-13 Ă  L. 421-24, ou aux articles L. 421-26 et L. 421-28 lorsque le sĂ©jour envisagĂ© sur ce fondement est d'une durĂ©e infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  un an ; 3° Une carte de sĂ©jour temporaire ; 4° Une carte de sĂ©jour pluriannuelle ; 5° Une carte de rĂ©sident ; 6° Une carte de rĂ©sident portant la mention " rĂ©sident de longue durĂ©e-UE " ; 7° Une carte de sĂ©jour portant la mention " retraitĂ© " ; 8° L'autorisation provisoire de sĂ©jour prĂ©vue aux articles L. 425-4, L. 425-10 ou L. Ă  l'article 20 de l'ordonnance n° 2020-1733 du 16 dĂ©cembre 2020, ces dispositions entrent en vigueur le 1er mai l'expiration de la durĂ©e de validitĂ© de son document de sĂ©jour, l'Ă©tranger doit quitter la France, Ă  moins qu'il n'en obtienne le renouvellement ou qu'il ne lui en soit dĂ©livrĂ© un cas de refus de dĂ©livrance ou de renouvellement de tout titre de sĂ©jour ou autorisation provisoire de sĂ©jour, l'Ă©tranger est tenu de quitter le en va de mĂȘme en cas de retrait du titre de sĂ©jour ou autorisation provisoire de sĂ©jour dont il est Ă  l'article 20 de l'ordonnance n° 2020-1733 du 16 dĂ©cembre 2020, ces dispositions entrent en vigueur le 1er mai visas de long sĂ©jour mentionnĂ©s aux 1° et 2° de l'article L. 411-1 ont une durĂ©e de validitĂ© maximale d'un carte de sĂ©jour temporaire a une durĂ©e de validitĂ© maximale d'un carte de sĂ©jour pluriannuelle a une durĂ©e de validitĂ© maximale de quatre carte de rĂ©sident est valable dix Ă  l'article 20 de l'ordonnance n° 2020-1733 du 16 dĂ©cembre 2020, ces dispositions entrent en vigueur le 1er mai carte de sĂ©jour pluriannuelle a une durĂ©e de validitĂ© de quatre ans, sauf lorsqu'elle est dĂ©livrĂ©e 1° A l'Ă©tranger mentionnĂ© Ă  l'article L. 421-11 ; dans ce cas sa durĂ©e de validitĂ© est Ă©gale Ă  celle de son contrat de travail dans la limite de quatre ans ;2° A l'Ă©tranger mentionnĂ© Ă  l'article L. 421-22 ; dans ce cas sa durĂ©e est Ă©gale Ă  celle restant Ă  courir de la carte de sĂ©jour dĂ©livrĂ©e au conjoint ou parent mentionnĂ© aux articles L. 421-9 Ă  L. 421-11 ou L. 421-13 Ă  L. 421-21 ;3° A l'Ă©tranger mentionnĂ© Ă  l'article L. 421-26 ; dans ce cas sa durĂ©e est Ă©gale Ă  celle du dĂ©tachement temporaire dans la limite de trois ans ;4° A l'Ă©tranger mentionnĂ© au troisiĂšme alinĂ©a de l'article L. 421-27 ; dans ce cas sa durĂ©e est Ă©gale Ă  celle de la mission envisagĂ©e dans la limite de trois ans ;5° A l'Ă©tranger mentionnĂ© Ă  l'article L. 421-28 ; dans ce cas sa durĂ©e est Ă©gale Ă  celle restant Ă  courir de la carte de sĂ©jour du conjoint ou parent mentionnĂ© Ă  l'article L. 421-26 ;6° A l'Ă©tranger mentionnĂ© Ă  l'article L. 421-29 ; dans ce cas sa durĂ©e est Ă©gale Ă  celle restant Ă  courir de la carte de sĂ©jour du conjoint ou parent mentionnĂ© Ă  l'article L. 421-27 ;7° A l'Ă©tranger mentionnĂ© Ă  l'article L. 421-34 ; dans ce cas, sa durĂ©e maximale est de trois ans ;8° Aux Ă©trangers mentionnĂ©s aux articles L. 422-1, L. 422-2 et L. 422-5 ; dans ce cas, sa durĂ©e est Ă©gale Ă  celle restant Ă  courir du cycle d'Ă©tudes dans lequel est inscrit l'Ă©tudiant, sous rĂ©serve du caractĂšre rĂ©el et sĂ©rieux des Ă©tudes, apprĂ©ciĂ© au regard des Ă©lĂ©ments produits par les Ă©tablissements de formation et par l'intĂ©ressĂ©, un redoublement par cycle d'Ă©tudes ne remettant pas en cause, par lui-mĂȘme, le caractĂšre sĂ©rieux des Ă©tudes ;9° A l'Ă©tranger mentionnĂ© Ă  l'article L. 422-6 ; dans ce cas sa durĂ©e est Ă©gale Ă  celle du programme ou de la convention qui ne peut ĂȘtre infĂ©rieure Ă  deux ans ;10° Aux Ă©trangers mentionnĂ©s aux articles L. 423-1, L. 423-7 et L. 423-23 ; dans ce cas, sa durĂ©e est de deux ans ;11° A l'Ă©tranger mentionnĂ© Ă  l'article L. 425-9 ; dans ce cas, sa durĂ©e est Ă©gale Ă  celle des Ă  l'article 20 de l'ordonnance n° 2020-1733 du 16 dĂ©cembre 2020, ces dispositions entrent en vigueur le 1er mai carte de rĂ©sident d'un Ă©tranger qui a quittĂ© le territoire français et a rĂ©sidĂ© Ă  l'Ă©tranger pendant une pĂ©riode de plus de trois ans consĂ©cutifs est pĂ©rimĂ©e, de mĂȘme que la carte de rĂ©sident portant la mention " rĂ©sident de longue durĂ©e-UE " accordĂ©e par la France lorsque son titulaire a rĂ©sidĂ© en dehors du territoire des Etats membres de l'Union europĂ©enne pendant une pĂ©riode de plus de trois ans consĂ©cutifs. La pĂ©riode mentionnĂ©e au premier alinĂ©a peut ĂȘtre prolongĂ©e si l'intĂ©ressĂ© en a fait la demande avant son dĂ©part de France ou pendant son sĂ©jour Ă  l'Ă©tranger. En outre, est pĂ©rimĂ©e la carte de rĂ©sident portant la mention " rĂ©sident de longue durĂ©e-UE " accordĂ©e par la France lorsque son titulaire a, depuis sa dĂ©livrance, acquis ce statut dans un autre Etat membre de l'Union europĂ©enne, ou lorsqu'il a rĂ©sidĂ© en dehors du territoire national pendant une pĂ©riode de six ans Ă  l'article 20 de l'ordonnance n° 2020-1733 du 16 dĂ©cembre 2020, ces dispositions entrent en vigueur le 1er mai en haut de la page
MouUTi.
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