Photo d'archives Christine Lagarde Ă son arrivĂ©e devant la Cour de justice de la RĂ©publique, le 19 mars 2014, Ă Paris. TRIBOUILLARD L'ex-ministre de l'Economie et des Finances, Christine Lagarde, est jugĂ©e Ă partir de ce lundi dans l'affaire de l'arbitrage Tapie pour dĂ©lit de "nĂ©gligence". SoupçonnĂ©e, Ă l'Ă©poque oĂč elle Ă©tait en poste Ă Bercy, d'avoir permis, par sa "nĂ©gligence", Ă l'homme d'affaires Bernard Tapie d'empocher 404 millions d'euros d'argent public, l'actuelle directrice gĂ©nĂ©rale du FMI comparaĂźt donc jusqu'au 20 dĂ©cembre, devant la Cour de justice de la RĂ©publique CJR. Zoom sur cette juridiction spĂ©cifique, ayant pour objectif de juger les dĂ©lits et crimes commis par des membres du gouvernement durant l'exercice de leur fonction. Depuis quand la CJR existe-t-elle?Elle a Ă©tĂ© créée en 1993, par la loi de rĂ©vision constitutionnelle du 27 juillet, Ă la suite du scandale du sang contaminĂ©. Initialement, c'Ă©tait la Haute Cour qui Ă©tait chargĂ©e de juger les membres du gouvernement, mais elle ne pouvait ĂȘtre saisie que par des parlementaires. Alors que l'affaire du sang contaminĂ© secoue la France, la juridiction Ă©carte l'Ă©ventualitĂ© d'un procĂšs, invoquant la prescription des faits. Face au tollĂ© suscitĂ©, une rĂ©vision constitutionnelle voit le jour, marquant la naissance de la CJR. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1⏠sans engagement LIRE AUSSI >>Ce que le procĂšs de Christine Lagarde pourrait changer Quel est son rĂŽle?La CJR est "la juridiction compĂ©tente pour juger les membres du gouvernement pour les crimes et dĂ©lits commis dans l'exercice de leur fonction", indique le site officiel Vie publique. Cette Cour peut juger "tous les membres du gouvernement", du Premier ministre, aux ministres et secrĂ©taires d'Etat. Mais, elle s'intĂ©resse seulement aux crimes et dĂ©lits commis "dans l'exercice de leurs fonctions". Les autres infractions des politiques relĂšvent du droit commun. C'est la raison pour laquelle, JĂ©rĂŽme Cahuzac, condamnĂ© Ă trois ans de prison ferme et cinq ans d'inĂ©ligibilitĂ© jeudi dernier, a Ă©tĂ© jugĂ© devant le tribunal correctionnel de Paris. En effet, les faits de fraude fiscale et de blanchiment pour lesquels il a Ă©tĂ© jugĂ© n'ont pas Ă©tĂ© commis durant son mandat de ministre du Budget. Qui la compose?C'est une juridiction hybride, constituĂ©e Ă la fois d'Ă©lus politiques et de magistrats. Une "composition pluraliste" qui constitue le "gage de son indĂ©pendance et de son impartialitĂ©", estimait son premier prĂ©sident, Louis Gondre, dans son discours prononcĂ© lors de la mise en fonctionnement de la CJR, en 1994. Ainsi, la Cour de justice de la RĂ©publique est composĂ©e de quinze juges douze parlementaires, six dĂ©putĂ©s et six sĂ©nateurs, et trois juges de la Cour de cassation, la plus haute juridiction française. MalgrĂ© leur diffĂ©rence de statut, tous siĂšgent en robe noire. Aujourd'hui, cinq parlementaires du parti Les RĂ©publicains y siĂšgent, cinq du Parti socialiste, un parlementaire membre de l'Union des dĂ©mocrates et indĂ©pendants, et un membre du Parti radical de gauche. Comment fonctionne-t-elle?"Toute personne s'estimant lĂ©sĂ©e en raison d'un crime ou dĂ©lit commis par un membre du gouvernement dans l'exercice de ses fonctions peut porter plainte" auprĂšs d'une commission composĂ©e de magistrats, selon l'article 68-2 de la Constitution. Cette commission filtre ensuite les plaintes visant les membres du gouvernement. En ce qui concerne Christine Lagarde, ce sont des dĂ©putĂ©s PS qui sont Ă l'origine des poursuites. Il existe d'autres particularitĂ©s propres Ă la CJR il est impossible, par exemple, de faire appel d'une dĂ©cision, il faut se pourvoir en cassation. Il n'est pas non plus possible de se constituer partie civile. Combien d'affaires ont-elles Ă©tĂ© traitĂ©es par la CJR?Depuis sa crĂ©ation, quatre arrĂȘts ont Ă©tĂ© rendus par les juges de cette juridiction Ă l'encontre de six membres de gouvernement. La premiĂšre affaire, en 1999, n'est autre que celle du sang contaminĂ©. Parmi les dossiers notables, la CJR a notamment condamnĂ© Charles Pasqua, en avril 2010, Ă un an de prison avec sursis dans une affaire d'abus de bien social. Actuellement, la Cour reste saisie du dossier explosif de l'affaire Karachi. Une juridiction controversĂ©eLe principe de cette juridiction d'exception fonctionnant comme un tribunal, et en mĂȘme temps composĂ©e de politiques, fait rĂ©guliĂšrement l'objet de critiques. Depuis nombre d'annĂ©es, l'idĂ©e de sa suppression fait d'ailleurs figure de serpent de mer. En 2010, aprĂšs la dĂ©cision - jugĂ©e clĂ©mente - Ă l'encontre de l'ex-ministre de l'IntĂ©rieur, Charles Pasqua, Robert Badinter se prononçait ainsi contre la fin de la CJR "Il n'y a pas de raison que les ministres soient jugĂ©s pour des affaires de corruption autrement que les citoyens ordinaires. Il faut supprimer la Cour de Justice de la RĂ©publique, comme les autres juridictions d'exception", soutenait alors l'ancien garde des Sceaux. En 2012, c'est François Hollande qui avait fait part de son souhait d'en finir avec la Cour de justice de la RĂ©publique. C'Ă©tait mĂȘme l'une des promesses du candidat socialiste. Il expliquait vouloir que les faits imputables aux ministres en exercice soient dĂ©sormais "soumis aux juridictions de droit commun", comme le rapportait LibĂ©ration. Une volontĂ© qu'il avait rĂ©affirmĂ©e dans les colonnes du Monde, en juin 2014. "Je me suis engagĂ© Ă proposer sa suppression. Elle suppose une modification de la Constitution. J'y suis favorable", dĂ©clarait alors le prĂ©sident de la RĂ©publique. Les plus lus OpinionsLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne RosencherChroniquePar GĂ©rald BronnerLa chronique d'AurĂ©lien SaussayPar AurĂ©lien Saussay, chercheur Ă la London School of Economics, Ă©conomiste de l'environnement spĂ©cialiste des questions de transition Ă©nergĂ©tique
Uneplainte a été déposée le 2 octobre devant la Cour pénale internationale contre la France pour crimes contre l'humanité en raison des essais nucléaires expérimentés en Polynésie.
LaCFCPI se rĂ©jouit quâen introduisant cette disposition, le lĂ©gislateur reconnaisse la nĂ©cessitĂ© et le devoir pour notre pays de juger les auteurs des crimes les plus graves. Mais elle dĂ©plore que ce mĂ©canisme de compĂ©tence extraterritoriale, fondamental dans
Haute Cour et Cour de justice de la RĂ©publique Haute Cour La Haute Cour succĂšde Ă la Haute Cour de justice - tribunal pĂ©nal particulier compĂ©tent pour juger le PrĂ©sident de la RĂ©publique - créée par les lois constitutionnelles de la TroisiĂšme RĂ©publique. Selon les dispositions initiales de la Constitution le tribunal Ă©tait composĂ© de membres Ă©lus, en leur sein et en nombre Ă©gal, par l'AssemblĂ©e nationale et par le SĂ©nat. L'ordonnance n° 59-1 du 2 janvier 1959 portant loi organique sur la Haute Cour de justice prĂ©cisait que les 24 juges Ă©taient Ă©lus pour la durĂ©e de leur mandat parlementaire et qu'ils prĂȘtaient serment devant l'assemblĂ©e dont ils Ă©taient membres. L'article 68 de la Constitution disposait initialement que le PrĂ©sident de la RĂ©publique n'Ă©tait responsable des actes accomplis dans l'exercice de ses fonctions qu'en cas de haute trahison, ne pouvant ĂȘtre mis en accusation que par les deux assemblĂ©es statuant par un vote identique au scrutin public et Ă la majoritĂ© absolue des membres les composant, et Ă©tant jugĂ© par la Haute Cour de justice. Dans une dĂ©cision n° 98-408 DC du 22 janvier 1999 - TraitĂ© portant Statut de la Cour pĂ©nale internationale document sur le site du Conseil, le Conseil constitutionnel a indiquĂ© "qu'il rĂ©sulte de l'article 68 de la Constitution que le PrĂ©sident de la RĂ©publique, pour les actes accomplis dans l'exercice de ses fonctions et hors le cas de haute trahison, bĂ©nĂ©ficie d'une immunitĂ© ; qu'au surplus, pendant la durĂ©e de ses fonctions, sa responsabilitĂ© pĂ©nale ne peut ĂȘtre mise en cause que devant la Haute Cour de justice, selon les modalitĂ©s fixĂ©es par le mĂȘme article..." Si les deux assemblĂ©es du Parlement devaient adopter dans les mĂȘmes termes une rĂ©solution portant mise en accusation du PrĂ©sident de la RĂ©publique, une commission composĂ©e de 5 magistrats de la Cour de cassation avait Ă instruire les faits incriminĂ©s et Ă dĂ©cider du renvoi de l'affaire devant la Haute Cour de justice. Les dĂ©bats devant cette Cour devaient suivre les rĂšgles du code de procĂ©dure pĂ©nale en matiĂšre criminelle. Toutefois, l'arrĂȘt de la Haute Cour de justice n'Ă©tait susceptible ni d'appel, ni de pourvoi en cassation. La rĂ©vision constitutionnelle du 23 fĂ©vrier 2007 Loi constitutionnelle n° 2007-238 du 23 fĂ©vrier 2007 portant modification du titre IX de la Constitution publiĂ©e au Journal Officiel du 24 fĂ©vrier 2007 [sur le site LĂ©gifrance] a profondĂ©ment transformĂ© le rĂ©gime de responsabilitĂ© du PrĂ©sident de la RĂ©publique qui se traduisait antĂ©rieurement par une irresponsabilitĂ© de principe, sauf le cas de haute trahison, et avait donnĂ© lieu Ă des interprĂ©tations divergentes du Conseil constitutionnel dĂ©cision n° 98-408 DC du 22 janvier 1999 et de la Cour de cassation Cass. plĂ©n. 10 octobre 2001 M. Breisacher. Lâarticle 67 de la Constitution prĂ©voit dĂ©sormais que le PrĂ©sident de la RĂ©publique est irresponsable pour les actes accomplis en cette qualitĂ© sauf dans les hypothĂšses de compĂ©tence de la Cour pĂ©nale internationale art. 53-2 ou de la Haute Cour art. 68. En outre, sâagissant des actes accomplis avant le dĂ©but de son mandat ou dĂ©pourvus de lien avec celui-ci, le PrĂ©sident de la RĂ©publique ne peut, durant son mandat et devant aucune juridiction ou autoritĂ© administrative française, ĂȘtre requis de tĂ©moigner non plus que de faire lâobjet dâune action, dâun acte dâinformation, dâinstruction ou de poursuite. Cette inviolabilitĂ© temporaire couvre ainsi tant le champ civil et administratif que le champ pĂ©nal, la rĂ©paration et la sanction. En contrepartie, il est expressĂ©ment prĂ©vu que tout dĂ©lai de prescription et de forclusion est suspendu et que les instances et procĂ©dures auxquelles il est ainsi fait obstacle pourront reprendre un mois aprĂšs la cessation des fonctions du PrĂ©sident de la RĂ©publique. Lâarticle 68 institue une procĂ©dure originale de destitution du PrĂ©sident de la RĂ©publique en cas de manquement Ă ses devoirs manifestement incompatible avec lâexercice de son mandat, notion qui nâest dĂ©finie ni par la nature, ni par la gravitĂ© du manquement mais par son caractĂšre inconciliable avec la poursuite du mandat. Afin dâen souligner le caractĂšre politique, la destitution est prononcĂ©e par le Parlement tout entier rĂ©uni en Haute Cour, instance qui remplace la Haute Cour de justice. La procĂ©dure de saisine et de dĂ©cision de la Haute Cour obĂ©it Ă des rĂšgles particuliĂšrement strictes et exigeantes. La Haute Cour doit ĂȘtre saisie par une rĂ©solution adoptĂ©e par chacune des deux assemblĂ©es. Une fois rĂ©unie, elle se prononce Ă bulletins secrets sur la destitution dans un dĂ©lai dâun mois. Les dĂ©cisions de rĂ©union de la Haute Cour et de destitution doivent ĂȘtre prises Ă la majoritĂ© des deux tiers des membres composant lâassemblĂ©e concernĂ©e ou la Haute Cour, sans dĂ©lĂ©gation de vote, et seuls les votes favorables Ă la dĂ©cision Ă©tant recensĂ©s. Les dispositions de cet article seront prĂ©cisĂ©es par une loi organique. Voir aussi Le PrĂ©sident de la RĂ©publique Cour de justice de la RĂ©publique DĂ©putĂ©s Ă©lus membres de la Cour de justice de la RĂ©publique A l'occasion de la rĂ©vision introduite par la loi constitutionnelle n° 93-952 du 27 juillet 1993, le titre X de la Constitution, relatif Ă la responsabilitĂ© pĂ©nale des membres du Gouvernement, a substituĂ© Ă leur jugement par la Haute Cour de Justice pour les crimes et dĂ©lits commis dans l'exercice de leur fonction, une procĂ©dure devant une nouvelle juridiction pĂ©nale, la Cour de justice de la RĂ©publique. L'article 68-3 prĂ©voit que cette nouvelle procĂ©dure s'applique rĂ©troactivement aux faits commis avant son adoption. L'article 68-1 indique que les membres du Gouvernement sont pĂ©nalement responsables des actes accomplis dans l'exercice de leurs fonctions et qualifiĂ©s crimes ou dĂ©lits au moment oĂč ils ont Ă©tĂ© commis, qu'ils sont jugĂ©s par la Cour de justice de la RĂ©publique qui, Ă la diffĂ©rence de la Haute Cour de justice, est liĂ©e par la dĂ©finition des crimes et dĂ©lits ainsi que par la dĂ©termination des peines telles qu'elles rĂ©sultent de la loi. Selon l'article 68-2, la Cour de justice de la RĂ©publique comprend quinze juges douze parlementaires Ă©lus, en leur sein et en nombre Ă©gal, par l'AssemblĂ©e nationale et par le SĂ©nat et trois magistrats du siĂšge Ă la Cour de cassation, dont l'un prĂ©side la Cour. Toute personne qui se prĂ©tend lĂ©sĂ©e par un crime ou un dĂ©lit commis par un membre du Gouvernement dans l'exercice de ses fonctions peut porter plainte auprĂšs d'une commission des requĂȘtes composĂ©e de magistrats. Cette commission ordonne soit le classement de la procĂ©dure, soit sa transmission au procureur gĂ©nĂ©ral prĂšs la Cour de cassation aux fins de saisine de la Cour de justice de la RĂ©publique. Le procureur gĂ©nĂ©ral prĂšs la Cour de cassation peut aussi saisir d'office la Cour de justice de la RĂ©publique sur avis conforme de la commission des requĂȘtes. La loi organique n° 93-1252 du 23 novembre 1993 prĂ©voit que la Cour de justice de la RĂ©publique vote, aprĂšs la clĂŽture des dĂ©bats, sur chaque chef d'accusation Ă la majoritĂ© absolue par bulletins secrets puis sur l'application de la peine infligĂ©e Ă un accusĂ© dĂ©clarĂ© coupable. Son arrĂȘt peut faire l'objet d'un pourvoi en cassation. Si l'arrĂȘt est cassĂ©, la Cour de justice doit ĂȘtre entiĂšrement recomposĂ©e avant de juger Ă nouveau l'affaire. [Textes relatifs aux pouvoirs publics] Voir aussi - le dĂ©cret n° 95-692 du 9 mai 1995 relatif au rĂ©gime indemnitaire des membres de la Cour de justice de la RĂ©publique, de la commission d'instruction et de la commission des requĂȘtes instituĂ©es prĂšs cette juridiction ainsi que des magistrats y exerçant le ministĂšre public - adresse informations mises Ă jour par la Direction de lâinformation lĂ©gale et administrative, base de donnĂ©es DILA
Cetteconvention permettra notamment la transmission dâinformations des juridictions françaises vers ce MĂ©canisme (MIII), ce qui nâest pas possible en lâĂ©tat actuel du droit. Elle sâinscrit ainsi dans le cadre de la prioritĂ© accordĂ©e par la France Ă la lutte contre lâimpunitĂ© des auteurs de crimes internationaux. DĂšs 2015, le MinistĂšre des Affaires Ă©trangĂšres a adressĂ© unHISTOIRE - Le procĂšs des criminels de guerre nazis Ă Nuremberg innove et jette les bases d'un droit mondial. Parmi les nouveautĂ©s la notion de crime contre l'humanitĂ©, une Cour internationale et les images comme crĂ©ation du Tribunal militaire international TIM en aoĂ»t 1945 vise un objectif juger les responsables des crimes commis au cours de la Seconde guerre mondiale par le rĂ©gime nazi. Il s'agit bien de ne pas laisser impunis les crimes de guerre et les crimes perpĂ©trĂ©s Ă l'encontre des populations civiles. D'oĂč la nĂ©cessitĂ© de traduire en justice les hauts dignitaires encore il n'existe pas de cour internationale, pas de cadre juridique, pour les juger. Les AlliĂ©s doivent au prĂ©alable Ă©laborer ensemble une justice internationale, qui doit permettre de faire comparaitre les auteurs de crimes qui n'ont pas de prĂ©cĂ©dent dans l'histoire. Les conventions internationales en vigueur Ă l'Ă©poque, ne couvrent pas tous les actes comme par exemple les camps d'extermination. Il s'agit donc de redĂ©finir les lois communes de la guerre et les relations entre les Ă©tats. Rien de moins que de dĂ©finir une justice procĂšs de Nuremberg est donc un Ă©vĂ©nement judiciaire unique dans l'histoire. Le prĂ©sident du Tribunal Geoffrey Lawrence, juge britannique, ouvre d'ailleurs le procĂšs le 20 novembre 1945 en le rappelant Le procĂšs qui va commencer est unique dans les annales du droit mondial et d'une importance extrĂȘme pour des millions de personnes du monde entier.»Naissance d'une juridiction pĂ©nale internationaleC'est Ă Robert Jackson, juge Ă la Cour suprĂȘme des Ătats-Unis nommĂ© procureur gĂ©nĂ©ral en mai 1945, qu'il incombe de prĂ©parer le procĂšs. Son ambition est d'avoir un procĂšs impartial, Ă©quitable. Il dĂ©clare au cours d'une audience Ă Nuremberg Il faut dans notre tĂąche, que nous fassions preuve d'une objectivitĂ© et d'une intĂ©gritĂ© intellectuelle telles que ce procĂšs s'impose Ă la postĂ©ritĂ© comme ayant rĂ©pondu aux aspirations de justice de l'Humanité».AprĂšs de nombreuses nĂ©gociations avec les experts juridiques des nations alliĂ©es un compromis est trouvĂ©. L'accord quadripartite de Londres, signĂ© le 8 aoĂ»t 1945, crĂ©e le Tribunal militaire international pour juger et punir de façon appropriĂ©e et sans dĂ©lai, les grands criminels de guerre des pays europĂ©ens de l'Axe». Le texte dĂ©finit prĂ©cisĂ©ment le statut, les rĂšgles de fonctionnement du tribunal ainsi que les chefs d'accusation retenus. Les articles 7 et 8 du statut instituent la responsabilitĂ© personnelle et l'impossibilitĂ© de se cacher derriĂšre l'obligation d'obĂ©ir. Ce procĂšs marque la fin de l'irresponsabilitĂ© pĂ©nale des chefs d'Ătat, tout comme celle de subordonnĂ©s obĂ©issant Ă des ordres. Ces dispositions donneront Ă©galement une force juriprudentielle Ă la dĂ©sobĂ©issance et Ă la dĂ©sertion notamment lors de la guerre du Vietnam.La procĂ©dure judiciaire retenue est Ă©galement nouvelle. Il s'agit d'un compromis entre la procĂ©dure anglo-saxonne du common law, accusatoire Ă charge au procureur d'apporter les preuves de la culpabilitĂ© des accusĂ©s et celle du systĂšme europĂ©en dans lequel les juges analysent les preuves et Ă©mettent le verdict. Chaque nation alliĂ©e Ătats-Unis, Grande-Bretagne, France, est reprĂ©sentĂ©e par deux juges, un titulaire et un supplĂ©ant. Lors de la dĂ©libĂ©ration seuls les juges titulaires votent. Trois voix sont nĂ©cessaires mais en cas d'indĂ©cision, la voix du juge PrĂ©sident du Tribunal est prĂ©pondĂ©rante. Quand au ministĂšre public il est divisĂ© en quatre dĂ©lĂ©gations une pour chaque nation alliĂ©e, qui se sont rĂ©parties la prĂ©sentation des chefs d'accusation Crimes contre la Paix, crimes de guerre, crimes contre l'HumanitĂ© et complot.Une salle est spĂ©cialement amĂ©nagĂ©e dans le palais de justice de Nuremberg pour accueillir le Tribunal militaire codification la notion de crime contre l'humanitĂ©Parmi les nouveautĂ©s de Nuremberg, l'introduction pour la premiĂšre fois de la notion de crime contre l'humanitĂ© dans le droit international. Elle est retenue pour juger les persĂ©cutions massives des populations civiles, avec Ă©galement une dimension discriminatoire. L'expression n'est pas nouvelle. Elle a dĂ©jĂ Ă©tĂ© utilisĂ©e pour qualifier les massacres des ArmĂ©niens en crimes contre l'humanitĂ© sont dĂ©finis par l'article 6 de l'Accord de Londres L'assassinat, l'extermination, la rĂ©duction en esclavage, la dĂ©portation, et tout autre acte inhumain commis contre toutes populations civiles, avant ou pendant la guerre, ou bien les persĂ©cutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux, lorsque ces actes ou persĂ©cutions, qu'ils aient constituĂ© ou non une violation du droit interne du pays oĂč ils ont Ă©tĂ© perpĂ©trĂ©s, ont Ă©tĂ© commis Ă la suite de tout crime rentrant dans la compĂ©tence du Tribunal, ou en liaison avec ce crime.»Enfants derriĂšre des barbelĂ©s dans le camp de concentration d'Auschwitz Birkenau. Photo prise en 1943 par les SS. Rue des Archives/Rue des Archives/TallandierEn 1945 la notion juridique est restreinte dans sa dĂ©finition, liĂ©e Ă la guerre et aux pays europĂ©ens de l'Axe. Et le gĂ©nocide juif n'est pas considĂ©rĂ© comme un crime contre l'humanitĂ©. Mais le concept a Ă©voluĂ© dans le droit international et notamment français. Ainsi en 1987, Klaus Barbie jugĂ© Ă Lyon, est accusĂ© de crime contre l'humanitĂ© en raison de sa responsabilitĂ© dans la dĂ©portation des juifs en France. Dans les annĂ©es 1990, le crime contre l'humanitĂ© est Ă©largi aux pĂ©riodes de paix. Et la Cour pĂ©nale internationale a Ă©galement Ă©tendu sa dĂ©finition pour ĂȘtre plus en phase avec la multiplicitĂ© des crimes visant l'humanitĂ©. Sont inclus dans la dĂ©finition, viol, esclavage sexuel, prostitution forcĂ©e, grossesse forcĂ©e, stĂ©rilisation forcĂ©e» et le crime d'Apartheid».Une premiĂšre l'utilisation de l'image comme preuveLe procureur gĂ©nĂ©ral Robert Jackson prend l'initiative de prĂ©senter des images comme preuves en audience. C'est une premiĂšre dans le systĂšme judiciaire. Il s'agit pour lui d'Ă©tablir des faits incroyables au moyens de preuves crĂ©dibles». Plusieurs films sont projetĂ©s au cours du procĂšs. Ainsi le 29 novembre 1945 est prĂ©sentĂ© un film d'une heure sur les camps de concentration. Il est montĂ© Ă partir d'extraits de bandes filmĂ©es par l'armĂ©e amĂ©ricaine lors de la libĂ©ration des camps. Il s'agit Ă©galement de mettre les accusĂ©s face aux atrocitĂ©s nazies et de les dĂ©stabiliser. Mais l'accusation prĂ©sente Ă©galement des films rĂ©alisĂ©s Ă partir d'extraits de bandes tournĂ©es par les nazis eux-mĂȘmes. Le film intitulĂ© Le Plan nazi», prĂ©sentĂ© en dĂ©cembre 1945, est notamment composĂ© de sĂ©quences d'actualitĂ©s allemandes et de bandes filmĂ©es par les gardiens SS dans les camps de le procureur amĂ©ricain ces images de sources allemandes essentiellement, tout comme les documents Ă©crits, doivent-ĂȘtre des preuves authentifiĂ©es et vĂ©rifiĂ©es au prĂ©alable afin d'ĂȘtre irrĂ©futables. Un cahier des charges est Ă©tabli Ă cet effet. Une Ă©quipe est constituĂ©e pour collecter ces images allemandes. Ă Babelsberg, elle dĂ©couvre des archives cinĂ©matographiques de l'Allemagne nazie qui seront utilisĂ©es pour Ă©tayer l' recours Ă l'image comme preuve en audience sera repris aprĂšs Nuremberg. Notamment lors des procĂšs d'Adolf Eichmann Ă JĂ©rusalem en 1961 et de Slobodan Milosevic en 2002 jugĂ© par le Tribunal pĂ©nal international pour l'ex-Yougoslavie TPIY.Mais Robert Jackson souhaite Ă©galement un procĂšs pour l'histoire. Il introduit donc la camĂ©ra dans le prĂ©toire. Et fait filmer les dĂ©bats afin que le procĂšs devienne une archive historique. Cette expĂ©rience nouvelle est ultĂ©rieurement reprise dans d'autres procĂšs. En dĂ©cembre 1989, le simulacre de procĂšs du dictateur roumain Nicolae Ceausescu et de son Ă©pouse Elena est retransmis Ă la tĂ©lĂ©vision roumaine. En France les procĂšs de Paul Touvier en 1994 et de Maurice Papon en 1998 sont filmĂ©s pour leur dimension traduction en simultanĂ©e, un dĂ©fi technique et pour les interprĂštesAu procĂšs de Nuremberg, quatre langues officielles coexistent le français, l'anglais, l'allemand et le russe. Un systĂšme de traduction simultanĂ©e est mis en place pour la premiĂšre fois dans une salle d'audience. C'est l'entreprise amĂ©ricaine IBM qui fournit le matĂ©riel. Les intervenants sont obligĂ©s de parler lentement, ce qui rallonge considĂ©rablement les interprĂštes coiffĂ©s de casques sont situĂ©s Ă cĂŽtĂ© du banc des accusĂ©s dans un box vitrĂ©. Une Ă©quipe de remplaçants est Ă©galement prĂ©sente dans une autre salle du tribunal de Nuremberg. Des voyants lumineux jaunes et rouges -gĂ©rĂ©s par les traducteurs- sont installĂ©s devant les intervenants. Ils indiquent Ă l'orateur s'il doit parler moins vite ou rĂ©pĂ©ter sa phrase. Et chaque place dans la salle d'audience est munie d'Ă©couteurs et d'un sĂ©lecteur, permettant de suivre les dĂ©bats dans sa langue maternelle. Le Tribunal militaire international et le procĂšs des criminels de guerre de Nuremberg, avec leurs imperfections et limites -notamment la prĂ©dominance de la vision amĂ©ricaine-, constituent indĂ©niablement une premiĂšre Ă©tape vers une justice pĂ©nale internationale. Le Tribunal pĂ©nal international pour l'ex-Yougoslavie TPIY créé en 1993 et le Tribunal pĂ©nal international pour le Rwanda TPIR crĂ©e en 1994 dĂ©coulent de celui de Nuremberg. Tout comme la Cour pĂ©nale internationale CPI dont la crĂ©ation date du Statut de Rome en juillet 1998. Mais il faut attendre juillet 2002 pour qu'il entre officiellement en en 1945 pour instituer une justice pĂ©nale internationale et lutter contre l'impunitĂ©, les Ătats-Unis sont devenus depuis rĂ©ticents Ă mettre en place une juridiction permanente. Ils ont mĂȘme dĂ©-signé» la Convention de Rome qui crĂ©e la CPI. Crimesde guerre en Syrie : la justice tente de rĂ©habiliter la compĂ©tence universelle en France. La Cour de cassation avait considĂ©rablement rĂ©duit, en novembre 2021, les possibilitĂ©s de Bonjour, Comme vous avez choisi notre site Web pour trouver la rĂ©ponse Ă cette Ă©tape du jeu, vous ne serez pas déçu. En effet, nous avons prĂ©parĂ© les solutions de Word Lanes Cette cour juge les crimes en France. Ce jeu est dĂ©veloppĂ© par Fanatee Games, contient plein de niveaux. Câest la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisĂ©s, les mots sont Ă trouver Ă partir de leurs dĂ©finitions. Nous avons trouvĂ© les rĂ©ponses Ă ce niveau et les partageons avec vous afin que vous puissiez continuer votre progression dans le jeu sans difficultĂ©. Si vous cherchez des rĂ©ponses, alors vous ĂȘtes dans le bon sujet. 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