Les Japonais apprĂ©cient les bains en gĂ©nĂ©ral mais ont une prĂ©dilection pour les onsen âšïž, les sources dâeau chaude naturelle que l'on trouve Ă travers tout l'archipel, lĂ oĂč il y a une activitĂ© volcanique. Pour ĂȘtre qualifiĂ©e de "onsen", l'eau qui jaillit du sol doit avoir une tempĂ©rature naturelle de plus de 25°C elle se situe souvent entre 35°C et 42°C et contenir au moins un Ă©lĂ©ment minĂ©ral en quantitĂ© suffisante dioxyde de carbone, souffre, fer, sulfate, pH acide ou alcalin, etc.. Ainsi depuis des millĂ©naires, le peuple japonais aime Ă se dĂ©tendre Ă plusieurs dans des bassins fumants et Ă prendre soin de sa santĂ© dans ces eaux pures. Kyushu, terre privilĂ©giĂ©e du thermalisme au Japon Kyushu, la plus au sud des quatre grandes Ăźles japonaises, abrite de nombreux volcans đ dont certains encore trĂšs actifs. On retrouve ainsi une multitude de villages d'eaux, notamment au sud, dans la prĂ©fecture de Kagoshima, et au centre, dans les prĂ©fectures de Kumamoto et d'Oita. Beppu, la capitale des onsen situĂ©e au bord la mer intĂ©rieure de Seto, compte sous ses pavĂ©s plus de sources chaudes que n'importe quelle autre ville au Japon. On doit le symbole âšïž des onsen au Japon Ă Aburaya Kumahachi, un homme d'affaires du dĂ©but du XXe siĂšcle qui reprend un pictogramme existant pour l'associer au dĂ©veloppement du thermalisme Ă Beppu puis Ă Yufuin dans les annĂ©es 1930. Chacun des trois traits et leur longueur reprĂ©sentent le nombre de bains que chaque visiteur devrait prendre lorsque qu'il arrive dans un ryokan auberge avec onsen un premier bain court Ă prendre en fin dâaprĂšs-midi dĂšs lâarrivĂ©e dans l'Ă©tablissement ; aprĂšs le dĂźner, on profite d'une deuxiĂšme immersion, plus longue et qui prĂ©pare pour la nuit ; enfin, le dernier petit bain se prend le matin au rĂ©veil. On a tendance Ă recommander de ne pas dĂ©passer les dix minutes pour le premier bain afin d'habituer son corps Ă la tempĂ©rature. Voici ci-aprĂšs une petite sĂ©lection des destinations thermales que l'on recommande de dĂ©couvrir Ă Kyushu. Kurokawa Onsen pour une pause authentique Au nord du mont Aso, dans la rĂ©gion de Kumamoto, Kurokawa Onsen vit tranquillement au rythme de la trentaine d'Ă©tablissements de bains chauds alignĂ©s au cĆur d'une vallĂ©e forestiĂšre, sur six petits kilomĂštres. Les visiteurs apprĂ©cient l'atmosphĂšre authentique des lieux entiĂšrement dĂ©diĂ©s Ă la balnĂ©othĂ©rapie. L'activitĂ© principale du site consiste d'ailleurs Ă faire le tour des auberges pour tester les diffĂ©rents bassins amĂ©nagĂ©s, notamment ceux en extĂ©rieur trĂšs beaux. Cette tournĂ©e des onsen en mode "sauts de puce" s'appelle rotenburo meguri en japonais ou encore onsen hopping en anglais. Ă l'arrivĂ©e, il est possible dâacheter une petite plaquette en bois sur laquelle sont collĂ©s trois autocollants. Ces derniers permettent ensuite de rentrer gratuitement dans trois des Ă©tablissements indiquĂ©s sur la carte fournie. AprĂšs chaque bain visitĂ©, le personnel du ryokan tamponne la plaque et une fois le tour terminĂ©, elle devient un joli souvenir de son passage. La cuisine kaiseki, gastronomique et typiquement japonaise, est servie dans les auberges traditionnelles de Kurokawa. Le repas se compose d'une dizaine de plats prĂ©sentĂ©s les uns aprĂšs les autres et choisis selon les saveurs de saison. En automne đ, par exemple, les ingrĂ©dients les plus courants que l'on retrouve au menu sont le tofu de noix de ginkgo Ginnan Tofu et les chĂątaignes. Chaque met se rĂ©vĂšle fin et savoureux, en parfaite harmonie avec le fait de se baigner plusieurs fois dans une journĂ©e. Kurokawa est Ă la fois un village dĂ©paysant, reculĂ© au cĆur de la campagne et luxueux dans son offre d'hĂ©bergement. Chacun de ses onsen est diffĂ©rent petits et intimistes, grands avec une vue dĂ©gagĂ©e sur la vallĂ©e, rĂ©servĂ©s aux femmes ou mixtes en accĂšs libre. Une vraie bonne surprise attend les touristes qui s'aventurent jusque lĂ ! Kannawa Onsen pour vivre au rythme des enfers SituĂ©e dans la prĂ©fecture d'Oita, la capitale des onsen compte pas moins de huit quartiers dĂ©diĂ©s aux sources chaudes, baptisĂ©s Beppu Hatto. Le plus cĂ©lĂšbre de tous, le quartier de Kannawa vaut certainement le dĂ©tour. Le sous-sol de ses petites rues fume littĂ©ralement et de la vapeur d'eau s'Ă©chappe par toutes les bouches dâaĂ©rations et les plaques dâĂ©gouts. La balade au sein de Kannawa se rĂ©vĂšle agrĂ©able, avec peu de voitures đ et de belles maisons traditionnelles. On pourrait vite se croire Ă une Ă©poque plus ancienne et fĂ©odale. Les onsen de Beppu sont aussi nombreux que variĂ©s avec des eaux aux propriĂ©tĂ©s diffĂ©rentes, claires ou boueuses. Les amateurs sĂ©journent ici en moyenne plus longtemps, d'une Ă deux semaines. En parallĂšle de leur cure, ils profitent des Ă©quipements urbains et touristiques de la rĂ©gion pour varier leurs activitĂ©s. Sur place, on recommande de gouter Ă la cuisine locale dans l'un des restaurants de style Jigoku-mushi ; mushi signifie "cuit Ă la vapeur" et jigoku se traduit par "enfer". Cuits avec la chaleur dĂ©gagĂ©e par les sources naturelles, les ingrĂ©dients prĂ©sentent des saveurs plus fortes. Les vapeurs volcaniques, riches en nutriments, passent dans les aliments qui gagnent alors en valeurs nutritives bonnes pour la santĂ©. Au menu, on retient par exemple les Ćufs Ă la coque cuits Ă la vapeur des onsen, que l'on baptise onsen tamago. Petit plus local on peut dĂ©jeuner assis Ă table et les pieds dans l'eau chaude. Ă noter de nombreux ryokan du quartier de Kannawa, situĂ© sur les hauteurs de Beppu, proposent des bains extĂ©rieurs avec vue sur les toits et les fumĂ©es qui s'Ă©chappent. Toujours dans cette zone, on trouve lâattraction touristique principale de Beppu "la tournĂ©e des enfers" pour une visite impressionnante et unique au Japon. Nagayu Onsen pour leurs vertus thĂ©rapeutiques Au pied des monts Kuju, la ville de Taketa abrite les sources Nagayu Onsen naturellement particuliĂšres. Ramune / Lamune Onsen dispose d'une source riche en carbone oĂč l'eau est naturellement gazeuse, avec de carbone par litre dâeau. Depuis 2005, cette source thermale est admise comme ayant des propriĂ©tĂ©s naturelles bĂ©nĂ©fique pour le corps, notamment les rhumatismes, maladies intestinales et inflammations externes si lâon se baigne dans lâeau tempĂ©rature autour de 32°C et les inflammations internes si on la boit. En effet, cette eau minĂ©rale gazeuse est buvable, ce qui en fait une destination plutĂŽt originale au Japon. Juste Ă cĂŽtĂ©, on dĂ©couvre Kur Park Nagayu, un vaste centre de remise en forme rĂ©cent, ouvert en avril 2019. Sorte de petit village aux accents nordiques, il est possible de profiter des amĂ©nagements Ă la journĂ©e ou sur plusieurs jours. L'Ă©tablissement propose ainsi Ă ceux qui restent sur place plus longtemps des cottages avec chambres fonctionnelles. Cette adresse se rapproche plus de ce que l'on peut trouver dans les centres de thalassothĂ©rapie en France, avec une piscine rĂ©servĂ©e aux maillots de bain pour y faire des exercices. De plus, on retrouve un onsen plus classique pour la relaxation, avec bain sĂ©parĂ© et nuditĂ© obligatoire. Au quotidien, Nagayu Onsen se rĂ©vĂšle apprĂ©ciĂ©e des locaux et notamment des personnes ĂągĂ©es pour les valeurs thĂ©rapeutiques donnĂ©es aux sources. Une pratique ancestrale pour se relaxer L'appĂ©tence des Japonais pour l'eau, Ă©lĂ©ment naturel qui purifie le corps et l'esprit, remonte Ă trĂšs loin dans l'histoire du pays, liĂ©e aux pratiques des cultes shintoĂŻste et bouddhiste. La culture des onsen, dans le sens des bains communs, naĂźt Ă©galement avec la vie paysanne. La sociĂ©tĂ© rurale avait pour habitude de fĂȘter la fin de la rĂ©colte de riz en allant aux sources chaudes les plus proches du village. Cette parenthĂšse de repos pouvait durer jusqu'Ă une dizaine de jours avec soins du corps et dĂ©gustation de plats typiques, tout en se baignant Ă plusieurs. Les classes supĂ©rieures reprennent ensuite ce principe de "bol d'air bon pour la santĂ©" et frĂ©quentent des destinations rĂ©servĂ©es Ă leur rang, comme la station Arima Onsen Ă Kobe, longtemps dĂ©diĂ©e Ă la noblesse de Kyoto. L'Ă©poque d'Edo 1603 - 1868 qui apporte une certaine prospĂ©ritĂ© du peuple, doublĂ©e d'une stabilitĂ© du pouvoir en place, favorise le dĂ©veloppement du voyage et la notion d'Ă©tape par les onsen. Ă partir du milieu de la pĂ©riode, l'usage qui consiste Ă prendre deux repas et une nuitĂ©e dans une auberge se dĂ©mocratise. Ainsi, la cure perd sa durĂ©e de plusieurs jours pour devenir une escapade rĂ©confortante au cours d'un pĂ©riple plus long, tels que les pĂ©lerinages aux temples et les traversĂ©es des routes d'Edo. Une offre thermale gĂ©nĂ©reuse et adaptĂ©e Ă chacun Un nouveau style d'Ă©tablissement Ă onsen apparaĂźt avec lâĂšre Meiji 1868 - 1912 le resort pour Ă©trangers. Le gouvernement, qui vient tout juste de crĂ©er son ministĂšre du tourisme sous le nom anglais de Tourist Bureau, souhaite que "les occidentaux ne se mĂ©langent pas au peuple". De fait, certaines destinations, notamment Hakone, Nikko ou Miyajima, montent en gamme et s'Ă©quipent d'une hĂŽtellerie de luxe. Aujourd'hui encore, on les connaĂźt toujours pour leurs ryokan haut de gamme et leur cuisine kaiseki sophistiquĂ©e et sont autant apprĂ©ciĂ©es des touristes Ă©trangers que japonais. La coutume de se baigner nus Ă plusieurs est particuliĂšre au Japon et ne se retrouve pas ailleurs en Asie. Cela serait le don d'une culture anti-guerriĂšre propre au peuple japonais, qui dĂ©montre en gĂ©nĂ©ral une faible animositĂ© Ă l'Ă©gard de ses compatriotes. La cause peut-ĂȘtre Ă une unification linguistique prĂ©coce de tout l'archipel, qui aurait contribuĂ© Ă une meilleure comprĂ©hension entre clans et ainsi Ă une certaine homogĂ©nĂ©itĂ© de la culture. Quoi qu'il soit, la pratique des bains chauds fait toujours partie intĂ©grante de la vie quotidienne des Japonais, et il serait bien dommage pour les touristes en vacances sur l'archipel de ne pas dĂ©couvrir cette tradition originale et pleine de voluptĂ©. Comme une parenthĂšse bien-ĂȘtre au milieu d'un programme de visites chargĂ©, on encourage les voyageurs Ă consacrer au moins deux jours entiers aux joies des onsen, voire Ă en faire leur thĂšme principal pour un sĂ©jour axĂ© sur la dĂ©couverte de plusieurs destinations thermales. Cet article a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© dans le cadre d'un sĂ©jour organisĂ© et financĂ© par la rĂ©gion Kyushu et les prĂ©fectures de Kumamoto et Oita pour la promotion visitkyushu. Kanpai a Ă©tĂ© invitĂ© et guidĂ© mais conserve une libertĂ© totale dans sa publication Ă©ditoriale.
BPJEPScanoĂ«-kayak et disciplines associĂ©es en Eau vive jusquâĂ la classe III, Eau calme, Mer jusquâĂ 4 Beaufort . Devenir le professionnel certifiĂ© et convoitĂ© capable dâanimer, dâencadrer, de promouvoir et dĂ©velopper lâactivitĂ© du canoĂ«-kayak et disciplines associĂ©es dans les trois milieux (eau vive, eau calme et mer). DATE. Du 10 Octobre 2022 au 25 Avril 2024; La date de
Par Jayati Ghosh, professeur dâĂ©conomie Ă lâUniversitĂ© Jawaharlal Nehru Ă New Delhi, SecrĂ©taire exĂ©cutif de lâAssociation internationale dâĂ©conomistes du dĂ©veloppement et membre de la Commission indĂ©pendante pour la rĂ©forme de la fiscalitĂ© des entreprises. NEW DELHI â Les dangers de la pollution de lâenvironnement suscitent en ce moment un fort intĂ©rĂȘt, en particulier dans le monde en dĂ©veloppement â Ă juste titre. Les indices de qualitĂ© de lâair sont lamentables et sâaggravent dans de nombreux endroits et lâInde, en particulier, est confrontĂ©e Ă une sĂ©vĂšre urgence de santĂ© publique. Mais aussi grave que soit le problĂšme de la pollution, il ne doit pas nous faire oublier les prĂ©misses dâune autre catastrophe Ă©cologique, source potentielle de conflit le manque dâaccĂšs Ă lâeau potable. Nous habitons certes une planĂšte bleue », mais moins de 3 % de lâensemble de notre eau est douce et est en grande partie inaccessible par exemple, parce quâelle est retenue dans des glaciers. Depuis 1960, la quantitĂ© dâeau douce disponible par habitant a diminuĂ© de plus de moitiĂ©, ce qui confronte plus de 40 % de la population mondiale Ă ce stress hydrique. En 2030, la demande en eau douce excĂšdera lâoffre dâenviron 40 %. Avec prĂšs des deux tiers de lâeau douce provenant de lacs et riviĂšres qui traversent les frontiĂšres nationales, lâintensification du stress hydrique crĂ©e un cercle vicieux, dans lequel les pays se font concurrence pour lâoffre en eau, ce qui provoque davantage de stress et de concurrence. Aujourdâhui, des centaines dâaccords internationaux sur lâeau font lâobjet de pressions. La Chine, lâInde et le Bangladesh sâopposent dans un diffĂ©rend sur le Brahmapoutre, lâun des plus grands fleuves dâAsie la Chine et lâInde participent activement Ă la construction de barrages qui suscitent des craintes de dĂ©viation de lâeau. Le gouvernement de lâInde utilise de lâeau de la dĂ©viation pour punir le Pakistan contre ses attaques terroristes. La construction de barrages sur le Nil par lâĂthiopie suscite la colĂšre de lâĂgypte en aval. Vue aĂ©rienne des canaux tressĂ©s de la riviĂšre Brahmaputra, Tibet, Chine Les conflits transfrontaliers ne sont que le dĂ©but. Les tensions liĂ©es Ă lâeau sont Ă©galement en augmentation dans les pays en dĂ©veloppement, entre les communautĂ©s rurales et urbaines et entre les secteurs agricole, industriel et les mĂ©nages. LâannĂ©e derniĂšre, la raretĂ© de lâeau a dĂ©clenchĂ© des conflits dans certaines rĂ©gions de lâAfrique orientale, comme le Kenya, qui a un passĂ© dâaffrontements tribaux pour son accĂšs Ă lâeau. En fait, il y a une longue histoire de conflits sur les ressources en eau de plusieurs riviĂšres importantes, notamment le Nil, lâAmazone, le MĂ©kong et le Danube. Mais la gravitĂ© et la frĂ©quence de ces conflits est en hausse, car le changement climatique altĂšre les schĂ©mas de prĂ©cipitations, ce qui conduit Ă des sĂ©cheresses et Ă des inondations plus frĂ©quentes, plus intenses et plus longues. Pire encore, les rĂ©serves dâeau en baisse sont de plus en plus souvent contaminĂ©es par des polluants industriels, des matiĂšres plastiques ou des ordures et des dĂ©chets humains. Dans les pays Ă revenus moyens, moins dâun tiers des eaux usĂ©es sont Ă©purĂ©es ; dans les pays Ă revenus faibles, la proportion est beaucoup plus faible. Environ 1,8 milliard de personnes puisent leur eau potable dans des sources contaminĂ©es par des fĂšces. LâĂ©puisement des aquifĂšres et lâinsuffisance des investissements dans lâinfrastructure en eau aggravent ces problĂšmes. Le stress hydrique touche tout le monde, mais le secteur agricole â qui reprĂ©sente 70 % de lâensemble de la consommation dâeau Ă lâĂ©chelle mondiale et jusquâĂ 90 % dans les pays les moins avancĂ©s â est particuliĂšrement vulnĂ©rable Ă ces rĂ©serves limitĂ©es. Le manque dâeau rend lâĂ©levage difficile, quand chaque goutte doit ĂȘtre prĂ©servĂ©e pour les cultures ou pour la consommation humaine. Des rĂ©sidents font la queue pour de lâeau Ă une source naturelle au Cap, en Afrique du Sud. Les zones urbaines sont Ă©galement vouĂ©es Ă la catastrophe. LâannĂ©e derniĂšre, Le Cap en Afrique du Sud, a Ă©tĂ© confrontĂ©e Ă de si graves pĂ©nuries dâeau que cette ville a commencĂ© Ă se prĂ©parer pour le jour zĂ©ro », oĂč lâapprovisionnement municipal en eau serait stoppĂ©. GrĂące Ă des mesures de restrictions ainsi quâĂ dâautres mesures des pouvoirs publics, cela nâest encore jamais arrivĂ©. De mĂȘme, la ville de Mexico est aux prises avec une crise hydrique depuis des annĂ©es. Les mĂ©tropoles indiennes se dirigent vers des catastrophes encore plus grandes. Un rapport de 2018 des pouvoirs publics a averti que 21 villes notamment la capitale, Delhi et le pĂŽle de technologie de lâinformation de Bangalore atteindraient des niveaux phrĂ©atiques zĂ©ro dâici lâannĂ©e prochaine, ce qui va affecter au moins 100 millions de personnes. Comme pour le changement climatique, les consĂ©quences les plus graves du stress hydrique vont toucher de façon disproportionnĂ©e les personnes des rĂ©gions les plus pauvres du monde â en particulier en Afrique et en Asie du Sud et centrale â qui ont le moins contribuĂ© au problĂšme. Dans une rĂ©gion rurale du Maharashtra, en Inde, les femmes et les filles marchent jusquâĂ 25 kilomĂštres par jour pour aller chercher de lâeau potable. Dans dâautres villages, parce que les puits sont Ă sec, les mĂ©nages ont dĂ» dĂ©signer un membre de la communautĂ© pour sâoccuper Ă plein temps des fonctions de collecte des eaux. Les familles riches peuvent payer quelquâun pour faire ce travail, mais la plupart des mĂ©nages nâont pas les moyens de sâoffrir ce luxe. Un pot rempli dâeau est vu au premier plan alors que les femmes tirent une corde attachĂ©e Ă un seau alors quâelles puisent de lâeau potable dans un puits Ă Bhakrecha Pada dans le district de Thane dans lâĂtat du Maharashtra, en Inde. Pendant ce temps, les Ă©conomies avancĂ©es non seulement Ă©vitent bon nombre des consĂ©quences du stress hydrique au moins pour lâinstant elles maintiennent Ă©galement le style excessif qui a accĂ©lĂ©rĂ© le changement climatique et la dĂ©gradation de lâenvironnement, notamment lâĂ©puisement de la ressource hydrique. La culture du riz est souvent citĂ©e comme un des gouffres de la consommation dâeau, mais la production dâun kilo de bĆuf nĂ©cessite cinq fois plus dâeau quâun kilo de riz et 130 fois plus quâun kilo de pommes de terre. Comme les cultures agricoles reprĂ©sentent une part importante de nombreuses exportations des pays en dĂ©veloppement, ces pays exportent en un sens lâoffre limitĂ©e de lâeau dont ils disposent. En outre, les appropriations de terres en Afrique sont rĂ©ellement une affaire dâeau, quand les investisseurs Ă©trangers ciblent des zones disposant de grandes riviĂšres, de grands lacs, de terres humides et dâeaux souterraines, donc Ă fort potentiel agricole et Ă haute valeur biogĂ©nĂ©tique. En lâĂ©tat, moins de 10 % du potentiel dâirrigation africain est utilisĂ©. En 2015, les Ătats membres des Nations Unies ont adoptĂ© les Objectifs de DĂ©veloppement Durable, qui comprennent un impĂ©ratif visant Ă assurer la disponibilitĂ© et la gestion durable de lâeau et de lâassainissement pour tous. » Pourtant, au cours des quatre derniĂšres annĂ©es, la situation sâest dĂ©tĂ©riorĂ©e de maniĂšre significative. La communautĂ© internationale pourrait bien ĂȘtre en mesure de se mentir Ă elle-mĂȘme pendant encore un certain temps â comme elle sâest montrĂ©e si habile Ă le faire, notamment en matiĂšre de destruction de lâenvironnement â mais la menace de guerre de lâeau ne fait que se rapprocher. Pour bien des gens en Afrique, en Asie et ailleurs, elle est dĂ©jĂ lĂ . Par Jayati Ghosh Copyright Project Syndicate, 2019. A propos Project Syndicate est une organisation mĂ©diatique internationale dâorigine acadĂ©mique qui publie et diffuse, dans des titres de rĂ©fĂ©rence dans le monde, des commentaires et analyses sur une variĂ©tĂ© de sujets Ă©crits par des contributeurs de renom, quâils soient hommes politiques, dirigeants de premier plan, professeurs, experts, activistes⊠Les contributions reproduites en français sont des exclusivitĂ©s.
GrĂąceĂ son aptitude Ă puiser l'eau dans le sol, le sorgho a Ă©galement une grande capacitĂ© Ă y prĂ©lever l'azote minĂ©ral. De ce fait, les apports d'azote par les engrais peuvent ĂȘtre modĂ©rĂ©s. L'azote contribue essentiellement Ă la dĂ©termination du nombre de grains par panicule, il faudra donc l'apporter impĂ©rativement avant le stade gonflement (formation des gamĂštes - 12
Pour une estimation fiable de lâĂ©vapotranspiration maximale, on utilise les coefficients culturaux, qui sont obtenus Ă partir des rĂ©sultats de nombreuses expĂ©rimentations agronomiques. LâĂ©vapotranspiration est mesurĂ©e expĂ©rimentalement puis comparer Ă lâETref pour tirer le Kc. Lâeau contenue dans le sol est retenue par des forces de tension superficielle. Ces forces sont donc caractĂ©risĂ©es par une variable appelĂ©e communĂ©ment tension, exprimĂ©e en unitĂ© de pression cbar. Lâorgane de mesure est inclus dans la capsule constituĂ©e dâun matĂ©riau poreux, dont la tension hydrique sous certaines conditions, devient Ă©gale Ă celle du sol environnant. Les capsules sont placĂ©es Ă la profondeur voulue en diffĂ©rents points de la parcelle. Les sondes Ă©lectriques sont constituĂ©es, dâune part des sondes proprement dites placĂ©es dans le sol et dâautre part, dâun boĂźtier permettant, aprĂšs branchement sur une sonde - Dâanalyser ce signal et de le traduire en termes de 3 un tensiomĂštre et son cadran manomĂštrePhoto4 Les sondes avec un thermomĂštre introduit dans le sol et le boĂźtier pour lire les de lecture Mise en place Apres avoir montĂ© les sondes on doit les introduire dans lâeau pendant deux Ă trois heures. En suite, on doit prĂ©parer un avant-trou Ă lâaide dâune barre mĂ©tallique de mĂȘme diamĂštre que le tensiomĂštre, sur laquelle on fait un repĂšre de profondeur dĂ©sirĂ©e. Le tensiomĂštre est alors placĂ© de force jusquâĂ la profondeur voulue. La profondeur des sondes La profondeur des sondes est gĂ©nĂ©ralement choisie par lâirrigant, mais selon la culture et son stade physiologique. Chaque fois, on fait des profils du sol Ă cĂŽtĂ© des racines pour dĂ©terminer la profondeur racinaire la plus active. Câest donc cette profondeur lĂ qui doit ĂȘtre ciblĂ©e par lâirrigant pour les sondes de surfaces. La sonde de profondeur est installĂ©e dans la profondeur racinaire la moins active pour contrĂŽler les pertes par infiltration. Dans le cas des agrumes les premiers sont enfouies Ă une profondeur de 30 cm les deuxiĂšmes Ă 60cm. â Les avantages Contrairement aux tensiomĂštres classiques Lâabsence du circuit hydrique permet une prĂ©paration trĂšs simplifiĂ©e, une maintenance en Ă©tat de fonctionnement grandement facilitĂ©e, une bonne rĂ©sistance au gel et un stockage sans problĂšme. La gamme de mesure est plus Ă©tendue vers les fortes tensions, jusquâĂ 200 cbars. â Les inconvĂ©nients Ce sont des appareils trĂšs coĂ»teux, six paires de sondes et un boĂźtier coĂ»tent 7000 dh ; Leur utilisation nĂ©cessite un rĂ©glage sur le boĂźtier en fonction de la tempĂ©rature. Il faut donc mesurer cette tempĂ©rature, ce qui nĂ©cessite un thermomĂštre du sol ; Leur utilisation nĂ©cessite une main dâĆuvre qualifiĂ©e ; Amortissables sur quatre ans. Le plus grand inconvĂ©nient est le risque dâendommager lâappareil pendant la mise en place forcĂ©e. 1- Pilotage de lâirrigation localisĂ©e des agrumes par la mĂ©thode du dendromĂštre. La dĂ©termination du volume dâeau Ă apporter aux cultures et du moment opportun pour dĂ©clencher lâirrigation sont souvent dĂ©cidĂ©s Ă partir de contrĂŽles indirects de lâĂ©tat hydrique du sol, si non, par simple apprĂ©ciation visuelle. Or, le vĂ©gĂ©tal est le meilleur indicateur de son propre Ă©tat et de ses interactions avec le milieu. Dans ce contexte, plusieurs mĂ©thodes directes, notamment la teneur en eau des feuilles et le potentiel hydrique foliaire, ainsi que des mĂ©thodes indirectes, telles que la rĂ©sistance stomatique et la tempĂ©rature foliaire, ont Ă©tĂ© proposĂ©es. Elles exigent des mesures destructives, difficiles Ă mettre en Ćuvre, demandent de longues manipulations et leur automatisation nâest pas facile. Lâune des mĂ©thodes indirectes consiste Ă suivre les micro-variations du diamĂštre des organes vĂ©gĂ©taux et en particulier de la tige Elias-Nassif, 1998. En effet, PEPISTA est un dendromĂštre dĂ©veloppĂ© par INRA France en 1984. Il mesure le diamĂštre de la plante et indirectement lâĂ©tat de turgescence de ses cellules afin dâajuster lâirrigation au plus prĂšs des besoins des plantes. IL est dotĂ© pour cela dâun capteur micro-morpho-mĂ©trique qui peut ĂȘtre placĂ© sur diffĂ©rentes parties du vĂ©gĂ©tal tige, branche ou fruit. Ce capteur mesure le grossissement et la contraction de lâorgane en question au centiĂšme de millimĂštre. La mĂ©thode PEPISTA fait appel Ă un dispositif automatique et autonome. Il a pour vocation dâajuster lâirrigation au plus prĂšs des besoins des plantes, grĂące Ă la mesure trĂšs prĂ©cise des variations du diamĂštre de la ramification. LâinterprĂ©tation des mesures a comme objectif de repĂ©rer le moment dâirrigation de la culture en question, en sâappuyant sur lâanalyse simultanĂ©e de lâintensitĂ© des pertes provisoires de diamĂštre au cours de la journĂ©e et du bilan dâĂ©volution croissance ou dĂ©croissance au pas de 24 heures. â Principe de PEPISTA Le systĂšme PEPISTA est basĂ© sur un principe de biologie trĂšs simple. Pour assurer son activitĂ© de photosynthĂšse, une plante absorbe lâeau par les racines et la transpire par les feuilles. DĂšs quâelle transpire plus quâelle nâabsorbe, la plante mobilise ses propres rĂ©serves en eau. Lorsque la demande diminue la plante reconstitue ses rĂ©serves. Ceci se traduit par une variation du volume des cellules et une variation du diamĂštre des tiges. En effet, Le systĂšme PEPISTA est basĂ© sur lâinterprĂ©tation simultanĂ©e des variations de deux mesures biologiques sur une pĂ©riode de 48 heures Katerji, et al. 1994 Lâamplitude de contraction AC qui est la diffĂ©rence entre la mesure maximale de dĂ©but de matinĂ©e et la mesure minimale de dĂ©but dâaprĂšs midi du mĂȘme jour. LâAC est une image de lâintensitĂ© maximum du dĂ©sĂ©quilibre normal entre la transpiration des feuilles et lâabsorption de lâeau par les racines pendant la pĂ©riode dâune journĂ©e, lorsque la demande climatique augmente rayonnement solaire, tempĂ©rature.... Par consĂ©quent, lâAC nous permet de savoir si ce stress est liĂ© Ă un problĂšme dâalimentation en eau ; si cette amplitude augmente, cela signifie que la plante utilise ses rĂ©serves dâeau et donc que lâeau nâest pas disponible facilement dans le sol Baranger, 2002 ; La croissance CRJ ou Ă©volution nette câest la variation de diamĂštre, mesurĂ©e Ă 6 heures du matin, au cours des 24 heures qui prĂ©cĂšdent. LâinterprĂ©tation de CRJ est trĂšs importante car elle donne des indications prĂ©cieuses sur lâintensitĂ© du stress hydrique. Les valeurs positives de CRJ signifient le gain de croissance. A lâopposĂ©, un approvisionnement en eau insuffisant ralentit cette croissance puis la bloque CRJ=0, si le stress hydrique persiste, la plante se dĂ©shydrate de plus en plus, et les valeurs de CRJ deviennent nĂ©gatives. Figure 2 Tendances dâĂ©volution du diamĂštre d'un tronc. â MatĂ©riel de mesure Les instruments utilisĂ©s par la mĂ©thode PEPISTA sont de plusieurs types § Un boĂźtier Ă©lectronique avec un logiciel spĂ©cifique, qui est Ă la fois cĆur et cerveau du systĂšme. § Capteurs pour mesurer la variation micromĂ©trique de diamĂštre. § Logiciel sur ordinateur pour visualiser les courbes de croissance. La mĂ©thode PEPISTA peut ĂȘtre couplĂ©e Ă d'autres types de capteurs tensiomĂštre..., et intĂšgre ainsi plusieurs sources d'informations, pour devenir la base d'un ensemble d'outils d'aide Ă la dĂ©cision. Le schĂ©ma gĂ©nĂ©ral du systĂšme de mesure PEPISTA est illustrĂ© par la figure 2. Celle-ci comprend a- un capteur de dĂ©placementb- une visserie pour la fixation du capteur c- un cylindre guide pour le capteur d- une tige INVAR e- une visserie pour la fixation de la tige INVAR f- un ressort de stabilisation g- une tige sensible h- un anneau plastique i- des stabilisateurs j- un stabilisateur supplĂ©mentaire en forme de V. Figure 3 SchĂ©ma dâun porte-capteur du systĂšme PEPISTAUne aiguille de fer doux fixĂ©e Ă lâorgane observĂ© se dĂ©place Ă lâintĂ©rieur de lâaxe creux de la bobine lors de toute modification du diamĂštre de la branche Agostini et Fontana, 1992. Le signal Ă©lectrique correspondant est stockĂ© dans un module dâacquisition de donnĂ©es. La rĂ©solution de la mesure permet dâenregistrer toute variation de lâordre de dix microns Huguet, 1985. Selon la culture, le fournisseur du dendromĂštre garde lâexclusivitĂ© de fixer un seuil dâamplitude de contraction SAC qui traduit lâintensitĂ© du stress hydrique dans un contexte donnĂ©. Pour la culture des agrumes pratiquĂ©e dans la zone Ă©tudiĂ©e, la valeur prĂ©-dĂ©finie du SAC est Ă©gale Ă 60, câest-Ă -dire quâune contraction infĂ©rieure Ă 60 micromĂštres traduit un confort hydrique de lâarbre. En fonction des valeurs de CRJ et AC enregistrĂ©es, la mĂ©thode du dendromĂštre donne les messages suivants, prĂ©sentĂ©s au tableau 13 Messages donnĂ©s par le dendromĂštre en fonction de CRJ et de AC. Message du dendromĂštre Croissance CRJ Contraction AC Forte humiditĂ© > 0 †SAC Absence de stress hydrique >0 >0 DĂ©but de stress †0 > SAC Rameau Ă Croissance Faible > 0 pendant 1 Ă 2 jours, > ou < au SAC Rameau Ă Croissance Nulle †0 < SAC â Les avantages Lâavantage de cette mĂ©thode est quâelle sâappuie sur des mesures automatisables non destructives. â Les inconvĂ©nients Les inconvĂ©nients sont que cette mĂ©thode ne donne aucune idĂ©e sur lâĂ©tat hydrique du sol, son application nĂ©cessite une dĂ©termination prĂ©alable de la valeur seuil correspondant Ă lâapparition de la contrainte hydrique. Or celle-ci varie fortement selon lâespĂšce, la dimension de lâorgane mesurĂ© et prĂ©sente une variabilitĂ© importante entre plantes au sein dâune mĂȘme population. Vient sâajouter a cela, la faible technicitĂ© des ouvriers et le prix Ă©levĂ© des dendromĂštres. Quelque soit la mĂ©thode adoptĂ©e, le pilotage de lâirrigation ne peut se faire de maniĂ©re adĂ©quate, que si le rĂ©seau dâirrigation est bien entretenu, autrement dit, a quoi sert le calcule de la dose et la frĂ©quence dâirrigation, si on est pas sĂ»r que cette dose sera vraiment donnĂ©e Ă la plante ? I. OpĂ©rations de contrĂŽle du rĂ©seau d'irrigation 1. ContrĂŽle de la propretĂ© des filtres Avant le dĂ©marrage de la motopompe, on nettoiera la purge de l'hydrocyclone et on ouvrira le filtre Ă lamelles pour contrĂŽler sa propretĂ©. AprĂšs dĂ©marrage de la motopompe, on pourra lire sur les manomĂštres la pression indiquĂ©e Ă l'entrĂ©e et la sortie du filtre Ă lamelles figure 11voir fichier pdf si la diffĂ©rence entre ces deux pressions est supĂ©rieure Ă 0,3 bars, il faut procĂ©der au nettoyage. Ce mĂȘme type de contrĂŽle de la pression Ă l'entrĂ©e et la sortie peut ĂȘtre pratiquĂ© pour d'autres types de filtres filtres Ă sable et Ă tamis. Pour l'entretien de l'hydrocyclone, on nettoie la purge ou on ouvre la vanne de dĂ©charge. Le contrĂŽle des filtres est frĂ©quent lorsque les eaux d'irrigation sont chargĂ©es. 2. ContrĂŽle pression dans le rĂ©seau o ContrĂŽler tous les 15 jours le manomĂštre placĂ© Ă l'entrĂ©e de la station de tĂȘte. Pour l'exemple de l'exploitation tomate, la pression doit ĂȘtre de 3,1 bars. Si cette pression n'est pas atteinte, ceci indique qu'un problĂšme existe au niveau de la motopompe qui doit ĂȘtre rĂ©parĂ©e. o A l'aide des manomĂštres, contrĂŽler la diffĂ©rence de pression entre l'entrĂ©e et la sortie du filtre, si celle-ci est supĂ©rieure Ă 0,3 bars il faut procĂ©der au nettoyage du filtre. o ContrĂŽler la pression Ă l'entrĂ©e et Ă la sortie de l'injecteur pendant la pĂ©riode de la garantie du matĂ©riel, pour voir si l'injecteur s'adapte bien au systĂšme et au mode de son installation. o ContrĂŽler la pression Ă la sortie de la station de tĂȘte minimum de 2,2 bars. Si cette pression n'est pas atteinte, c'est qu'il faut revoir les trois premiers contrĂŽles. o ContrĂŽler la pression Ă l'entrĂ©e du secteur doit ĂȘtre de 1,2 bars. Si cette pression est faible et si la pression Ă la sortie de la station de tĂȘte est normale contrĂŽler les fuites le long de la conduite principale ou au niveau des accessoires vanne,âŠ. 3. ContrĂŽle du dĂ©bit de l'installation Le dĂ©bit de l'installation sous une pression donnĂ©e pourra ĂȘtre mesurĂ© rĂ©guliĂšrement Ă l'aide d'un compteur montĂ© en station de tĂȘte. Le volume d'eau dĂ©livrĂ© au secteur d'irrigation par heure pourra nous permettre de s'apercevoir de la baisse des dĂ©bits due au colmatage progressif des distributeurs. Ce dĂ©bit de l'installation pourra ĂȘtre estimĂ© en mesurant le dĂ©bit d'un Ă©chantillon de goutteurs qui fonctionnent bien et le multiplier par le nombre de goutteur par secteur. Cette mesure pourra se faire une Ă deux fois par an. 4. ContrĂŽle du bouchage des goutteurs et de l'homogĂ©nĂ©itĂ© de leur dĂ©bit Ce type de mesure pourra se faire obligatoirement en dĂ©but de campagne pour les goutteurs dĂ©jĂ utilisĂ©s. Il peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© plus souvent en cas oĂč les distributeurs sont anciens et oĂč le rĂ©seau est mal entretenu, et chaque fois qu'on constate une hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© dans les irrigations. Pour contrĂŽler le dĂ©bit des goutteurs ainsi que le coefficient d'uniformitĂ© de leurs dĂ©bits, on place un rĂ©cipient sous le goutteur et Ă l'aide d'un chronomĂštre on pourra mesurer le volume d'eau dĂ©livrĂ© par le goutteur par unitĂ© de temps. Ces mesures porteront sur 4 distributeurs par rampe sur au moins 4 rampes. Les rampes choisies sont la 1Ăšre et la derniĂšre rampe ainsi que les rampes situĂ©es au 1/3 et au 2/3 de la longueur du porte-rampe. Sur une mĂȘme rampe on choisira le 1er et le dernier distributeur et les distributeurs localisĂ©s au 1/3 et 2/3 de la longueur de rampe. On classe les dĂ©bits mesurĂ©s par ordre croissant. On calcule la moyenne qmin des 4 mesures de dĂ©bit les plus faibles et la moyenne q de l'ensemble des dĂ©bits mesurĂ©s. Le coefficient d'uniformitĂ© CU est Ă©gal Ă CU = qmin/q x 100 Si CU est supĂ©rieur Ă 90, il n'y a pas lieu d'intervenir sur le rĂ©seau. Si CU est comprise entre 90 et 70, on doit nettoyer le rĂ©seau. Si CU est infĂ©rieur Ă 70, on doit rechercher les causes du colmatage et traiter. Le nettoyage des distributeurs se fera par purge et aussi par de l'eau de javel et de l'acide. 5. ContrĂŽle de l'Ă©tat des conduites et des accessoires En cas de perte de pression Ă l'entrĂ©e du secteur et si la pression Ă la sortie de la station de tĂȘte est normale, il faut vĂ©rifier sâil n'y a pas de fuite dans la conduite principale ou dans les piĂšces de raccordement et accessoires. On doit alors rĂ©parer et remplacer les parties dĂ©fectueuses. 6. OpĂ©rations d'entretiens et de nettoyage L'entretien rĂ©gulier des Ă©lĂ©ments du rĂ©seau s'effectue, en dĂ©but, au cours et Ă la fin de la culture, en vue d'Ă©viter le problĂšme de colmatage des distributeurs. Ce colmatage est liĂ© Ă la qualitĂ© et l'origine de l'eau. L'analyse de l'eau permet de dĂ©terminer les risques potentiels de ce colmatage. Il existe trois type de colmatage le colmatage biologique causĂ© par les algues, les bactĂ©ries, les champignons; le colmatage physique dĂ» Ă la prĂ©sence de dĂ©pĂŽt de particule fine, de sable, de limon ou d'argile ainsi que des corps Ă©trangers plastiques,⊠; et le colmatage chimique dĂ» au problĂšme de prĂ©cipitation calcaire, ou cimentation de limon ou d'argile. En gĂ©nĂ©ral, les eaux de surface oueds, barrage, ⊠renferment des algues, des bactĂ©ries, et des composĂ©s organiques responsables du colmatage biologique; et des particules trĂšs fines responsables du colmatage physique. Les eaux souterraines peuvent ĂȘtre chargĂ©es en sable responsable du colmatage physique ou en ions bicarbonates responsables du colmatage chimique. Pour le colmatage physique on doit prĂ©voir un systĂšme de filtration composĂ© d'un hydrocyclone et de filtres Ă tamis ou Ă lamelles et intervenir par des opĂ©rations de nettoyage de filtre et de rĂ©seau purge. Pour le colmatage chimique, on doit traiter chimiquement Ă l'acide pour neutraliser les ions bicarbonates. Pour le colmatage biologique on doit prĂ©voir un systĂšme de filtration composĂ© de filtres Ă sable et de filtres Ă tamis ou Ă lamelles. Dans le cas d'utilisation de bassin, il faut le maintenir propre en procĂ©dant rĂ©guliĂšrement Ă son nettoyage en rĂ©alisant des curages. 7. Traitement chimique de l'eau d'irrigation Le traitement chimique prĂ©voie une injection de l'eau de javel et de l'acide dans l'eau d'irrigation. Pour lutter contre le colmatage biologique, on injecte de l'eau de javel 1 Ă 5 ppm c'est Ă dire 1 Ă 5 g/m3 d'eau. Pour le colmatage chimique, dĂ» au problĂšme de prĂ©cipitation calcaire, ou cimentation de limon ou d'argile, on doit injecter de l'acide. Au cours de la culture, on injecte l'acide nitrique Ă raison de 300 ml/m3 d'eau pour traiter les eaux riches en ions bicarbonates. En fin de culture, juste avant la fin des irrigations, on traite Ă l'acide Ă 2%o en vue de nettoyer le rĂ©seau et surtout les distributeurs. 8. Nettoyage des filtres Lorsque on ouvre le filtre Ă lamelles et que celui-ci est sale figure 12voir fichier pdf, on sĂ©pare les disques ou lamelles entre elles et on envoie un jet d'eau clair en vue d'Ă©vacuer les impuretĂ©s. Lorsque la pression baisse Ă la sortie d'un filtre et la diffĂ©rence avec la pression Ă l'entrĂ©e dĂ©passe 0,3 bars, le filtre se colmate, il est nĂ©cessaire de le nettoyer. Le nettoyage se fait diffĂ©remment suivant le type de filtres. Le nettoyage d'un filtre Ă sable se fait par contre lavage, en faisant passer de l'eau filtrĂ©e en sens inverse de la filtration, par un jeu de vannes. Les impuretĂ©s sont Ă©vacuĂ©es Ă l'extĂ©rieur par le courant d'eau. Le lavage du sable du filtre se fera une fois par an et on doit le changer une fois par deux ans. Le nettoyage du filtre Ă tamis se fait par brossage et rinçage des tamis. La brosse doit ĂȘtre souple et non mĂ©tallique. Le montage de certains filtres Ă lamelles permet de faire un flashage pour Ă©vacuer les impuretĂ©s en ouvrant un robinet situĂ© Ă la partie basse du filtre. Ce systĂšme de flashage pourra ĂȘtre appliquĂ© Ă©galement pour Ă©vacuer le sable dĂ©posĂ© dans la purge de l'hydrocyclone. Le nettoyage des filtres Ă sable, Ă tamis ou Ă lamelles peut ĂȘtre automatique. L'automatisation est commandĂ©e soit par la diffĂ©rence de pression entre l'entrĂ©e et la sortie du filtre, soit par une horloge nettoyage Ă pĂ©riode fixe. Le nettoyage automatique est conseillĂ© notamment lorsque la qualitĂ© de l'eau nĂ©cessite plusieurs nettoyages par jour. 9. Vidange et purge du rĂ©seau La vidange ou purge du rĂ©seau doit se faire Ă son installation, en dĂ©but et en fin de culture et chaque fois qu'on intervient ou qu'on rĂ©pare le rĂ©seau. A la premiĂšre mise en eau et en fin de saison, la purge du rĂ©seau se fait dans le but d'Ă©vacuer les sĂ©diments qui se sont dĂ©posĂ©s. En cours de campagne, la purge concerne le nettoyage des rampes et antennes en vue d'assurer un bon fonctionnement des distributeurs. On doit purger les bouts de rampes 1 Ă 2 fois tous les deux mois. Pour purger le rĂ©seau d'un secteur d'irrigation localisĂ©e, on ouvre les bouchons des porte-rampes ainsi que les extrĂ©mitĂ©s des rampes et ensuite la vanne. on augmente momentanĂ©ment la pression de l'eau dans le systĂšme lui-mĂȘme ou Ă l'aide d'un compresseur surpresseur. Le mĂ©lange air-eau est efficace pour dĂ©boucher les goutteurs. On laisse couler l'eau jusqu'Ă ce que celle-ci soit claire. Ce nettoyage du rĂ©seau se fait vue d'Ă©viter le bouchage des distributeurs. En cas de fuites dues Ă des perforations ou casses de conduites ou dĂ©tĂ©rioration des vannes ou autres piĂšces ou raccords on doit les rĂ©parer ou remplacer les parties dĂ©fectueuses pour Ă©viter les pertes d'eau et de pression et juste aprĂšs purger le rĂ©seau. A la fin de la campagne, aprĂšs une premiĂšre purge des antennes Ă l'eau claire; on injecte l'acide Ă forte dose descendre jusqu'au pH 2,0 et on s'assure que le dernier goutteur du secteur a bien reçu la solution acide. On laisse l'acide agir pendant 24 heures, on purge et on rince avec une eau ramenĂ©e Ă pH 5,2. Conclusion AprĂšs avoir calculĂ© le besoin en eau de la plante, il faut quâelle soit menĂ©e Ă la plante oĂč elle est plantĂ©e et avec un dĂ©bit convenable, ceci nĂ©cessite certaines considĂ©rations les ressources hydriques, le climat, la culture, le sol propriĂ©tĂ©s physiques, sa vitesse dâinfiltrationâŠ, le choix des distributeurs dâeau, les secteurs dâarrosage, la longueur et diamĂštre des canalisations, les pertes de charges dans lâexploitation, et lâĂ©quipement de la station de pompage. Ainsi, pour mieux gĂ©rer lâirrigation dâune culture, il est important dâinstaller au sein de lâexploitation un ensemble dâoutils de pilotage dâirrigation de prĂ©cision qui permettent de contrĂŽler le systĂšme sol-plante-atmosphĂšre. Ces outils doivent ĂȘtre Ă©talonnĂ©s avant lâinstallation et bien entretenu dans le temps. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e lâannĂ©e derniĂšre par un Ă©tudiant du Complexe Horticole dâAgadir, encadrĂ© par Monsieur EL Fadl a permis de vĂ©rifier que le pilotage dâirrigation doit effectivement sâeffectuer en utilisant le tensiomĂštre ou la sonde dâhumiditĂ© volumĂ©trique Ă 30 cm pour dĂ©clencher lâirrigation et Ă 60 cm pour ajuster la dose dâirrigation qui ne doit pas dĂ©passer la dose maximale nette DNM. A l'aide de capteurs enregistrant les variations du diamĂštre du rameau ou du fruit. Le traitement des donnĂ©es recueillies permet de dĂ©terminer Ă quel moment lâarbre subit une contrainte pouvant affecter la production et de dĂ©clencher alors un apport d'eau. lâinstallation de la station mĂ©tĂ©o au sein de lâexploitation permet la surveillance du climat et par consĂ©quent une estimation du pouvoir Ă©vaporant de lâair. En effet le systĂšme sol-plante-atmosphĂšre est un systĂšme biophysique de nature assez complexe, dans lequel lâarbre joue un rĂŽle liĂ© essentiellement aux conditions environnementales. Le climat dĂ©termine le niveau de la demande atmosphĂ©rique et le sol conditionne la disponibilitĂ© des rĂ©serves en eau pour la plante. Une gestion rationnelle devrait donc se baser sur plus dâun seul outil de supervision. si les moyens matĂ©riels le permettent, le praticien devait faire appel Ă un moyen de contrĂŽle de lâeau dans le sol et un autre moyen de suivi du statut hydrique de lâarbre. La complĂ©mentaritĂ© de ces deux outils ne peut ĂȘtre que bĂ©nĂ©fique.
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