Ensituation de handicap, les parents oublient souvent que leur ado vit lui aussi une sexualité. Tu ressens des choses dans ton corps, tu dois faire avec le handicap dont tu es atteint (e) car parfois ce dernier te limite dans tes mouvements et dans ton autonomie. Cependant tu as besoin d’intimité et de respect de cette intimité.
L’enfant de parents pervers narcissiques, est de façon systématique pris à témoin dans la mise en place relationnelle qu’organise le pervers vis à vis de sa victime, il est en place identique au partenaire victime. A cela, peut s’ajouter, l’agression déversée par le parent victime qui ne peut être exprimée auprès du parent pervers. L’organisation familiale est le plus souvent mise en place dans la création d’un isolement des uns vis à vis des autres, de petites phrases assassines, d’une méfiance constante… Le parent pervers exprime à l’un des mots sur l’autre, et ce toujours de façon indirecte, tenant des propos méprisants pour entretenir ainsi la rivalité. Il s’agit d’un parent qui se plaint sans cesse de ses enfants, n’ayant de cesse lorsqu’il tient un propos positif, de l’annuler immédiatement par des mots destructeurs. Un être qui est maître dans l’art de créer de la culpabilité. Cette maltraitance visant à briser la volonté de l’enfant, d’en faire un être docile. La distance ne modifie en rien cette attitude, le parent pervers appliquera son action destructrice par téléphone si besoin est. La perception de cette mise en place est vécue par l’enfant comme une intrusion, il n’est pas rare que des troubles physiologiques se manifestent, agressivité, terreurs nocturnes, troubles alimentaires, psychosomatisations maux de ventre…, allergies… Toutes ces manifestations expriment une soif d’être aimé, regardé et entendu. L’enfant peut devenir tyrannique, coléreux, agressif… Dans ce type de relations il s’agit non pas d’un comportement caractériel mais bel et bien d’une révolte. La position de l’enfant est très complexe, son attitude tend à rechercher l’affection du parent maltraitant. Il intègre les messages comme une réalité, une image négative de lui-même, elle ne peut être que méritée car venant d’un parent. Les impacts que cela peut produire, la dépression, un vide intérieur, la prise de drogues, d’alcool…, des comportements destructeurs. Pour l’enfant il n’existe plus le droit à la spontanéité, ne supporte pas les conflits. N’oubliez pas que manipuler les enfants pour un parent est ce qu’il y a de plus facile à réaliser, l’enfant aime ses parents, et il veut être aimé par eux, donc le chemin le plus logique est toujours de trouver des excuses aux parents aimés, chercher à comprendre pourquoi le parent est mécontent afin de le contenter ce qui est peine perdue, pardonner… Il est difficile pour l’enfant de se construire autour de l’affirmation de soi, il n’a pas concrètement de place, son seul choix être comme le parent pervers lui demande d’être. C’est un enfant qui ne demande pas, trop dangereux ! Il n’a pas le droit de s’affirmer, de prendre position, toute tentative sera durement réprimée. L’enfant comprend combien la différence au dictat du pervers entrainera des réactions vives et destructrices de la part du parent pervers. Aucune forme d’échange réelle, juste la vérité assénée par le parent pervers, un avis différent n’est pas tolérable, l’ordre établi par le “dictateur” ne peut être remise en cause. Certains enfants du reste comprenant le mécanisme, savent qu’ils ne pourront qu’essayer de faire ce qu’il faut pour ne pas être rejetés ou se confronter au parent pervers. Ils peuvent alors se réfugier dans le silence. Inutile de compter sur le parent victime lui-même incapable de réagir, cherchant à se protéger, il devient involontairement “complice” laissant l’enfant subir la vindicte du pervers. Pire il peut nier l’agression constante, posant cette réalité comme une invention enfantine, réduisant ainsi inconsciemment son propre sentiment de culpabilité. L’enfant reçoit alors des messages qui rendent “flous” les actes de violence, il exagère, voire il invente. Aucun des deux parents ne présentent alors la sécurité nécessaire au bon développement de l’enfant, il est en vigilance permanente et pour se protéger devra se justifier de chaque chose. Le parent pervers justifie ses actes en évoquant “l’intérêt” de l’enfant, “… c’est pour ton bien…” etc… il évoque l’éducation, mais son mécanisme est la destruction de cet enfant. La forme insidieuse n’est pas alarmante pour l’environnement, seul l’enfant est dans la perception intérieure de ce qui se passe. Perception juste émotionnelle. Il ne peut concrètement se plaindre, ce qui est fait, l’est pour son bien, il est alors fréquent d’entendre dire “.. c’est un enfant mal dans sa peau…”, il est décevant, responsable des difficultés des parents. Il devient “une cible”, il n’est pas comme le parent le souhaite, il est maladroit et donc sans cesse sujet à dévalorisations, mais cette maladresse n’est qu’une conséquence de la dévalorisation constante et non l’inverse. Le parent dans cette position justifie sans cesse ses mots ou actes, mais au fond ses “réprimandes” autour des comportements de l’enfant n’ont rien à voir avec sa réalité psychique, il s’agit bien de l’existence de cet être qui le gêne. Il ne peut exister, toutes formes d’être sont annihilées, il n’est qu’un bon à rien … et cela entraine des comportements chez l’enfant qui vont justifier la maltraitance. Il répond ainsi au message négatif seul existant de sa reconnaissance, il est juste sujet résonnant au discours destructeur du parent pervers. La culpabilité s’amplifie, il déçoit, il fait honte à ses parents, il n’est pas assez bien pour ses parents. L’enfant ne peut trouver sa place, il ne reçoit rien qui lui apporte un regard de reconnaissance, il est comme un orphelin en présence d’un “parent” pourtant bien vivant, ce parent ne sait pas ce qu’est l’affect, il est là mais détaché de tout rapports chaleureux nécessaires à l’équilibre de l’enfant, il est fermé à tout autre mode de fonctionnement que celui d’être, pour l’entourage, un bon parent, il ment, manipule, sait se faire aimer des autres. Le pervers narcissique, présente son enfant qu’au travers de son propre narcissisme, donc l’enfant est perçu par l’environnement qu’au travers de ses mots. Il ne s’agit que d’esbroufe, une apparence, une volonté d’afficher le foyer parfait. L’enfant affiché tel un accessoire. Ces mécanismes sont à l’origine de l’absence de tout lien sain, aucune individualité n’est possible, le droit d’exister n’est pas accordé !

Lesaides pour les employeurs de travailleurs handicapés en entreprises adaptées. Les employeurs peuvent bénéficier d’une aide, versée par l’État, s’ils emploient un travailleur handicapé. Le montant de cette aide pour 2020 est déterminé par arrêté du 7 février 2020 : 15 585 € pour les travailleurs âgés de moins de 50 ans

Fiscalité spécifique, complément de revenus… Lisez notre dossier pour mieux comprendre le fonctionnement de l'épargne handicap. Qu’est-ce qu’un contrat d’Épargne Handicap? Selon l'enquête emploi 2018 de l'INSEE, 2,8 millions de personnes en âge de travailler de 15 à 64 ans ont une reconnaissance administrative d’un handicap ou d’une perte d’autonomie. Une situation qui, bien souvent, entraîne des difficultés financières que les allocations spécifiques et les dispositions législatives ne peuvent pallier complètement. Dispositif méconnu, le contrat d’assurance vie souscrit au titre de l’Épargne Handicap offre des avantages fiscaux et sociaux supplémentaires. Un contrat d’assurance vie dédié au handicap Placement préféré des Français depuis de nombreuses années, l’assurance vie est une sorte de couteau suisse de l’épargne, une solution très souple bénéficiant d'une enveloppe fiscale les personnes en situation de handicap en âge de travailler et n’ayant pas encore liquidé leurs droits à la retraite, la plupart des contrats d’assurance vie peuvent endosser certaines spécificités fiscales et devenir un contrat d’épargne adapté à leur situation, dans le cadre fiscal de l’Épargne les personnes en situation de handicapComment anticiper les dépenses liées au handicap de l’enfant majeur ? Si les parents étaient amenés à disparaître, comment l’enfant majeur handicapé pourrait-il subvenir à ses besoins ?Le handicap coûte cher. En plus d’être dans l'impossibilité d'accéder à un emploi dans des conditions normales, les personnes en situation de handicap sont deux fois plus touchées par le chômage que la moyenne de la population active, suscitant ainsi des difficultés financières qui ne peuvent être comblées par les éventuelles en 1983 et réformée en 2005, l’Épargne Handicap est destinée à protéger les personnes atteintes d’infirmité ne pouvant exercer une activité professionnelle, ou acquérir une instruction, dans des conditions dites normales ». Qu’est-ce que le handicap ? La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a redéfini la notion de handicap » comme suit Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant. » Toute personne handicapée a droit à la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale […]. » La personne handicapée a droit à la compensation des conséquences de son handicap quels que soient l’origine et la nature de sa déficience, son âge ou son mode de vie. » Contactez un conseiller Carac pour toute question sur l'épargne handicap La solution idéale pour les personnes en situation de handicap L'Épargne Handicap est un dispositif relativement mal connu ! Il permet pourtant de bénéficier d'avantages fiscaux à travers le cadre sécurisé de l’assurance vie. Une épargne adaptée… L’option Épargne Handicap est adossée à un contrat d’assurance vie monosupport ou multisupports. Afin de bénéficier de tous les avantages de cette option ainsi que de ceux de l’assurance vie classique, le contrat doit avoir une durée effective d’au moins 6 ans. De plus, le contrat d’épargne handicap doit obligatoirement être ouvert au nom de la personne handicapée. La personne handicapée peut, au terme de la garantie, bénéficier de son épargne sous forme de rentes viagères ou sous forme de capital selon ses besoins. Des avantages étendusEn plus des avantages classiques de l’assurance vie transmettre un patrimoine, diversifier son épargne par exemple, les contrats souscrits dans le cadre de l’Épargne Handicap permettent de bénéficier d’avantages fiscaux sommes placées dans le cadre de l’Épargne Handicap donnent lieu à une réduction d’impôt plafonnée à 25% du montant total des versements, dans la limite de 1 525 euros de versements par an, majorées de 300 euros par enfant à charge 150 euros en cas de garde alternée.À titre d’exemple, un avantage maximal, tous contrats confondus, de 381 euros 1 525 x 25% sera alloué à une personne en situation de handicap, célibataire et sans enfant à charge. Comment bénéficier des avantages fiscaux ? Pour profiter de ce régime fiscal avantageux, il est nécessaire de joindre à sa déclaration de revenus l’attestation établie par l'assureur en charge du contrat. Par ailleurs, l’assuré doit fournir à l’administration fiscale un justificatif démontrant le handicap du souscripteur comme Une attestation de son accueil en atelier protégé ou en centre d’aide par le travail sur décision de la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapés CDAPH, ex COTOREP, Une attestation prouvant l’admission en milieu ordinaire du travail avec réduction de salaire en raison d’un rendement professionnel notoirement diminué, La Carte d’Invalidité ou Carte de Mobilité Inclusion CMI, sous réserve que l’invalidité ayant motivé la délivrance de la carte ne permette pas à son titulaire de se livrer à une activité professionnelle dans des conditions normales de rentabilité », La notification CDAPH indiquant le degré d’invalidité de la personne. La solution pour compléter vos revenusEn phase d’épargne, le contrat d’assurance vie épargne handicap est exonéré des prélèvements sociaux, permettant ainsi à son titulaire de bénéficier d’un rendement plus avantageux qu’un contrat d’assurance vie la différence des contrats d’assurance sur la vie classiques, les intérêts cumulés sur le contrat Épargne Handicap ne sont pas intégrés à l’assiette de calcul de la participation aux frais d’entretien et d’hébergement. Contactez un conseiller Carac pour toute question sur l'épargne handicap Quelles sont les conditions pour bénéficier de l’Épargne Handicap ? D’un point de vue juridique, toute personne ayant un handicap empêchant d’accéder à une activité professionnelle dans des conditions normales, a le droit de souscrire un contrat épargne handicap ». Ce niveau de handicap correspond généralement à un taux d’invalidité d’au moins 80 % reconnu par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées CDAPH.Il existe également une condition d’âge pour prétendre à l’épargne handicap il est nécessaire d’être âgé au moins de 16 ans et de ne pas avoir fait valoir ses droits à la plus, l'option épargne handicap peut être mise en place à tout moment sur un contrat d’assurance vie si le contractant était éligible le jour de la souscription. Le souscripteur peut en effet demander une requalification de son contrat s’il apporte la preuve qu’il remplissait toutes les conditions d’éligibilité à la date de son adhésion. L’impossibilité d’accéder à une activité professionnelleLes personnes en situation de handicap étant dans l’incapacité d’accéder à une activité professionnelle sont éligibles au contrat épargne handicap lorsque Le titulaire dispose d’une Carte d’Invalidité ayant un taux minimum de 80 % en cours de validité, ou d’une Carte Mobilité Inclusion. Les personnes ayant un taux d’invalidité compris entre 50 % et 79 % perçoivent l’Allocation aux Adultes Handicapés AAH pour laquelle la notification de la Commission des Droits et de l’Autonomie des personnes handicapées CDAPH mentionne la reconnaissance d’une restriction substantielle et durable de l’accès à l’emploi compte tenu du handicap » RSDAE Le titulaire perçoit une pension d’invalidité du régime général ou agricole MSA Exercer une activité professionnelle dans un milieu ordinaire de travailLes personnes confrontées à un handicap et exerçant une activité professionnelle en milieu ordinaire de travail avec réduction de salaire en raison d'un rendement professionnel notoirement diminué sont éligibles au contrat épargne handicap, sous réserve de répondre à l’une de ces trois conditions disposer d’une carte d’invalidité d’un taux minimum de 80 % en cours de validité ou d’une Carte Mobilité Inclusion, avoir un taux d’invalidité compris entre 50 % et 79 % et percevoir l’Allocation aux Adultes Handicapés AAH pour laquelle la notification de la Commission des Droits et de l’Autonomie des personnes handicapées CDAPH mentionne la reconnaissance d’une restriction substantielle et durable de l’accès à l’emploi compte tenu du handicap » RSDAE, ou être titulaire d’une pension d’invalidité du régime général ou agricole MSA et exercer une activité professionnelle à temps partiel Exercer une activité professionnelle dans un milieu de travail spécifiqueLes personnes atteintes d’un handicap exerçant une activité professionnelle dans un milieu de travail spécifique ESAT ou entreprise adaptée sont noterIl est également possible d’être éligible au contrat Épargne Handicap en ayant par exemple une Carte d’Invalidité ou une Carte Mobilité Inclusion périmée. Toutefois, l’étude par les gestionnaires de contrats se fera au cas par cas en fonction des éléments fournis dans le un conseiller Carac pour toute question sur l'épargne handicap Un outil souple et sûr Le contrat Épargne Handicap vous offre une totale liberté de choisir le montant dans la limite des montants fixés contractuellement et la cadence de vos versements ponctuels ou programmés annuels, semestriels, trimestriels ou mensuels. De plus, le capital reste disponible à tout moment. L’avantage fiscal peut toutefois être remis en cause en cas de rachat total avant les 6 années de détention du contrat. Au dénouement du contrat En cas de rachat partiel ou total, la fiscalité est identique à celle de l’assurance vie. L’épargnant a le choix entre le prélèvement forfaitaire libératoire ou l’intégration des intérêts et plus-values au barème de l’impôt sur le revenu. Les plus-values du contrat Épargne Handicap sont également assujetties à l’ensemble des prélèvements sociaux CSG, CRDS, prélèvement de solidarité, au taux de 17,2%.Notre conseil Si chacun est libre de récupérer ses fonds quand il en a besoin, cela peut avoir des incidences sur la rentabilité globale du contrat. Gardez en tête que le contrat d’assurance vie épargne handicap est mis en place dans l’optique de financer vos projets à moyen ou long terme, voire d’obtenir des revenus complémentaires rente viagère par exemple. Pour profiter pleinement des avantages fiscaux d’un tel placement, votre contrat doit rester ouvert pendant au moins 6 ans. Par ailleurs, le régime fiscal de votre contrat deviendra plus favorable à partir de 8 ans de détention, avec des abattements et un taux d’imposition réduit en cas de rachat. En cas de décès, comme dans toute assurance vie, le capital est distribué aux bénéficiaires du contrat parents, conjoint, enfants ou toute autre personne désignée.Les sommes versées avant 70 ans sont transmises hors fiscalité dans la limite de 152 500 euros. Au-delà, elles sont taxées à hauteur de 20% entre 152 500 euros et 700 000 euros et de 31,25% au-delà de 700 000 outre, les prélèvements sociaux ne sont pas dus en cas de décès sur les contrats Épargne Handicap. Quelles garanties Carac sont éligibles à l’Épargne Handicap ? Les avantages exclusifs pour nos adhérentsLa Carac, porteuse de valeurs fortes telles que le respect mutuel, la solidarité ou encore la fidélité, a œuvré ces dernières années à rendre ses contrats accessibles au plus grand nombre. C’est pourquoi, notre nouvelle gamme de contrats d'assurance vie intègre cette option "Épargne Handicap" Carac Épargne Protection, un contrat d’assurance vie monosupport libellé en euros qui permet de préparer sereinement l’avenir et de protéger les personnes les plus vulnérables. Carac Épargne Solidaire, un contrat d’assurance vie monosupport libellé en euros qui permet de sécuriser et donner du sens à son épargne à travers des dons 1 à des associations partenaires de la Carac. Carac Épargne Patrimoine, un produit d’assurance vie multisupports libellé en euros et en unités de compte qui permet de diversifier son patrimoine et de répondre aux besoins et exigences de nombreux épargnants. Carac Épargne Génération, un contrat d’assurance vie multisupports simple et proche des centres d’intérêt d’un jeune public. Il est accessible aux personnes physiques âgées de 25 ans maximum au moment de l’adhésion. Cette option reste également disponible sous conditions au sein des garanties Carac Profiléo, Compte Épargne Carac, Entraid'Épargne Carac, Carac Épargne Plénitude, Carac Épargne Vivre Ensemble et Carac Avenir.1 Le don de 1% n'entre pas dans l'assiette de calcul de l'épargne. Contactez un conseiller Carac pour toute question sur l'épargne handicap

Avoirun enfant handicapé demande de faire un deuil, le deuil d’un enfant « normal » qui ne présente pas de déficience intellectuelle. C’est un combat entre l’attachement, l’amour et le raisonnement. Pour continuer de vivre, il faut gagner le combat. Cette expérience transforme, c’est indéniable. Plusieurs parents y arrivent et le décrivent un peu comme le fait Anik

Le juge aux affaires familiales ordonne de plus en plus une expertise médico-psychologique ou psychiatrique avant de statuer. Pour quelles raisons ? L’expert psychiatre ou psychologue ne bénéficie pas de l’aura de scienticité et d’objectivité des autres experts. Pourquoi ce préjugé de faillibilité ? Comment progresser dans l’intérêt du justiciable ? Le juge aux affaires familiales affronte une multitude de situations familiales dont les différentes formes de parentalité, l’homoparentalité, l’immaturité parentale avec des parents adolescents, le déni de parentalité, le déni de paternité, le refus de l’enfant d’aller chez un parent, les aliénations parentales, les conflits culturels, les parents de bébé, séparés, un parent expatrié, un parent étranger, la revendication d’un droit de visite d’un ascendant ou d’un tiers non parent, dans un contexte ou non de violences physiques et ou psychologiques, tant pour les adultes, les adolescents et les enfants. Afin de fixer la résidence d’un enfant ou un droit de visite et d’hébergement, à domicile ou dans un espace rencontres, le juge prend en considération conformément à l’article 373-2-11 du Code civil, La pratique que les parents avaient précédemment suivie ou les accords qu’ils avaient pu antérieurement conclure Les sentiments exprimés par l’enfant mineur dans les conditions prévues à l’article 388-1 du Code civil L’aptitude de chacun des parents à assumer ses devoirs et respects des droits de l’autre Le résultat des expertises éventuellement effectuées tenant compte notamment de l’âge de l’enfant Les renseignements qui ont été recueillis dans les éventuelles enquêtes et contre-enquêtes sociales prévues à l’article 373-2-12 du Code civil Les pressions ou violences à caractère physique ou psychologique exercées par l’un des parents sur la personne de l’autre Si l’article 373-2-11 du Code civil mentionne expressément les enquêtes et les contre-enquêtes sociales, le terme expertise » est mentionné sans autre précision. Il s’agit en pratique de l’expertise médico-psychologique et psychiatrique. Un autre médecin spécialiste pourrait aussi être désigné pour faire une expertise suite à un accident vasculaire cérébral, à un accident diminuant la motricité etc… Le juge aux affaires familiales peut en effet ordonner une expertise médico-psychologique ou une expertise psychiatrique afin de recueillir des informations relatives à la santé mentale ou au comportement – violences, tentatives de suicide, addictions, aliénation parentale, appartenance à une secte… - d’un membre de la famille, enfant, adolescent ou adulte. Le JAF ordonne cette mesure avant dire droit lors d’une audience de conciliation, de mise en état, d’une requête, lors d’une procédure de référé. Les voies de recours sont complexes comme le souligne le compte-rendu de la réunion du 22 mai 2014 de la commission famille du barreau de Paris auquel on se référera. L’inégalité face aux procédures entre les couples mariés et les concubins est avérée. Encore faut-il bien évaluer la stratégie d’une procédure d’appel d’une décision avant dire droit ordonnant une expertise médico-psychologique ou psychiatrique et l’impact sur le juge la décidant. L’expertise médico-psychologique est réalisée par un psychologue, l’expertise psychiatrique par un médecin psychiatre. La qualité du recueil des informations, leur traitement et la rédaction des rapports sont hétérogènes. L’expertise médico-psychologique s’apparente souvent à une enquête sociale moins approfondie, complétée par une analyse psychologique et des recommandations. L’expertise psychiatrique donne lieu à un rapport purement médical, se concluant par un diagnostic médical, portant sur le constat ou non d’une pathologie avec des recommandations. L’entretien, unique, se déroule dans le cabinet du psychologue ou du psychiatre. La trame des deux expertises découle d’une pratique professionnelle, et non de textes précis comme pour l’enquête sociale. Elle consiste à interroger la personne sur les antécédents familiaux, le père, la mère, la fratrie, les conjoints, les enfants, les antécédents scolaires et de vie sociale, le service national, les antécédents professionnels, les parcours, les relations avec autrui, l’environnement professionnel, les antécédents médicaux, les antécédents d’une détention, les maladies physiques, les troubles psychiques, la vie affective, sentimentale, sexuelle, les traitements médicamenteux, les projets personnels. La plupart du temps, aucune mention n’est faite des conditions d’examen clinique, des grilles d’appréciation, des mesures, des repères, des normes ou des tests. L’entretien unique est critiqué. L’expert devrait s’entretenir avec la personne au moins à deux reprises et à des périodes différentes. Le premier entretien pourrait être à la date la plus proche de la désignation de l’expert et des faits. Le deuxième pourrait se dérouler juste avant l’audience, permettant une réévaluation. L’expert doit prendre le temps d’identifier le contexte familial, opposant ou consensuel, les pathologies, dépressions ou troubles du comportement, les addictions, les séquelles des tentatives de suicide passées ou présentes. La liste n’est pas limitative. L’expertise ne peut être standardisée, chaque situation devant être considérée comme spécifique. Une personne souffrant d’un stress post traumatique, suite à des violences physiques ou psychologiques, doit nécessairement être réévaluée. Un personne souffrant d’un handicap invisible, notamment des troubles des fonctions exécutives, suite à un traumatisme crânien, doit aussi faire l’objet d’une expertise adaptée avec l’aide d’une neuro-psychologue. Une rééducation peut souvent améliorer le comportement et faciliter à terme les relations avec les enfants. L’expert doit faire appel à des sapiteurs, neurologues, pédiatres, pédo psychiatres, gériatres, médecins médecine physique et de rééducation, neuro-psychologues. Expertiser un enfant, un pré-adolescent, un adolescent, un adulte, dans un contexte classique, ou transculturel, n’exige pas les mêmes compétences ni les mêmes expériences. Le coût de l’expertise est néanmoins un obstacle certain. La personne expertisée peut communiquer à l’expert les pièces médicales démontrant une guérison, un état stabilisé, une observance du traitement, un suivi spécifique, compatible par exemple avec la résidence d’un enfant à son domicile ou avec l’exercice d’un droit de visite et d’hébergement, ou bien avec l’exercice de l’autorité parentale. La communication du dossier médical répond à des règles bien précises. Le dossier médical n’est pas unique mais souvent épars chez les spécialistes. Il faut un certain temps pour réunir les pièces. L’expert peut s’en charger avec l’accord du justiciable. En cas d’hospitalisation d’office, ou sur demande d’un tiers, le détenteur des informations peut estimer que la communication doit avoir lieu par l’intermédiaire d’un médecin. Dans ce cas, il en informe l’intéressé. Si le demandeur refuse de désigner un praticien, le détenteur des informations saisit la commission départementale des hospitalisations psychiatriques. Le demandeur peut également saisir cette commission de son côté. L’avis de celle-ci est notifié au demandeur et au détenteur des données. Il s’impose à eux, conformément à l’article du CSP. Certains spécialistes remettent en question les expertises médico-psychologiques et psychiatriques au profit d’expertises de santé mentale. Un consensus clinique et juridique de l’expertise mentale est souhaité, afin d’améliorer la trame tout en laissant l’expert totalement indépendant. Le caractère contradictoire de l’expertise est souvent discuté. Aucun texte n’interdit la présence de l’avocat. Mais la présence de l’avocat pourrait être qualifiée d’intrusive. Dans la pratique, l’avocat n’est jamais présent. L’avocat, sans formation en psychologie ou en psychiatrie, ne serait guère en mesure de rédiger des dires comme dans les autres expertises, notamment en matière de préjudice corporel. L’article 276 du CPC dit que l’expert doit prendre en considération les observations ou réclamations des parties et lorsqu’elles sont écrites, les joindre à son avis si les parties le demandent. Ce principe n’est pas appliqué lors des expertises médico-psychologique et psychiatrique. Mais tant que le rapport n’est pas déposé, le justiciable peut informer l’expert d’éléments nouveaux via son avocat, qui devra respecter le principe du contradictoire. L’avocat peut solliciter la récusation de l’expert mais impérativement avant le commencement de la mission. L’avocat peut aussi solliciter une contre-expertise sur le fondement des articles 245 et 283 du CPC, avec une nouvelle mission et la désignation d’un autre expert. L’article 373-2-12 interdit d’utiliser le rapport d’enquête sociale au titre des causes du divorce alors que le rapport d’expertise médico-psychologique et psychiatrique peut l’être. Les spécificités des procédures devant le juge aux affaires familiales et le juge des enfants ne facilitent pas le travail de l’expert. L’article 1187-1 du CPC dit que le juge des enfants communique au juge des affaires familiales ou au juge des tutelles les pièces qu’ils sollicitent quand les parties à la procédure devant ces derniers ont qualité pour consulter le dossier. Le juge des enfants peut ne pas transmettre certaines pièces lorsque leur production ferait courir un danger physique ou moral grave ou mineur, à une partie ou à un tiers. La difficulté est de savoir quelle stratégie procédurale adopter lorsque deux experts différents sont nommés par le JAF et le JE, notamment pour un enfant ou un adolescent, avec des conclusions divergentes. La règle est que les parties ne peuvent en aucun cas utiliser les expertises ordonnées par le juge des enfants dans d’autres procédures. Par contre, il est impératif que l’expert, psychologue ou psychiatre, ait accès à toutes les sources, lui permettant de dater les troubles et d’évaluer l’évolution. La pénurie des psychiatres et des pédo psychiatres ne facilite ni le recrutement, ni la formation d’experts judiciaires. Les juges aux affaires familiales rencontrent des difficultés à nommer des experts, déjà débordés, et les remises tardives des rapports rendent complexe la rédaction d’un jugement en phase avec la situation réelle des justiciables. Si la loi énonce que le magistrat n’est pas tenu de suivre les conclusions des experts, la pratique démontre pourtant la tendance contraire. Le dépôt d’un rapport d’expertise médico-psychologique ou psychiatrique devant le JAF ne fige pas le dossier. L’avocat, dans certaines longues procédures, notamment devant les cours d’appel, devra avoir une véritable stratégie médicale en communiquant des certificats médicaux, des bilans médicaux, des bilans neuro-psychologiques, ou d’autres rapports d’expertise, afin de démontrer l’amélioration d’un état médical. Un des enjeux est que l’expertise médico-psychologique et psychiatrique ne doit pas devenir un avatar du pouvoir du juge aux affaires familiales. Une volonté de réforme de l’expertise médico-psychologique et psychiatrique est en tout cas attendue. Bibliographie L’aide mémoire de l’expertise civile psychiatrique et psychologique de Geneviève Cedile, Gérard Lopez Dominique Labadie, - DUNOD – Compte Rendu de la réunion du 22 mai 2014 de la commission famille du barreau de Paris, réalisé par Anne-Lise Lonné-Clément. Rédactrice en chef de Lexbase hebdo. Revue Esprit de mars- avril 2015
\navoir un handicap mental et devenir parent
Protectionjuridique et accompagnement social. Les personnes handicapées peuvent avoir besoin d’un tiers pour s’occuper de la gestion de leur argent, de leur patrimoine et des prestations sociales qu’elles reçoivent. Les différents modes de prise en charge de la protection des personnes vulnérables sont les suivants : Partout en France, les initiatives aidant à l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap mental se multiplient. On fait le point sur les projets les plus emblématiques du M01 25Commençons par tordre le cou à un cliché il existe de nombreuses situations où les personnes porteuses d'un handicap mental n’ont pas besoin de référents valides pour se débrouiller, monter leur propre entreprise et faire des affaires. On se souvient notamment de l’histoire médiatisée de John Lee Cronin, ce jeune Britannique atteint de trisomie 21 ayant créé en 2017 sa propre marque de chaussettes, très lucrative. Née de sa passion pour les modèles très colorés, John’s Crazy Socks, qui emploie désormais des dizaines de salariés, a fait de lui un entrepreneur millionnaire. "Notre mission est à la fois sociale et commerciale, explique le fondateur. Nous voulons montrer ce qu’il est possible d’accomplir lorsqu’on donne une chance aux gens. Chaque jour, on prouve que les personnes porteuses de handicaps mentaux peuvent faire de grandes choses." Fort de sa phénoménale réussite, John’s Crazy Socks donne également 5% de ses recettes à l’organisation des Jeux Paralympiques et sort régulièrement des séries de chaussettes spécial handicap, afin d’œuvrer à ouvrir les esprits. Un an plus tôt, on avait été ému et fasciné par le pari fou de Collette Divitto, une pâtissière elle aussi trisomique ayant ouvert à Boston sa propre boutique de gâteaux et autres sucreries, Collettey's Cookies, après avoir essuyé de nombreux refus d’embauche de la part d’entreprises aux pratiques discriminatoires. Il y a une semaine, son incroyable success story apparaissait même dans l’émission de Lester Holt sur NBC vidéo ci-dessous. Cependant, si certaines personnes handicapées n’ont nul besoin de sauveurs pour s’insérer dans la vie active, ce n’est pas le cas de toutes. Certains nécessitent un coup de pouce et une structure adéquate pour se lancer professionnellement. Ainsi, la France a bruissé ces dernières années de quelques initiatives éparpillées qui, non contentes de mettre le handicap mental au cœur des débats, sont promptes à changer le regard de la population valide. Le Reflet, un restaurant à l'avant-garde à Nantes En France, Nantes fut la ville pionnière dans l’ouverture d’un restaurant employant presque exclusivement des personnes atteintes de trisomie l’association Trinôme44 - Les Extraordinaires, par la voix de sa présidente Flore Lelièvre une architecte d’intérieur, dont le frère est trisomique, est en effet à l’origine du restaurant inclusif Le Reflet. Fermé jusqu’à nouvel ordre pour cause de Covid, son succès ne se démentait pas depuis fin 2016. Le mantra ? "Comment peut-on créer, grâce à l'architecture et au design, un lieu dans lequel des personnes porteuses d'une trisomie 21 pourraient travailler comme tout le monde ?" Après de nombreuses réactions ravies de clients de plus en plus nombreux, l’ouverture d’un deuxième restaurant a eu lieu fin 2019 dans le Marais à Paris, en présence notamment de Brigitte Macron. Ainsi, Le Reflet embauche aujourd'hui 24 salariés, dont 14 personnes porteuses d'une trisomie 21, toutes en CDI. En France en effet, 65 000 personnes sont atteintes de trisomie 21, mais seules 500 travaillent au milieu de collègues valides. La majorité exercerait une activité en Établissement et Service d’Aide par le Travail ESAT. Il était grand temps de changer de stratégie. En octobre, confinement oblige, l’asso a lancé Chefs Extraordinaires TV, une chaîne YouTube culinaire s’adressant aux personnes handicapées et à celles et ceux qui les soutiennent. Recettes et autres astuces y sont prodiguées. Dans les cartons, une formation professionnalisante en hôtellerie-restauration est même en cafés "servis avec le cœur" Rennes et Bordeaux n’ont pas encore de restaurant employant des personnes en situation de handicap, mais ces villes ont leur café-snack, et ce depuis 2017. Cinq bien-nommée Cafés Joyeux trois à Paris, un en Bretagne et l’autre en Nouvelle-Aquitaine, donc recrutent des personnes "majoritairement atteintes de trisomie 21 ou de troubles cognitifs comme l’autisme". L’idée forte "rendre le handicap visible, favoriser la rencontre possible en milieu ordinaire et proposer toujours plus de travail à des personnes éloignées de l’emploi", expliquait à leur ouverture le fondateur Yann Bucaille Lanrezac, à la tête de l’association Émeraude Solidaire, ouvertement catholique. Alors que le café-restaurant situé sur les Champs- Élysées et ceux de province sont restés ouverts en click & collect pendant le deuxième confinement, une efficace et intrigante campagne marketing s’est récemment étalée sur les panneaux d’affichage des grandes villes où les cafés sont présents. Sur fond jaune le code couleur de l’entreprise, elle promettait "des cafés pas comme tout le monde".Un magasin associatif tenu par des personnes autistes À Toulouse, l'association InPACTS accueille des enfants, adolescents et adultes autistes, leur donnant les outils pour être autonomes et s'intégrer dans la société. Fin décembre 2016 est né le projet Witoa, qui a préféré s’éloigner de l’attendue restauration en se consacrant à un commerce de vente plus classique un magasin de jouets. Les vendeurs neuroatypiques se confrontent ainsi au monde du travail en conseillant les clients, comme dans une boutique traditionnelle. Du rayonnage au secrétariat, tous les postes sont représentés, entourés par des éducateurs. Si les clients sont reçus dans la boutique de l’avenue Frédéric Estèbe quartier des Minimes avec un petit dépliant explicatif, rien ne permet de distinguer une virée d’avant les fêtes de Noël d’une sortie shopping habituelle. Le magasin de jeux, aux multiples références récentes ou anciennes, est très bien achalandé. Des jouets en bois aux dernières nouveautés, on y trouve de tout. Carine Mantoulan, docteure en psychologie à l’origine du projet, "voulait allier deux plaisirs le fait de permettre à des gens de trouver des cadeaux, et celui de permettre à des jeunes autistes de s'intégrer dans le monde professionnel", expliquait-elle à La Dépêche du Midi lors de l’ouverture. Un pari doublement partiel et vente à emporter... comme tout le monde Dans le centre-ville de Mulhouse, le Centre de Réadaptation de la ville ouvrait en septembre 2019 Un Petit truc en plus, le petit dernier des restaurants inclusifs inspirés par Le Reflet à Nantes. Malgré les difficultés liées à la pandémie de Covid, l’unique restaurant associatif et inclusif du Grand Est continue fièrement sa route. Les six salariés, d’abord mis en chômage partiel lors du premier confinement, se consacrent désormais à la vente à emporter et à la livraison à domicile en fin de semaine. "Nous avons maintenu cette formule depuis notre réouverture en juin, ce qui a permis à l’ensemble de nos salariés de retravailler", explique au journal de la Ville Aurélie Bernard, cheffe et gérante porteuse du projet. Avant la crise, le restaurant aux quarante couverts affichait complet tous les midis. Soucieux de travailler dans des conditions "normales", il n’y a eu aucune adaptation pour les employés qui travaillent 20 heures par semaine. "Nous adaptons notre façon de travailler, mais pour aller jusqu’au bout du projet, nous n’avons pas voulu de milieu protégé", explique Aurélie Bernard. La vie active a ses déboires, auxquelles les employées en situation de handicap font face avec force… comme tout un lire aussi
Sanscompensation financière et /ou technique permettant de mettre en œuvre leur parentalité, les parents en situation de handicap se trouvent pris dans des injonctions paradoxales selon lesquelles : en tant que parents responsables ils doivent faire appel à des intervenants extérieurs lorsqu’ils constatent une incapacité mettant en danger leur enfant. Mais ce faisant, ils braquent
Le répit est un moyen qui donne la possibilité aux proches d'une personne handicapée de se reposer en la confiant à une tierce personne, que ce soit à domicile ou à l'extérieur, que ce soit pour une courte durée ou une durée plus longue, et qui peut revêtir diverses formes court séjour, journée de loisirs, séjours de plusieurs jours pour des vacances, soirée, etc. Les parents n'ont pas tous besoin du même type de répit, mais ils en ont tous besoin… Les familles d’enfants handicapés sont confrontées à la nécessité de devoir organiser un accompagnement de tous les instants, que ce soit pour les déplacements, les rendez-vous, les soins, les repas ou les activités de loisirs. S’occuper quotidiennement d’une personne vivant avec un handicap représente parfois un réel défi. Le répit devient alors une bouffée d’oxygène qui permet aux parents de garder une vie sociale équilibrée, d’avoir la possibilité de s’adonner à un loisir, de s’occuper d’un autre membre de la fratrie, de passer du temps en couple ou simplement de prendre un peu de repos. Cela permet aussi d’éviter le placement de la personne handicapée en cas d’épuisement du parent. Le répit doit faire partie de l’horaire familial au même titre que les autres rendez-vous. Ces périodes sont bénéfiques pour les parents, mais aussi pour l’enfant handicapé. Pour ce dernier, le répit peut représenter un moment inoubliable et enrichissant lui permettant de vivre de nouvelles expériences avec d’autres personnes que ses parents.
Handicapmental et psychique • Différents et parents. La parentalité des personnes déficientes ou souffrant de troubles psychiques est une réalité. Elle doit être accompagnée dans sa pluralité par les professionnels et nécessite des réponses adaptées. Très innovant sur certains territoires, cet accompagnement doit désormais être
Parent d'un enfant handicapé, je me suis impliqué comme bénévoleadministrateur dans des organismes de personnes handicapées, dans [...]la défense de leurs droits et dans la collecte de fonds. As the parent of a handicapped child, I got involved as a volunteeradministrator in an organization for handicapped people, working [...]on advocacy issues and in fundraising. Je suis arrivé à la Chambre en novembre 2000 et j'ai demandé à des collègues [...] qui sont encore ici [...] Voulez-vous écouter ce qu'un parent d'un enfant handicapé a à vous dire et qui, par chance, [...]est un député au Parlement? In November 2000, I came to this House and asked colleagues who are [...] still here "Will you [...] listen to what the parent of a child with a disability has to say, a parent who happens to [...]be a member of Parliament? Si vous êtes parent d'un enfant handicapé ou vivant avec une déficience [...]âgé de 5 à 12 ans, vous êtes admissible à ce programme. If you are the parent of a child living with a physical or mental disability, [...]ages 5 to 12, you are eligible for this program. Le parent d'un enfant handicapé ou malade qui doit traiter avec le système de santé, l'école et les services collectifs aura besoin d'investir bien plus de temps [...]et d'énergies que d'autres. Working with the health system school system, and community may take more time and invest on the part of you as a parent of a child with a disability or illness. Le parent d'un enfant handicapé ou d'un enfant qui vit des difficultés [...]à l'école passe par toute une gamme de sentiments [...]lorsqu'il accompagne son enfant dans le monde de l'éducation. Parents of a child with a handicap or of a child who is having [...]difficulties at school experience a wide range of emotions [...]when they take their child into the education milieu. Au paragraphe 99 de l'arrêt[12], la CJCE a jugé que l'allocation luxembourgeoise pour personne handicapée et la [...] double allocation communautaire pour [...] enfant à charge, versée aux parents d'un enfant handicapé, n'étaient pas de même nature. In paragraph 99 of the Judgment[12], the ECJ decided that the Luxembourg allowance for handicapped [...] persons, and the Community [...] doubled dependent child allowance, paid to parents of handicapped children, are not of the [...]same nature. Quand on laisse trop [...] à eux-mêmes les parents d'un enfant handicapé, ils ont tendance [...]à s'isoler, parfois dans la tristesse et la colère. When the parents of a child with a disability are left too alone, [...]they tend to close up in themselves, sometimes in sadness and anger. 1Etes-vous le parent d'un enfant handicapé ou la personne [...]qui s'occupe d'un enfant handicapé ? 1Are you the parent or carer of a handicapped child? qui n'était pas parent célibataire d'un enfant handicapé dont elle était [...]contrainte de prendre soin à la maison. a single parent required to stay at home to care for a disabled child. L'employé qui est parent seul d'un enfant lourdement handicapé a également droit [...]à un horaire de travail réduit, sur avis [...]d'un collège médical compétent, si l'enfant n'est pas pris en charge dans un établissement médico-social. Employees who are single parents of severely disabled child also are entitled to [...]reduced working hours, based on the findings [...]of the competent medical board, if the child is not accommodated with a social health-care institution. Monsieur le Président, nous savons aussi qu'un nombre sans précédent de Canadiens - et surtout de Canadiennes - [...] s'occupent aujourd'hui d'un membre de leur famille qui habite avec eux - [...] bien souvent un parent âgé ou un enfant handicapé. Mr. Speaker, we recognize as well there are an unprecedented number of Canadians - [...] mostly women - who are today providing care for family members at home - [...] very often an elderly parent or a disabled child. Si vous vous occupez, en tant que parent, d'un enfant malade ou handicapé, vous pouvez obtenir une allocation [...]de soins si l'enfant [...]a besoin d'une surveillance et de soins particuliers pendant au moins six mois et/ou si vous êtes exposé à des frais supplémentaires particuliers en raison de la maladie ou du handicap de l'enfant. If you are a parent looking after a sick or handicapped child, you may be granted a child care allowance [...]if the child needs attendance [...]and special care for a period of least six months and/or if you are thereby exposed to additional expenses. Comme l'a fait [...] remarquer une des fondatrices du PDN, Nancy Barry Si vous étiez un parent handicapé qui se trouvait aussi à avoir un enfant handicapé, vous étiez bien mal pris! And as one of the PDN founders, [...] Nancy Barry, pointed [...] out "If you were a parent with a disability who happened to also have a child with a disability, throw that into the mix, and you were totally out of luck! Quand un parent met au monde un enfant handicapé, il lui procure plus d'attentions et de soins [...]qu'aux autres. When parents bring a handicapped child into the world, they give that child more care and attention [...]than the others. Les REEI ont été instaurés en 2008 pour [...] permettre aux parents et autres personnes d'épargner et de subvenir aux besoins d'un enfant handicapé. Enhancements to Registered Disability Savings [...] Plans RDSPs RDSPs [...] were introduced in 2008 to allow parents and other individuals to save and provide for a disabled child. Eu égard à ce qui précède, le Médiateur estime que le refus de dédommager le plaignant pour la déduction illégale de l'allocation [...] communautaire, qui prive [...] d'une aide financière un parent d'enfant handicapé déjà soumis à de lourdes [...]charges, n'est pas conforme [...]aux principes de la bonne administration. In light of the above, the Ombudsman considers that the refusal to compensate the complainant for the illegal deduction of the Community allowance, thereby denying [...] financial assistance to an [...] already heavily burdened parent of a handicapped child, is not in conformity [...]with the principles of good administration. Les parents isolés sans travail sont plus [...] susceptibles d'avoir une [...] santé fragile ou d'avoir un enfant ou un parent malade ou handicapé à la maison, ce qui restreint [...]ses opportunités de [...]travail c'est le cas d'un parent isolé sans travail sur dix. - Lone parents out of work are more likely to be in [...] ill-health and they are [...] more likely to have a child or someone else in the house whose illness or disability restricts opportunities [...]to work one [...]in ten of all out-of-work lone parents. Pour ceux qui ne connaîtraient pas l'expression accompagnement aux soins d'enfants », cela signifie qu'on fait appel à un auxiliaire pour qu'il accomplisse les tâches [...] physiques nécessaires [...] pour prendre soin d'un enfant comme donner le bain ou le biberon sous la direction d'un parent handicapé qui n'est pas en mesure [...]de les accomplir lui [...]même et qui est aussi admissible aux services auxiliaires. For those not familiar with the term "nurturing assistance" it means having [...] an attendant perform [...] physical tasks of child care such as giving a bath or bottle under the direction of a parent with a disability who is unable to perform [...]them and who is [...]also eligible for attendant services. Le montant de l'allocation mensuelle est très différent suivant les revenus de la famille [...] suivant d'autres données [...] comme le fait qu'il y ait un enfant ou un parent handicapé, qu'il s'agisse d'une famille [...]monoparentale, que [...]l'enfant étudie dans une école supérieure ou à l'université, etc. The amount of the monthly allowance varies widely according to the [...] family's income and other [...] factors such as a disabled child or parent, a single-parent family, a child receiving higher [...]education, etc. Pour s'occuper d'un enfant handicapé ou d'un autre parent. To take care of disabled child or other Nous pouvons aussi donner des conseils aux clients qui souhaitent planifier la [...] protection d'un enfant handicapé ou d'un autre parent. As well, we can advise clients who wish to [...] plan for protection of a disabled child or other relative. Programmes permettant aux enseignants, aux [...] écoles et aux organismes concernés [...] de comprendre les difficultés de certains enfants dont un parent est malade ou Programs to help teachers, schools [...] and other organizations understand [...] the challenges some children face when their parent has health problems or Soixante-quatre pour cent des [...] familles biparentales ayant un enfant handicapé ont signalé qu'un parent avait perdu ou abandonné [...]son emploi pour offrir du soutien à l'enfant. Sixty- four percent of two-parent families with a child with a disability reported one parent losing or giving [...]up their job to provide supports to their child. La MCAE est aménagée pour [...] accueillir des enfants présentant un handicap ou dont le parent est handicapé moteur. The MCAE was [...] developed in order to welcome children with disabilities or parents with mobility problems. Il a été spécialement conçu [...] pour aider les parents et d'autres personnes à épargner pour la sécurité financière à long terme d'un enfant handicapé. It was specifically designed to help parents and others save for the long-term financial security of a child with a disability. Dans son budget de 1998, l'ancien ministre des Finances a modifié le Régime d'accession à la propriété afin qu'il soit davantage accessible aux personnes handicapées en permettant aux [...] propriétaires existants d'avoir recours au régime pour acheter une maison plus [...] accessible ou une maison pour un parent handicapé à charge. In his 1998 budget, the former finance minister amended the home buyers' plan to enable persons with disabilities to have greater access to the plan by [...] allowing existing homeowners to use the home buyers' plan to purchase a more accessible [...] home or a home for a disabled, dependant relative. Par exemple, nous avons créé le régime enregistré [...] d'épargne-invalidité [...] pour aider les parents et autres à épargner en vue d'assurer la sécurité financière à long terme d'un enfant handicapé. For example, we created the registered [...] disability savings plan to help parents and others save for long-term financial security of a child with a disability. A droit à la pension parentale le parent dont l'enfant ayant accompli les années de service donnant droit à la pension de vieillesse ou de handicapé ou percevant une pension de vieillesse ou de [...] handicapé est décédé, si, au moment [...] du décès de l'enfant, le parent est handicapé ou a atteint l'âge [...]de 65 ans et avait été en [...]grande partie à charge de son enfant au cours de la dernière année de vie de celui-ci. A dependent parent pension will be paid to any person whose deceased child was an old-age or invalidity pensioner at the time of his death or was entitled to either of [...] those pensions if, at the [...] time of his death, the parent is handicapped or elderly 65 or over [...]and had been substantially [...]dependent on the child during the last year of the latter's life. Ainsi, rien ne justifie qu'un chef d'unité ait besoin de vérifier [...] qu'un employé a pris [...] trois mois de congé familial il y a dix ans pour s'occuper d'un parent handicapé ou gravement malade, ou a pris deux ans de congé de convenance [...]personnelle quinze ans auparavant. For example, there is no reason why a head of [...] unit should need to [...] look up that an employee took three months off as a family leave ten years ago to care for a disabled or seriously ill relative, or took off two [...]years fifteen years [...]ago as leave on personal grounds.

Ons’est demandé comment on pouvait les aider et on a organisé un groupe de parole entre parents valides et handicapés pour échanger. De fil en aiguille, on s’est dit qu’on pouvait peut-être intervenir avant la naissance du bébé et avec l’aide de Michel Soulé, on a créé un service avec une prise en charge spécifique qui a vu officiellement le jour en août 2010.

1“Le temps s’est arrêté, en un instant toute ma vie s’est effondrée…” Pour les parents d’un enfant handicapé, la blessure est profonde. Elle vient bousculer en un instant passé et avenir, image de soi et image de l’autre, et met à jour la culpabilité et l’impuissance. Pour faire le deuil de ce qui ne sera pas, le regard des soignants et des proches est décisif. Il s’agit de permettre au couple d’élaborer une manière d’être ensemble. 2On ne naît pas parent d’enfant atteint d’un handicap, on le devient, et on ne le devient pas tout à fait de la même manière selon qu’il s’agit d’un premier enfant ou d’un puîné. Par ailleurs, aucune recherche systématisée n’a prouvé que le taux de divortialité des jeunes couples ayant un enfant handicapé était significativement plus important que dans la population tout venant des jeunes parents. Malgré ce manque de preuve, l’idée selon laquelle la venue d’un enfant handicapé provoquerait la séparation du couple parental reste tenace. Notre travail auprès de tout-petits atteints d’un handicap et de leurs parents montre que la venue d’un enfant handicapé interroge, certes, de façon particulière les liens du couple et ceux avec la famille élargie, révèle des problèmes familiaux ou conjugaux préexistants, mais n’est-ce pas tout de même un peu le cas de toutes les naissances ? 3Par ailleurs, cette situation rappelle que pour “faire” un parent, il faut un homme, une femme, un enfant et une culture, une société qui reconnaît et qui donne, ou non, valeur et légitimité à ces liens et à leurs protagonistes. Aussi, parler du couple confronté au handicap d’un enfant suppose-t-il de prendre la mesure de l’importance du soutien social perçu, reçu, imposé, proposé, trouvé et créé par ces couples. Kaës 1993 parle joliment du “nid groupal” qui permet aux parents et à leur enfant de s’ancrer dans un groupe, tout en s’en différenciant. 4Le travail auprès d’enfants handicapés et de leurs parents montre que la nature du handicap et sa lourdeur ne permettent en aucun cas d’expliquer les différences entre couples dans la manière de co-construire, avec leur enfant handicapé, leur vie. En effet, certains couples s’enfoncent dans la dépression, se murent dans un isolement mortifère, alors que d’autres font preuve d’une énergie créatrice qui leur permettra de continuer à vivre dans de bonnes, voire dans de meilleures conditions qu’auparavant. Par ailleurs, la manière dont cet enfant est accueilli par la famille élargie, par les “autres” professionnels, a un impact déterminant sur le devenir de ces couples parentaux et sur celui de leur enfant. 5Lavigne 2004 remarque que les chercheurs abordent la question des parents d’enfant handicapé en se focalisant sur le temps de la petite enfance, sur la mère et plus particulièrement sur le temps de l’annonce de la pathologie ; elle regrette, à juste titre, que trop peu de travaux existent sur la manière dont, avec le temps, la famille continue à vivre avec cet enfant différent. Or, si le moment de l’annonce est un temps fondateur, les processus de création de liens qui y sont enclenchés se poursuivent tout au long de la vie du couple et de leur enfant. En effet, en fonction de l’évolution de ce dernier, de la manière dont il est accueilli ou exclu de la crèche, de la halte-garderie, de l’école, les parents se sentiront plus ou moins “bons” parents d’un “bon” enfant à leurs yeux et à ceux des autres. 6La culpabilité parentale exprimée si souvent à propos du handicap de leur enfant, qui s’appuie ou non sur des éléments de la réalité transmission génétique, activité fatigante durant la grossesse, mésentente parentale…, masque parfois une blessure narcissique je ne suis bon à rien, je n’ai pu faire un enfant en bonne santé, ni donner un enfant en bonne santé à mon amante. Ce vécu de responsabilité dans l’atteinte peut transitoirement permettre aux parents de se sentir acteurs et les aider à inscrire leur enfant dans leur couple parental7Le chemin de la rencontre, de la reconnaissance et de l’attachement mutuels entre parents et enfant handicapé est long, aléatoire, fait d’aller et retour. Dans un premier temps, il s’agira de rencontrer non “un trisomique”, mais Jean, qui porte le prénom choisi avant sa naissance processus d’humanisation. Par la suite, les parents devront parvenir à penser c’est mon enfant et il me reconnaît comme étant son parent processus de “parentification”. Enfin, avec le temps, de bonnes expériences, d’heureuses rencontres, ils commenceront à imaginer qu’ils pourraient devenir de “bons” parents pour cet enfant-là qui, dès lors, pourrait être un “bon” enfant pour eux-mêmes. 8Si chaque membre du couple trace ce chemin et y avance à son rythme et à sa manière, il s’agit, dès le départ, de poser les bases d’une co-parentalité, en faisant place à la mère et au père dans les spécificités de ce qu’ils vivent. Ceci parce que l’oubli, l’abandon dans lequel est laissé ou se sent laissé le père peut avoir des conséquences dramatiques. En particulier, il peut conduire à l’instauration d’une relation fusionnelle mère-enfant dommageable pour tous. Pour éviter cela, il s’agit de favoriser une évolution de la triade primitive vers une relation à trois, au sein de laquelle chacun existe comme sujet avec une fonction différente pour le père, la mère et l’enfant. 9Un parent ayant donné naissance à un enfant porteur d’un handicap est atteint de trois façons dans ses assises narcissiques narcissisme lié au statut de père ou de mère, d’amante, et de fils ou de fille de ses propres parents. Il se demande comment inscrire cet enfant dans sa propre lignée sans rompre avec la loyauté filiale cet enfant est-il digne de mes parents et de ce qu’ils m’ont donné ?. S’il n’y parvient pas, il peut se défendre en rejetant la “faute” sur la lignée de l’autre, en particulier en cas de maladie génétiquement transmise. 10L’homme, l’amant peut souffrir de ne pouvoir aider sa femme, de la voir souffrir ; il se sent douloureusement inutile, impuissant et souvent coupable. Par ailleurs, il arrive encore trop souvent qu’il soit chargé d’annoncer à sa femme l’existence d’une pathologie chez leur enfant. S’il ne trouve pas d’humains à son écoute, il peut fuir, se punir avoir un accident, se montrer sous son plus mauvais jour…, faute de pouvoir envisager la manière d’affronter la situation. 11De son côté, la mère, qui peut s’en vouloir de ne pas avoir pu offrir un bébé gratifiant à son amant, peut chercher à le protéger de ce traumatisme, à réparer la “faute” en assumant au maximum, seule, son enfant. Voulant protéger son amant, le père de cette douloureuse réalité, elle déclenche parfois chez lui un mouvement de jalousie elle résiste mieux que moi, elle sait mieux faire…. Ainsi, croyant l’aider, elle risque de nuire à la création du processus de paternité et à celui de la co-parentalité. Les soignants renforcent ce processus aux effets désastreux en faisant alliance avec la mère, en la confortant dans le fait qu’elle est seule à pouvoir ou à devoir assumer son place dans l’histoire vivre le présent et se projeter dans l’avenir12Pour le père, comme pour la mère, l’impact de l’annonce peut réactiver un traumatisme anciennement vécu dans un effet d’après-coup. Ainsi, depuis la naissance de son enfant prématuré, une mère dit être obsédée par un avortement effectué trois ans auparavant. Alors qu’elle se souvient que cette intervention s’était déroulée dans de bonnes conditions, tout se passe comme si, à la faveur de cet événement, tous les affects ambivalents vis-à-vis de cette grossesse interrompue étaient réactivés. S’agit-il d’une reconstruction du passé à la lueur du présent ou d’une reviviscence d’affects passés, gelés, n’ayant pas accédé, en leur temps, à la conscience ? Ou encore parle-t-elle des souffrances de cet avortement pour ne pas avoir à élaborer ce qu’elle ressent par rapport à ce bébé qu’elle vient de mettre au monde ? 13Le passé prend un sens différent à la lueur du présent, le présent s’inscrit dans un instant figé et le devenir est impensable. Passé, présent et futur se télescopent pour ne former qu’un présent qui pèse sur les parents comme une chape. “Le temps s’est arrêté. En un instant, toute ma vie s’est effondrée, rien ne sera plus pareil. J’ai vu toute ma vie défiler. C’était il y a cinq ans et c’est comme si c’était hier.” 14Certains parents ne veulent ni ne peuvent parler du handicap, car en parler reviendrait à le faire exister. Ils essaient également de faire en sorte de ne plus penser, de ne plus rien sentir dans une tentative désespérée d’annuler magiquement ce qui vient de se passer. La mère, le plus souvent, met alors toute son énergie pour maintenir cet état d’anesthésie “Je ne voyais plus rien. Par contre, je revois mon bouquet de roses sur ma table.” Face à ce chaos, cette femme tente de fixer des détails pour ne pas percevoir l’ensemble de l’événement et ne pas prendre la mesure de ce qui vient d’ de l’enfant15Lorsqu’il est atteint d’un handicap, tout se passe comme si l’enfant renvoyait ses parents à leurs angoisses de mort et de castration, au lieu de soutenir l’illusion narcissique nécessaire à l’opération symbolique et au projet d’adoption. Ils ne se sentent pas gratifiés par ce nourrisson si différent de celui dont ils avaient rêvé et qui peut être vécu comme mettant au grand jour ce qu’ils auraient voulu cacher une consanguinité, un père alcoolique, une mésentente… ils ne peuvent ni ne veulent se reconnaître en lui. C’est pourquoi, avant de pouvoir être pensé, le bébé avec un handicap est perçu comme un objet inattendu, non reconnaissable. Or, la surprise est fondatrice de la parentalité, lorsque la gestion de l’inconnu ne dépasse pas les capacités de contenance parentale. Si tel est le cas, les deux parents ou l’un d’eux auront/aura besoin de s’appuyer sur un autre humain pour ne pas être trop envahis par une émotion haineuse à l’endroit de l’enfant. 16Cet appui peut venir d’un des membres du couple qui parvient à conforter l’autre dans sa compétence à devenir parent. Parfois, un professionnel devra aider à ce processus mais il arrivera également que ledit processus ne parvienne pas à se mettre en place. En effet, il se peut que l’un ou les deux parents ne parviennent jamais à se sentir parents de cet enfant-là. Le rôle des professionnels est alors de les accompagner dans leur détresse, mais également dans un mouvement d’identification à l’enfant. L’enjeu est de créer les conditions pour que le père, la mère et l’enfant soient reconnus et pensés dans leur humanité et dans leurs positionnements différents. Seule une équipe pluridisciplinaire peut faire ce travail qui nécessite d’être sensible à la souffrance de l’adulte et, également, à ce que ressent l’enfant et à ses besoins. Humanisant cet enfant dans la spécificité de ses besoins, ce sont les parents qui sont du même coup humanisés. 17Au moment où le bébé n’est pas encore “adopté”, les parents regardent parfois étrangement ce qu’ils ont acheté pour lui, tout semblant avoir été préparé pour quelqu’un d’autre. Une mère se souvient “J’étais là et pas là, ce bébé n’était pas le mien. Le mien, le vrai, n’était pas encore né. Je me réveillais la nuit en me disant que je n’avais pas accouché et qu’il fallait y aller…” 18Ce sentiment peut s’estomper progressivement ou brusquement. En effet, parfois l’enfant existe pour son parent comme “par surprise”, suite à un regard, à un cri qui touche le parent. Pour favoriser ce mouvement d’adoption, il peut être important de parler des besoins du bébé et de ceux de ses parents qui sont indépendants de l’existence du handicap où dormira-t-il, comment les parents comptent-ils s’organiser pour le faire garder ?…. Cette évocation de la matérialité de la vie est susceptible de permettre, par la suite, un déplacement de la réalité matérielle sur le terrain de la réalité psychique voilà ce que je fais et voilà ce que je ressens à propos de cela. Chemin faisant, il s’agira de faire le deuil de ce qui ne sera pas, de penser au conditionnel pour articuler le passé, le présent et l’avenir. Il faudra également accepter de ressentir de l’agressivité à l’égard du bébé, du conjoint et de soi-même pour la transformer, la sublimer ou encore la déplacer. 19Dans ce processus, si le regard, les paroles des soignants et des proches sont décisifs, il convient de ne pas mésestimer les compétences du bébé à participer à cette adoption. C’est pourquoi les parents doivent être accompagnés dans la découverte des particularités de leur enfant et des difficultés rencontrées. Il s’agit de parler avec les parents du regard parfois fuyant de leur enfant, de son tonus qui les déstabilise, de ses vomissements, de ses pleurs la nuit, afin que ce que manifeste leur bébé ne soit pas interprété comme des marques d’indifférence, voire de rejet de la part de l’enfant. Il faut également veiller à aider à l’instauration des interactions dans les moments où le bébé est le plus à même de solliciter ses parents et à être sollicité par humain des parents20Déstabilisé, le parent a recours aux autres ami, famille, professionnel pour chercher en eux un sens à ce qui vient de lui arriver. Il s’appuie sur eux, dans ce premier temps d’intense déstabilisation, pour progressivement élaborer, construire son propre positionnement. 21Ce qui est transmis, au moment de l’annonce, ne passe pas uniquement par le langage, mais également par divers dispositifs institutionnels, par des attitudes, des mimiques la mère, que l’on isole à la maternité, qui voit peu de soignants entrer dans sa chambre, les conversations qui s’interrompent, le nombre de professionnels différents qui donnent des soins au bébé. Tous ces signes, ces discours sont autant d’indices qui laissent imaginer aux parents leur devenir et celui de leur enfant. 22L’horreur lue dans le regard de la sage-femme, sa fuite ou, au contraire, sa bienveillance, le regard attendri ou horrifié de la grand-mère sont autant d’indices sur lesquels les parents s’appuient pour donner sens et valeur à ce qui leur arrive et organiser leur manière d’y réagir. Ceci non seulement au moment de la naissance, mais encore longtemps après. Entendant la directrice de l’école qui n’a pas encore rencontré son enfant dire “Des handicapés, on en a déjà eus et, sans moyen supplémentaire, ce n’est pas possible. Les centres n’en veulent pas et il faudrait que nous, on les prenne”, au mieux, la mère en voudra à cette professionnelle, au pire elle en voudra à son enfant ce n’est qu’un “handicapé”, source de soucis ou à elle-même incapable d’avoir un enfant acceptable et ensuite de le protéger. En revanche, la directrice de crèche qui, en souriant, dit “Nous accueillerons comme prévu Louis”, alors qu’elle sait qu’il fait des crises d’épilepsie, aide ses parents à se sentir moins seuls et rend leur enfant plus familier et désirable. 23Si, lors de l’annonce du handicap, les professionnels doivent se demander quoi, comment et quand annoncer aux parents, les réponses ne peuvent s’élaborer que dans le contexte du lien singulier entre la famille et le personnel soignant. Plutôt que d’annonce, il convient de parler de processus de révélation. En effet, ce qui sera alors entendu, compris, enregistré s’élaborera progressivement. Ainsi, si les parents se souviennent de quelques mots entendus, nombreux sont ceux qui disent n’avoir intégré les informations que bien longtemps après, à la faveur d’un autre événement lors de l’entrée à l’école, d’une opération, d’un retard constaté… L’urgence consiste davantage à laisser le temps aux parents de verbaliser leurs émotions et de formuler leurs questions, et il s’agit alors de laisser parler autant que de parler. 24Les professionnels sont sollicités par des identifications multiples et complexes, et peuvent s’identifier à l’enfant “abîmé” ou aux parents traumatisés. Dumaret et Rosset 1996 rappellent que certaines équipes obstétricales conseillent l’abandon de l’enfant handicapé, pensant ainsi “sauver” les parents. 25Les multiples interventions de techniciens, supposés savoir, mettent parfois les parents en position de soumission infantile face à des “parents-soignants”. Le père peut alors parfois se vivre comme étant le frère du bébé, sa femme et le médecin faisant fonction de “couple parental soignant”. Pour éviter cela, le soignant doit savoir ne pas trop intervenir, afin que père, mère et enfant aient le sentiment de créer eux-mêmes, entre eux, leur manière d’être, de penser et de se penser ensemble. Il s’agit d’une co-création de l’être ensemble, dans lequel le professionnel doit se garder de trop guider, de trop conseiller, même s’il est sollicité en ce sens. 26Inviter les parents à s’appuyer sur ce qu’ils savent, sur ce qu’ils ont appris au contact de leur enfant, sur ce qu’ils ont hérité de leur culture, de leur famille est une manière de reconnaître la validité et la fonction de leur mode d’être avec leur enfant. Ainsi confortés dans leur propre savoir de parents, ils se rendent souvent plus disponibles et plus ouverts aux informations qui leur viennent des professionnels et qui leur semblent, dès lors, moins conclusion…27Devenir parent suppose de prendre le risque de la rencontre, de commettre des erreurs, et de mettre en œuvre des mouvements de créativité qu’il convient de ne pas entraver. Évidemment, lorsque l’enfant est atteint d’un handicap, il peut soulever chez ses parents mais également chez leurs proches et parfois chez les professionnels des mouvements d’inquiétude, d’incertitude, de peur, quand ce n’est pas de peur panique ou de sidération. 28Face à cela, les proches, les soignants doivent se montrer contenants, rassurants, tout en laissant aux parents le temps de construire, à leur manière, à leur rythme, les liens avec leur enfant. Parents et enfants doivent trouver les conditions pour se découvrir, s’étonner, sans que le savoir technique des professionnels ne gêne le déploiement de la créativité parentale et enfantine. En effet, une part des souffrances des familles de l’enfant porteur d’un handicap tient au jugement porté par l’entourage sur la pathologie et pas seulement aux effets directs de l’anomalie sur eux. 29Les parents et leur enfant handicapé doivent être aidés, qu’ils décident d’élever l’enfant, de le confier à l’adoption ou d’interrompre la grossesse en cas de détection du handicap en anténatal. Ceci, non seulement au moment de la décision, mais également par la suite, par exemple lors d’une nouvelle naissance ou d’un autre événement traumatique qui viendrait réveiller les affects liés à la naissance de l’enfant handicapé. Être aidés, certes, mais comme ils le souhaitent et au moment où ils le souhaitent. ? LGEqsN.
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  • avoir un handicap mental et devenir parent